Sondage exclusif CSA réalisé par téléphone les 25 et 26 novembre 2013. Echantillon représentatif de 504 personnes habitant à Bastia âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales dans la commune, constitué d'après la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de ménage et quartier d’habitation.
Les explications du CSA
Alors que les élections municipales se profilent en mars prochain dans la commune de Bastia, notre sondage réalisé fin novembre atteste d’un rapport de forces toujours favorable à la gauche, qui avait déjà permis à Emile Zuccarelli de frôler l’élection au premier tour en 2008 avec 49,69% des suffrages exprimés.
Si l’ensemble des intentions de vote exprimées en faveur de la gauche se tassent un peu rapport à la dernière élection municipale (54% au lieu de 62%), les deux listes de gauche rassemblent toutefois toujours plus d’un électeur sur deux : la liste conduite par Jean Zuccarelli et soutenue par le PRG et le PC arriverait aujourd’hui en tête avec 30% des intentions de vote tandis que la liste conduite par François Tatti avec le soutien d’Emmanuelle de Gentili et d’Europe Ecologie / Les Verts recueillerait elle 24% des voix, toutes deux étant donc en position de se maintenir au second tour.
Les intentions de vote en faveur du centre, de la droite et des nationalistes sont au total plus importantes que leur score constaté en 2008 mais seule la liste de Gilles Simeoni semble aujourd’hui clairement en position de se maintenir au second tour, progressant nettement par rapport à son score de 2008 (24% d’intentions de vote contre 15% en 2008). Ce n’est pas le cas de la liste UMP de Jean-Louis Milani, qui avec 9% des intentions de vote est en deçà du score de Jean-Louis Albertini en 2008 (12%) et ne semble pas en mesure de peser sur le scrutin municipal.
Cette faiblesse de l’UMP tient probablement en partie à l’arrivée du Front national, absent en 2008, les 5% d’intentions de vote en faveur de la liste conduite par Tony Cardi handicapant sans doute le score de la liste de l’UMP. La division de l’électorat du centre et de la droite est également accentuée par la présence d’une liste écologiste indépendante conduite par Jean-François Baccarelli (2%, au lieu de 3% en 2008) et d’une liste divers droite conduite par Sylvain Fanti (1%).
Notons enfin que la liste indépendantiste conduite par Eric Simoni réalise 5% des intentions de vote (au lieu de 6% pour Jean-Guy Talamoni en 2008), le score conjoint des nationalistes et indépendantistes (29%) étant donc nettement supérieur à celui de la droite et de l’extrême-droite (15%).