Pierre Savelli, maire de Bastia.
- Après sept mois de mandature, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
- Le même état d’esprit qui était le mien quand j’ai été élu maire. Après notre victoire aux élections municipales, j’ai été élu adjoint en charge de grosses responsabilités, puis on m’a proposé d’être maire, cela n’a rien changé à ma détermination. Au contraire ! Je suis très motivé et très déterminé à appliquer le programme sur lequel nous nous sommes engagés devant les Bastiais et surtout à coller aux valeurs que nous défendons.
- L’exercice du pouvoir a-t-il modifié votre façon de considérer la fonction de maire ?
- Non ! En tant qu’adjoint, j’étais souvent à la mairie, assez proche du cabinet du maire et des services. Nous avons, dès le début, noué des relations cordiales et de respect mutuel avec les personnels. Je savais déjà que la fonction de maire était compliquée, mais passionnante. Depuis que je l’exerce, je l’ai découverte encore plus passionnante, extraordinaire, exaltante. Le mandat de maire est le plus beau mandat pour un élu ! Surtout dans une ville qui a les contraintes d’une métropole, sans en être une, en gardant la proximité d’un village.
- Pensez-vous, à la suite de Gilles Simeoni, avoir réussi à imprimer votre marque ?
- Imprimer ma marque ? Je ne sais pas ce que ça veut dire ! Nous parcourons un chemin commun avec Gilles depuis 20 ans, nous sommes d’accord sur tous les fondamentaux. Je n’ai pas la même personnalité, pas les mêmes facilités, mais j’ai d’autres qualités. Je ne peux pas au bout de huit mois prétendre avoir imprimé ma marque.
- Vous avez, au moment de votre investiture, défini deux principes de base : la concertation et le respect des règles. Comment cette méthode Savelli a-t-elle passé le baptême du feu ?
- Ces deux principes sont toujours au centre de mon action, mais sous-tendus par l’équité et la transparence. Les règles s’imposent à tous et il y a des règles que nous nous imposons. Dans chaque décision que nous prenons, nous essayons d’être équitables. Ce n’est pas toujours facile ! L’équité, cela veut dire que les aides sociales et les logements sont attribués aux personnes qui en ont besoin, les embauches sont transparentes et se font sur les meilleurs CV, ceux qui correspondent à la fiche de poste. Commettre une seule infraction à ces règles-là, c’est perdre la finalité de la raison qui nous a portés ici. Nous gardons toujours cela en tête pour rester sur les rails que nous avons tracés en début de mandature.
- Quelles relations avez-vous nouées avec les Bastiais ?
- J’ai 57 ans et ça fait 57 ans que je vis à Bastia, hors mes 6 années d’études. J’ai grandi à Toga, j’ai travaillé 30 ans à Lupinu, je connais beaucoup de monde. J’essaye d’être le plus possible dans la rue au contact des gens. Je reçois les Bastiais tous les jours sur rendez-vous, et, sans rendez-vous, trois après-midi par mois à la mairie ou à Lupinu. Cette proximité, qui a toujours été un plaisir, se double de la nécessité d’être à l’écoute de la population et de ses besoins. Bastia est une ville pauvre avec des gens en grande difficulté et des problèmes urgents à régler.
- Le même état d’esprit qui était le mien quand j’ai été élu maire. Après notre victoire aux élections municipales, j’ai été élu adjoint en charge de grosses responsabilités, puis on m’a proposé d’être maire, cela n’a rien changé à ma détermination. Au contraire ! Je suis très motivé et très déterminé à appliquer le programme sur lequel nous nous sommes engagés devant les Bastiais et surtout à coller aux valeurs que nous défendons.
- L’exercice du pouvoir a-t-il modifié votre façon de considérer la fonction de maire ?
- Non ! En tant qu’adjoint, j’étais souvent à la mairie, assez proche du cabinet du maire et des services. Nous avons, dès le début, noué des relations cordiales et de respect mutuel avec les personnels. Je savais déjà que la fonction de maire était compliquée, mais passionnante. Depuis que je l’exerce, je l’ai découverte encore plus passionnante, extraordinaire, exaltante. Le mandat de maire est le plus beau mandat pour un élu ! Surtout dans une ville qui a les contraintes d’une métropole, sans en être une, en gardant la proximité d’un village.
- Pensez-vous, à la suite de Gilles Simeoni, avoir réussi à imprimer votre marque ?
- Imprimer ma marque ? Je ne sais pas ce que ça veut dire ! Nous parcourons un chemin commun avec Gilles depuis 20 ans, nous sommes d’accord sur tous les fondamentaux. Je n’ai pas la même personnalité, pas les mêmes facilités, mais j’ai d’autres qualités. Je ne peux pas au bout de huit mois prétendre avoir imprimé ma marque.
- Vous avez, au moment de votre investiture, défini deux principes de base : la concertation et le respect des règles. Comment cette méthode Savelli a-t-elle passé le baptême du feu ?
- Ces deux principes sont toujours au centre de mon action, mais sous-tendus par l’équité et la transparence. Les règles s’imposent à tous et il y a des règles que nous nous imposons. Dans chaque décision que nous prenons, nous essayons d’être équitables. Ce n’est pas toujours facile ! L’équité, cela veut dire que les aides sociales et les logements sont attribués aux personnes qui en ont besoin, les embauches sont transparentes et se font sur les meilleurs CV, ceux qui correspondent à la fiche de poste. Commettre une seule infraction à ces règles-là, c’est perdre la finalité de la raison qui nous a portés ici. Nous gardons toujours cela en tête pour rester sur les rails que nous avons tracés en début de mandature.
- Quelles relations avez-vous nouées avec les Bastiais ?
- J’ai 57 ans et ça fait 57 ans que je vis à Bastia, hors mes 6 années d’études. J’ai grandi à Toga, j’ai travaillé 30 ans à Lupinu, je connais beaucoup de monde. J’essaye d’être le plus possible dans la rue au contact des gens. Je reçois les Bastiais tous les jours sur rendez-vous, et, sans rendez-vous, trois après-midi par mois à la mairie ou à Lupinu. Cette proximité, qui a toujours été un plaisir, se double de la nécessité d’être à l’écoute de la population et de ses besoins. Bastia est une ville pauvre avec des gens en grande difficulté et des problèmes urgents à régler.
- Quel a été le fil conducteur de votre action pendant ces huit premiers mois ?
- D’abord, mener à bien tous les chantiers déjà initiés. Ensuite, continuer sur la ligne fixée par mon prédécesseur, Gilles Simeoni, en travaillant dans la tranquillité. 2016 est l’année de transition entre les projets initiés par l’ancienne majorité, pas tous cohérents mais qu’on a mis un point d’honneur à terminer, souvent en les modifiant, et nos propres projets sur lesquels nous travaillons depuis deux ans et que nous mettrons en œuvre en 2017.
- Qu’est-ce qui a changé depuis deux ans ?
- Beaucoup de choses ! Concernant le mieux-vivre ensemble, la charte a été présentée. Elle propose de respecter des valeurs auxquelles les habitants sont très sensibles. Les relations ont été renouées entre les Bastiais, le maire et les élus, elles n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient avant 2014. Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour affirmer le contraire ! Concernant l’animation et la dynamisation de la ville, il suffit de sortir pour voir la différence… Bien sûr, Bastia n’a pas changé de fond en comble, elle est toujours pauvre. Il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le cadre de vie. Le travail sur la circulation et le stationnement, que nous nous évertuons à mener, peut apparaître comme une contrainte, mais il nécessaire, non pour engranger des recettes comme certains le disent, mais pour le bien-être des habitants. Lorsque ceux-ci l’auront compris, nous aurons tenu 70% de nos promesses concernant l’amélioration du cadre de vie.
- Pensez-vous réellement avoir accompli des progrès en ce sens ?
- Objectivement, oui ! Le cadre de vie a diamétralement changé ! Le cadre de vie, c’est d’abord un cadre qui existe, c’est-à-dire des contraintes, ce qui n’était pas le cas avant. Nous avons fait le choix de verbaliser les infractions. C’est délicat, difficile, mais comment y arriver sans cela ? 95% des PV dressés et 90% des véhicules enlevés le sont par la police municipale. Les gens se plaignent parfois, mais nous avons réussi à fluidifier la circulation. Les espaces de livraison sont disponibles. Il y a moins de stationnement en double-file. Notre volonté est de changer les mentalités, c’est un travail de longue haleine. Au niveau des animations, nous donnons des autorisations, ce qui est nouveau. Malgré le fait qu’il y a moins d’argent, il y a du monde le soir en ville et cela, toute l’année. Résultat : les commerces travaillent mieux.
- Même s’il y a des améliorations, le problème du stationnement est loin d’être réglé. Que comptez-vous faire ?
- Dès la première année de la mandature, nous avons créé 500 places de stationnement : 100 places à Saint-Antoine, 350 places à Toga et une quarantaine de places près du lycée Jeanne d’Arc… Ces places n’ont pas coûté grand chose, nous avons choisi des endroits qui étaient des no man’s land et que personne n’avait pensé à utiliser. Aujourd’hui, les Bastiais peuvent se garer. Le soir en semaine, il y a des places de parking partout. Notre stratégie est simple : une place de parking qui accueille un véhicule pendant 24 heures, c’est du sous-développement économique ! Un véhicule qui bouchonne sur le boulevard, c’est du sous-développement économique ! Une place de parking qui accueille deux, trois, voire quatre véhicules dans la même journée, c’est du développement économique ! La fluidité, c’est du développement économique !
- D’abord, mener à bien tous les chantiers déjà initiés. Ensuite, continuer sur la ligne fixée par mon prédécesseur, Gilles Simeoni, en travaillant dans la tranquillité. 2016 est l’année de transition entre les projets initiés par l’ancienne majorité, pas tous cohérents mais qu’on a mis un point d’honneur à terminer, souvent en les modifiant, et nos propres projets sur lesquels nous travaillons depuis deux ans et que nous mettrons en œuvre en 2017.
- Qu’est-ce qui a changé depuis deux ans ?
- Beaucoup de choses ! Concernant le mieux-vivre ensemble, la charte a été présentée. Elle propose de respecter des valeurs auxquelles les habitants sont très sensibles. Les relations ont été renouées entre les Bastiais, le maire et les élus, elles n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient avant 2014. Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour affirmer le contraire ! Concernant l’animation et la dynamisation de la ville, il suffit de sortir pour voir la différence… Bien sûr, Bastia n’a pas changé de fond en comble, elle est toujours pauvre. Il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le cadre de vie. Le travail sur la circulation et le stationnement, que nous nous évertuons à mener, peut apparaître comme une contrainte, mais il nécessaire, non pour engranger des recettes comme certains le disent, mais pour le bien-être des habitants. Lorsque ceux-ci l’auront compris, nous aurons tenu 70% de nos promesses concernant l’amélioration du cadre de vie.
- Pensez-vous réellement avoir accompli des progrès en ce sens ?
- Objectivement, oui ! Le cadre de vie a diamétralement changé ! Le cadre de vie, c’est d’abord un cadre qui existe, c’est-à-dire des contraintes, ce qui n’était pas le cas avant. Nous avons fait le choix de verbaliser les infractions. C’est délicat, difficile, mais comment y arriver sans cela ? 95% des PV dressés et 90% des véhicules enlevés le sont par la police municipale. Les gens se plaignent parfois, mais nous avons réussi à fluidifier la circulation. Les espaces de livraison sont disponibles. Il y a moins de stationnement en double-file. Notre volonté est de changer les mentalités, c’est un travail de longue haleine. Au niveau des animations, nous donnons des autorisations, ce qui est nouveau. Malgré le fait qu’il y a moins d’argent, il y a du monde le soir en ville et cela, toute l’année. Résultat : les commerces travaillent mieux.
- Même s’il y a des améliorations, le problème du stationnement est loin d’être réglé. Que comptez-vous faire ?
- Dès la première année de la mandature, nous avons créé 500 places de stationnement : 100 places à Saint-Antoine, 350 places à Toga et une quarantaine de places près du lycée Jeanne d’Arc… Ces places n’ont pas coûté grand chose, nous avons choisi des endroits qui étaient des no man’s land et que personne n’avait pensé à utiliser. Aujourd’hui, les Bastiais peuvent se garer. Le soir en semaine, il y a des places de parking partout. Notre stratégie est simple : une place de parking qui accueille un véhicule pendant 24 heures, c’est du sous-développement économique ! Un véhicule qui bouchonne sur le boulevard, c’est du sous-développement économique ! Une place de parking qui accueille deux, trois, voire quatre véhicules dans la même journée, c’est du développement économique ! La fluidité, c’est du développement économique !
- Les commerçants se plaignent toujours de la désaffection du centre-ville. Quelles actions avez-vous engagées ?
- Redynamiser le centre-ville est au cœur de notre politique. Ce n’est pas un centre-ville classique, il va du rond-point de Toga jusqu’à l’octroi. Ce n’est, donc, pas une gageure ! Notre objectif est d’inciter les gens à revenir y habiter grâce au dispositif d’accession à la propriété pour les primo-accédants que nous avons mis en place. Même si nous rendons Bastia attractive par des animations, les deux chantiers de tunnels au Sud empêchent, chaque jour, des centaines de véhicules d’y entrer. La solution est le train-tram avec des dispositifs multimodaux où les gens pourront déposer leurs véhicules dans les gares, prendre une navette et arriver en 5 minutes au centre-ville.
- C’était une promesse électorale. Est-elle encore dans les cartons ?
- Non ! Nous y travaillons ! Nous aurons, je l’espère, bien avancé sur le sujet en décembre prochain avec un dispositif efficient de navettes qui collent aux besoins en fonction du flux de véhicules. Nous attendons toujours le PGD (Plan de grand déplacement) de la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia). Côté Nord, nous réfléchissons à la création d’un parking à Toga et à la mise en place d’un système de navettes peut-être gratuites. Nous travaillons aussi sur l’environnement et le développement durable car tout est lié.
- Vous parlez du logement. Comment réagissez-vous aux critiques de l’opposition sur votre politique en matière de logement social ?
- Je vais citer quatre chiffres qui vont tordre le cou à certains préjugés. En 1975, Bastia comptait 42 000 habitants et Ajaccio, 47 000. C’était avant la bi-départementalisation qui, selon certains élus de l’opposition, nous aurait fait tant de bien ! En 2013, Ajaccio compte près de 70 000 habitants, Bastia juste 43 000 ! La bi-départementalisation ne nous a rien apporté ! On prétend que ce sont les communes du Sud qui se sont développées, mais il n’y en a que quatre ! A Ajaccio, c’est une myriade de communes qui s’est développée. Les choix politiques à Bastia ont été désastreux ! Certains s’enorgueillissent que la commune compte 30% de logements sociaux. C’est, certes, une richesse humaine incroyable, mais il faut la mettre en perspective avec le fait que Bastia concentre 40 % des logements sociaux de toute l’île pour 15 % de la population, 75% des logements sociaux du département et 97% de la CAB ! Et, on continue, aujourd’hui, d’en créer !
- Pourquoi en a-t-on créé autant ?
- Est-ce vraiment pour des raisons sociales ? A-t-on sacrifié le développement économique d’une ville pour pérenniser des mandats électifs ? Je n’irai pas jusque-là, mais nous payons encore aujourd’hui ces erreurs. Ces choix que nous n’avons pas faits, nous les assumons, comme nous en assumons d’autres. Mais ce n’est pas de cette façon que l’on construit une ville ! Notre vision est différente. Nous privilégions les primo-accédants, c’est-à-dire des gens propriétaires de leur logement. Dans les dents creuses de la rue Letteron, nous construirons des logements sociaux pour une vraie mixité sociale. Jusqu’à présent, ce n’était pas le cas : il y avait le centre-ville bourgeois et les HLM dans les quartiers Sud. La mixité sociale, c’est de mettre, dans un même quartier ou dans un même immeuble, des gens aisés, des gens moins aisés et des gens encore moins aisés. Enfin, nous devons attirer des gens avec un pouvoir d’achat plus important.
- Redynamiser le centre-ville est au cœur de notre politique. Ce n’est pas un centre-ville classique, il va du rond-point de Toga jusqu’à l’octroi. Ce n’est, donc, pas une gageure ! Notre objectif est d’inciter les gens à revenir y habiter grâce au dispositif d’accession à la propriété pour les primo-accédants que nous avons mis en place. Même si nous rendons Bastia attractive par des animations, les deux chantiers de tunnels au Sud empêchent, chaque jour, des centaines de véhicules d’y entrer. La solution est le train-tram avec des dispositifs multimodaux où les gens pourront déposer leurs véhicules dans les gares, prendre une navette et arriver en 5 minutes au centre-ville.
- C’était une promesse électorale. Est-elle encore dans les cartons ?
- Non ! Nous y travaillons ! Nous aurons, je l’espère, bien avancé sur le sujet en décembre prochain avec un dispositif efficient de navettes qui collent aux besoins en fonction du flux de véhicules. Nous attendons toujours le PGD (Plan de grand déplacement) de la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia). Côté Nord, nous réfléchissons à la création d’un parking à Toga et à la mise en place d’un système de navettes peut-être gratuites. Nous travaillons aussi sur l’environnement et le développement durable car tout est lié.
- Vous parlez du logement. Comment réagissez-vous aux critiques de l’opposition sur votre politique en matière de logement social ?
- Je vais citer quatre chiffres qui vont tordre le cou à certains préjugés. En 1975, Bastia comptait 42 000 habitants et Ajaccio, 47 000. C’était avant la bi-départementalisation qui, selon certains élus de l’opposition, nous aurait fait tant de bien ! En 2013, Ajaccio compte près de 70 000 habitants, Bastia juste 43 000 ! La bi-départementalisation ne nous a rien apporté ! On prétend que ce sont les communes du Sud qui se sont développées, mais il n’y en a que quatre ! A Ajaccio, c’est une myriade de communes qui s’est développée. Les choix politiques à Bastia ont été désastreux ! Certains s’enorgueillissent que la commune compte 30% de logements sociaux. C’est, certes, une richesse humaine incroyable, mais il faut la mettre en perspective avec le fait que Bastia concentre 40 % des logements sociaux de toute l’île pour 15 % de la population, 75% des logements sociaux du département et 97% de la CAB ! Et, on continue, aujourd’hui, d’en créer !
- Pourquoi en a-t-on créé autant ?
- Est-ce vraiment pour des raisons sociales ? A-t-on sacrifié le développement économique d’une ville pour pérenniser des mandats électifs ? Je n’irai pas jusque-là, mais nous payons encore aujourd’hui ces erreurs. Ces choix que nous n’avons pas faits, nous les assumons, comme nous en assumons d’autres. Mais ce n’est pas de cette façon que l’on construit une ville ! Notre vision est différente. Nous privilégions les primo-accédants, c’est-à-dire des gens propriétaires de leur logement. Dans les dents creuses de la rue Letteron, nous construirons des logements sociaux pour une vraie mixité sociale. Jusqu’à présent, ce n’était pas le cas : il y avait le centre-ville bourgeois et les HLM dans les quartiers Sud. La mixité sociale, c’est de mettre, dans un même quartier ou dans un même immeuble, des gens aisés, des gens moins aisés et des gens encore moins aisés. Enfin, nous devons attirer des gens avec un pouvoir d’achat plus important.
- Vous affichez, cette année, une bonne performance au niveau budgétaire. Comment y êtes-vous parvenus ?
- Nous avons diminué les dépenses partout où nous pouvions le faire sans impacter le fonctionnement de l’administration. Partout où nous pouvions augmenter les recettes, nous l’avons fait sans prendre l’argent dans la poche des Bastiais, comme nous accuse Francis Riolacci. La verbalisation des véhicules, que j’ai portée en tant qu’adjoint, n’a pas pour but de générer des recettes. La mairie encaisse 6 € sur un PV de 17 €. Une place de parking rapporte 4 € par jour. Il faut être sérieux !
- Avez-vous augmenté les impôts ?
- Pas du tout ! Nous n’avons rien changé. Nous nous sommes rendus compte qu’un bon nombre de contribuables, la plupart par ignorance, ne payaient pas, soit le véritable montant de l’impôt qu’ils devaient payer, soit pas d’impôt du tout. Les services ont retrouvé 1500 foyers fiscaux l’an dernier et 4500 cette année qui ne payaient pas ou pas assez de taxes foncières ou de taxe d’habitation. Cette mise à jour a généré près d’un million d’euros de recettes supplémentaires. Ce n’est pas négligeable ! Nous aurions pu demander le paiement des années antérieures, nous ne l’avons pas fait. Nous avons seulement dit que, désormais, ces gens devaient payer leurs impôts comme les autres. C’est une question d’équité ! Quand sur dix personnes, quatre ne payent pas d’impôt, les six autres payent à leur place !
- L’opposition vous reproche de privilégier la gestion à l’investissement, de vous limiter aux travaux qu’elle a engagés et de faire de Bastia une ville en panne d’avenir. Que répondez-vous ?
- De 2001 à 2014, l’opposition n’a investi que 16 millions € en moyenne par an. Elle a attendu la fin de sa mandature pour engager des travaux ! Elle a drôlement attendu ! Deux ans à peine après notre arrivée au pouvoir, en payant les travaux qu’elle avait engagés et en les menant à terme, nous réussissons quand même à investir 23 millions €. Nous investissons, donc, bien plus que les précédentes mandatures. Ce n’est pas mal pour une ville en panne qui n’investit pas ! Son argument ne tient pas. Un proverbe brésilien dit : « Le mensonge a les jambes courtes, il n’ira pas loin ! ».
- Quel est l’état d’avancement des projets en cours ?
- Nous avons mené à terme l’Alb’Oru qui a coûté 9 millions € en 2015. Nous avons terminé la première partie d’u Spassimare. Nous continuerons la seconde partie au Sud du tunnel. Nous lancerons l’Aldilonda avant 2020, comme le chantier se fera en milieu hostile, à la merci des tempêtes, il est difficile de donner une date. Le parking Gaudin a été complètement repensé en Espace Gaudin. Le 9 septembre, nous recevons le dépôt des projets des différents groupements retenus. Début octobre, nous analyserons ces offres et nous choisirons le groupement qui construira le parking. Ce projet de stationnement est devenu un projet urbanistique intégrant l’école Gaudin, l’esplanade Saint-Charles, le Palais Caraffa, les boulevards Gaudin et Giraud, les rues Letteron, Carbuccia, de la Miséricorde, du Chanoine, le Guadello, le Palais de Justice qui est en train d’être réhabilité… Le quartier va radicalement changer. Nous étudions la possibilité de créer une station ferroviaire au Palais de Justice. C’est cela la redynamisation !
- Que ferez-vous de l’hôtel des postes que vous avez acquis ?
- Comme il coûtait 3,5 millions €, nous l’avons fait acheté par l’Office foncier. La ville pouvait payer cette somme, mais nous n’avons pas vu l’intérêt de la bloquer pendant trois ans, le temps de préparer le projet. Notre ambition est d’en faire un bâtiment novateur inscrit dans l’architecture globale de la ville. La Poste et Orange resteront là. Pour le reste, les bâtiments seront rasés et reconstruits. Pour occuper l’énorme surface constructible qui est d’environ 18 000 m2, dont 3000 m2 au sol, nous lancerons un appel à projets avec des contraintes, à la fois, architecturales, environnementales et de contenu. Nous aimerions que s’y installent une école de commerce, le siège social d’une compagnie maritime, des start-ups dans un étage dévolu au numérique, des logements, un hôtel… Comme pour l’espace Gaudin, nous réfléchissons sur tout le quartier, en incluant l’esplanade de la gare et l’avenue Jean Zuccarelli qui est, quand même, l’échec urbanistique et architectural du siècle, pour ne pas dire du millénaire ! Le Fangu est un échec terrible ! Nous avons déjà lancé une réflexion pour rassembler les avenues Zuccarelli et Sébastiani en une seule entité, sans changer les noms. Nous allons refaire, de cette ville, une ville !
- Nous avons diminué les dépenses partout où nous pouvions le faire sans impacter le fonctionnement de l’administration. Partout où nous pouvions augmenter les recettes, nous l’avons fait sans prendre l’argent dans la poche des Bastiais, comme nous accuse Francis Riolacci. La verbalisation des véhicules, que j’ai portée en tant qu’adjoint, n’a pas pour but de générer des recettes. La mairie encaisse 6 € sur un PV de 17 €. Une place de parking rapporte 4 € par jour. Il faut être sérieux !
- Avez-vous augmenté les impôts ?
- Pas du tout ! Nous n’avons rien changé. Nous nous sommes rendus compte qu’un bon nombre de contribuables, la plupart par ignorance, ne payaient pas, soit le véritable montant de l’impôt qu’ils devaient payer, soit pas d’impôt du tout. Les services ont retrouvé 1500 foyers fiscaux l’an dernier et 4500 cette année qui ne payaient pas ou pas assez de taxes foncières ou de taxe d’habitation. Cette mise à jour a généré près d’un million d’euros de recettes supplémentaires. Ce n’est pas négligeable ! Nous aurions pu demander le paiement des années antérieures, nous ne l’avons pas fait. Nous avons seulement dit que, désormais, ces gens devaient payer leurs impôts comme les autres. C’est une question d’équité ! Quand sur dix personnes, quatre ne payent pas d’impôt, les six autres payent à leur place !
- L’opposition vous reproche de privilégier la gestion à l’investissement, de vous limiter aux travaux qu’elle a engagés et de faire de Bastia une ville en panne d’avenir. Que répondez-vous ?
- De 2001 à 2014, l’opposition n’a investi que 16 millions € en moyenne par an. Elle a attendu la fin de sa mandature pour engager des travaux ! Elle a drôlement attendu ! Deux ans à peine après notre arrivée au pouvoir, en payant les travaux qu’elle avait engagés et en les menant à terme, nous réussissons quand même à investir 23 millions €. Nous investissons, donc, bien plus que les précédentes mandatures. Ce n’est pas mal pour une ville en panne qui n’investit pas ! Son argument ne tient pas. Un proverbe brésilien dit : « Le mensonge a les jambes courtes, il n’ira pas loin ! ».
- Quel est l’état d’avancement des projets en cours ?
- Nous avons mené à terme l’Alb’Oru qui a coûté 9 millions € en 2015. Nous avons terminé la première partie d’u Spassimare. Nous continuerons la seconde partie au Sud du tunnel. Nous lancerons l’Aldilonda avant 2020, comme le chantier se fera en milieu hostile, à la merci des tempêtes, il est difficile de donner une date. Le parking Gaudin a été complètement repensé en Espace Gaudin. Le 9 septembre, nous recevons le dépôt des projets des différents groupements retenus. Début octobre, nous analyserons ces offres et nous choisirons le groupement qui construira le parking. Ce projet de stationnement est devenu un projet urbanistique intégrant l’école Gaudin, l’esplanade Saint-Charles, le Palais Caraffa, les boulevards Gaudin et Giraud, les rues Letteron, Carbuccia, de la Miséricorde, du Chanoine, le Guadello, le Palais de Justice qui est en train d’être réhabilité… Le quartier va radicalement changer. Nous étudions la possibilité de créer une station ferroviaire au Palais de Justice. C’est cela la redynamisation !
- Que ferez-vous de l’hôtel des postes que vous avez acquis ?
- Comme il coûtait 3,5 millions €, nous l’avons fait acheté par l’Office foncier. La ville pouvait payer cette somme, mais nous n’avons pas vu l’intérêt de la bloquer pendant trois ans, le temps de préparer le projet. Notre ambition est d’en faire un bâtiment novateur inscrit dans l’architecture globale de la ville. La Poste et Orange resteront là. Pour le reste, les bâtiments seront rasés et reconstruits. Pour occuper l’énorme surface constructible qui est d’environ 18 000 m2, dont 3000 m2 au sol, nous lancerons un appel à projets avec des contraintes, à la fois, architecturales, environnementales et de contenu. Nous aimerions que s’y installent une école de commerce, le siège social d’une compagnie maritime, des start-ups dans un étage dévolu au numérique, des logements, un hôtel… Comme pour l’espace Gaudin, nous réfléchissons sur tout le quartier, en incluant l’esplanade de la gare et l’avenue Jean Zuccarelli qui est, quand même, l’échec urbanistique et architectural du siècle, pour ne pas dire du millénaire ! Le Fangu est un échec terrible ! Nous avons déjà lancé une réflexion pour rassembler les avenues Zuccarelli et Sébastiani en une seule entité, sans changer les noms. Nous allons refaire, de cette ville, une ville !
Palais Bronzini de Caraffa, 4 rue Chanoine Letteron.
- Qu’en est-il de la rénovation du théâtre, dont vous avez dit que ce serait le futur grand chantier municipal ?
- Nous la commencerons avant 2020. Ce bâtiment vieux d’un siècle et demi a été bombardé pendant la guerre et rénové dans les années 80. Le toit en fibrociment prend l’eau, la sonorisation est mauvaise, la climatisation inexistante, l’école de musique est dans un état déplorable… Ce bâtiment doit être réhabilité de fond en comble pour devenir plus fonctionnel avec une vraie salle des Congrès et une vraie accessibilité PMR pour les handicapés… Les finances de la ville étant contraintes, ce projet, qui coûtera 15 millions €, se fera sur deux mandatures.
- Le Palais Caraffa sera-t-il réhabilité avant la fin de la mandature ?
- Nous souhaitons que cet objet patrimonial exceptionnel soit réhabilité le plus rapidement possible et retrouve sa place au cœur du cœur de la ville. La grande question est : comment fait-on pour rénover et conserver ce qui doit l’être et qui doit le faire ? La ville n’a pas les moyens de porter, toute seule, ce projet. Nous sommes en train d’étudier tous les dispositifs existants en termes de mécénat et de partenariat pour éviter de trop investir au départ ou de gérer le palais à terme.
- La construction d’un théâtre de verdure sous la place du donjon était une promesse de campagne. Où en est-on ?
- Nous y travaillons. Le projet d’ascenseur pour y accéder est toujours d’actualité. Dans l’anse d’entrée du Vieux-Port, nous ferons une piscine d’eau de mer pour que les Bastiais puissent se baigner. Le projet est déjà bien avancé. La contrainte est toujours financière, mais l’avantage d’être obligé de compter les sous, c’est aussi d’être obligé de faire plus intelligent !
- Bastia, ville touristique, était un des paris de votre programme électoral. En deux ans, qu’avez-vous fait pour le relever ?
- Nous sommes en train de gagner ce pari ! Nous travaillons avec l’Office du tourisme, beaucoup plus facilement aujourd’hui qu’il y a quelques mois, et avec les différentes régions alentour afin que Bastia ne soit plus une ville de passage, mais une ville où l’on s’arrête. Pour cela, il faut des structures d’accueil. L’action du secteur privé, qui est essentielle dans le développement d’une ville, a généré l’ouverture de deux hôtels, l’hôtel des Gouverneurs et l’hôtel du Port Toga, et a, ainsi, amélioré l’offre. Comme pour le reste, le vrai changement est d’abord dans les mentalités. La charte du vivre ensemble suppose des règles d’accueil. Les Bastiais doivent se mettre dans la tête que Bastia est une ville touristique, que le Vieux Port est un joyau de la Méditerranée. J’espère le voir un jour, avec toute sa façade repeinte, comme celle de Portofino, et vous verrez qu’il n’a pas d’équivalent !
- Quel bilan tirez-vous de la démocratie participative mise en place depuis deux ans ? Fonctionne-t-elle ?
- Oui ! Même si tous les Conseils de quartier ne fonctionnent pas de la même façon. Certains fonctionnent très bien : Terra Vecchia, Terra Nova, Toga, Lupinu, Citadelle… La vraie difficulté est, je le répète, de changer les mentalités. Le principe du Conseil de quartier est de dire aux gens : devenez des citoyens ! Devenez force de propositions alors qu’avant, ils n’étaient que force de demande ou force de contestation ! Au début, les gens venaient juste pour rouspéter, puis, ils ont compris que ce n’était pas l’objet des Conseils de quartier. Echanger avec le voisin ou avec les élus, ou pour nous élus avec la population, nous a permis à tous de comprendre que l’idée, que l’on croyait extraordinaire, peut se heurter à la réalité et que le vrai bon projet pour l’intérêt commun est souvent intermédiaire. J’aimerais que beaucoup plus de Bastiais s’investissent, d’autant que de belles réalisations ont déjà été faites.
- Lesquelles ?
- Les boîtes à livres sont une idée formidable des Conseils de quartier et une vraie réussite. Comme les jardins partagés, dont le premier sera mis en place en septembre et permettra de relier les gens à l’endroit où ils habitent. C’est vital dans des quartiers comme Lupinu considérés comme des quartiers dortoirs, c’est-à-dire la négation de tout ce qu’on est ! D’autres initiatives marchent bien : des animations, des ballades en ville, la découverte d’un patrimoine que beaucoup de Bastiais ne connaissent pas. Si nous arrivons à retisser le lien entre les habitants et la ville, nous changerons le cadre de vie.
- Vous insistez beaucoup sur le changement des mentalités. Est-ce primordial pour développer Bastia ?
- Absolument ! La principale chose à changer à Bastia, c’est la mentalité des gens, le rapport au politique, au travail, au commerce et aux voisins. C’est ce que nous essayons de faire. Si nous réussissons, nous aurons gagné !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Nous la commencerons avant 2020. Ce bâtiment vieux d’un siècle et demi a été bombardé pendant la guerre et rénové dans les années 80. Le toit en fibrociment prend l’eau, la sonorisation est mauvaise, la climatisation inexistante, l’école de musique est dans un état déplorable… Ce bâtiment doit être réhabilité de fond en comble pour devenir plus fonctionnel avec une vraie salle des Congrès et une vraie accessibilité PMR pour les handicapés… Les finances de la ville étant contraintes, ce projet, qui coûtera 15 millions €, se fera sur deux mandatures.
- Le Palais Caraffa sera-t-il réhabilité avant la fin de la mandature ?
- Nous souhaitons que cet objet patrimonial exceptionnel soit réhabilité le plus rapidement possible et retrouve sa place au cœur du cœur de la ville. La grande question est : comment fait-on pour rénover et conserver ce qui doit l’être et qui doit le faire ? La ville n’a pas les moyens de porter, toute seule, ce projet. Nous sommes en train d’étudier tous les dispositifs existants en termes de mécénat et de partenariat pour éviter de trop investir au départ ou de gérer le palais à terme.
- La construction d’un théâtre de verdure sous la place du donjon était une promesse de campagne. Où en est-on ?
- Nous y travaillons. Le projet d’ascenseur pour y accéder est toujours d’actualité. Dans l’anse d’entrée du Vieux-Port, nous ferons une piscine d’eau de mer pour que les Bastiais puissent se baigner. Le projet est déjà bien avancé. La contrainte est toujours financière, mais l’avantage d’être obligé de compter les sous, c’est aussi d’être obligé de faire plus intelligent !
- Bastia, ville touristique, était un des paris de votre programme électoral. En deux ans, qu’avez-vous fait pour le relever ?
- Nous sommes en train de gagner ce pari ! Nous travaillons avec l’Office du tourisme, beaucoup plus facilement aujourd’hui qu’il y a quelques mois, et avec les différentes régions alentour afin que Bastia ne soit plus une ville de passage, mais une ville où l’on s’arrête. Pour cela, il faut des structures d’accueil. L’action du secteur privé, qui est essentielle dans le développement d’une ville, a généré l’ouverture de deux hôtels, l’hôtel des Gouverneurs et l’hôtel du Port Toga, et a, ainsi, amélioré l’offre. Comme pour le reste, le vrai changement est d’abord dans les mentalités. La charte du vivre ensemble suppose des règles d’accueil. Les Bastiais doivent se mettre dans la tête que Bastia est une ville touristique, que le Vieux Port est un joyau de la Méditerranée. J’espère le voir un jour, avec toute sa façade repeinte, comme celle de Portofino, et vous verrez qu’il n’a pas d’équivalent !
- Quel bilan tirez-vous de la démocratie participative mise en place depuis deux ans ? Fonctionne-t-elle ?
- Oui ! Même si tous les Conseils de quartier ne fonctionnent pas de la même façon. Certains fonctionnent très bien : Terra Vecchia, Terra Nova, Toga, Lupinu, Citadelle… La vraie difficulté est, je le répète, de changer les mentalités. Le principe du Conseil de quartier est de dire aux gens : devenez des citoyens ! Devenez force de propositions alors qu’avant, ils n’étaient que force de demande ou force de contestation ! Au début, les gens venaient juste pour rouspéter, puis, ils ont compris que ce n’était pas l’objet des Conseils de quartier. Echanger avec le voisin ou avec les élus, ou pour nous élus avec la population, nous a permis à tous de comprendre que l’idée, que l’on croyait extraordinaire, peut se heurter à la réalité et que le vrai bon projet pour l’intérêt commun est souvent intermédiaire. J’aimerais que beaucoup plus de Bastiais s’investissent, d’autant que de belles réalisations ont déjà été faites.
- Lesquelles ?
- Les boîtes à livres sont une idée formidable des Conseils de quartier et une vraie réussite. Comme les jardins partagés, dont le premier sera mis en place en septembre et permettra de relier les gens à l’endroit où ils habitent. C’est vital dans des quartiers comme Lupinu considérés comme des quartiers dortoirs, c’est-à-dire la négation de tout ce qu’on est ! D’autres initiatives marchent bien : des animations, des ballades en ville, la découverte d’un patrimoine que beaucoup de Bastiais ne connaissent pas. Si nous arrivons à retisser le lien entre les habitants et la ville, nous changerons le cadre de vie.
- Vous insistez beaucoup sur le changement des mentalités. Est-ce primordial pour développer Bastia ?
- Absolument ! La principale chose à changer à Bastia, c’est la mentalité des gens, le rapport au politique, au travail, au commerce et aux voisins. C’est ce que nous essayons de faire. Si nous réussissons, nous aurons gagné !
Propos recueillis par Nicole MARI.