Le nouveau coordonnateur de la sécurité en Corse, Arnaud Vieules, a affiché ses priorités d'action au cours de sa première rencontre avec la presse insulaire.
Sur son bureau trône A maffia nò, le dernier livre de Léo Battesti. Une lecture qu’il a entamée à peine arrivé, comme pour mieux s’imprégner de l’un des maux qui ronge le plus la société corse. Coïncidence du calendrier, c’est aussi le jour où la dernière conférence de presse du FLNC a été rendue publique qu’il a posé ses valises sur l’île. Arnaud Vieules est le nouveau coordonnateur de la sécurité en Corse depuis le 26 janvier dernier. Un poste qu’il prend dans un contexte agité par ce qu’il qualifie de « deux problématiques intenses sur le territoire » : « Le crime organisé et le terrorisme qui réémerge depuis quelques temps ». Deux priorités d’action identifiées par le préfet et l’État, face auxquelles il entend jouer un rôle de chef d’orchestre « pour que l’ensemble des acteurs de l’État s’associent pour être le plus performant possible », a-t-il fait savoir lors de sa première rencontre avec la presse insulaire, le 15 février dernier.
Issu du renseignement, Arnaud Vieules affiche un profil atypique par rapport à ses prédécesseurs, les coordonnateurs de la sécurité en Corse nommés depuis près de deux décennies ayant tous été des sous-préfets. Loin d’être dû au hasard, le choix de rebasculer vers un policier pour remplir cette fonction clef s’expliquerait ainsi selon lui par la volonté de « donner une dynamique particulière » autour de ces problématiques prégnantes dans l’île, et notamment pour la lutte contre la criminalité organisée.
Multiplier les moyens d’action contre la criminalité organisée
« On peut dans certaines hypothèses lui donner le nom de mafia », a-t-il glissé en faisant référence aux récents propos du Procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, qui avait affirmé qu’il existe une mafia en Corse. « Cette criminalité organisée implique dans tous les cas une action très déterminée des acteurs de l’État », a-t-il repris. Dans ce droit fil, le nouveau coordonnateur de la sécurité en Corse a indiqué avoir vocation à rencontrer ceux qui s’investissent au quotidien pour lutter contre cette criminalité organisée, à l’instar des deux collectifs anti-mafia. « Il s’agit de trouver les façons pertinentes d’entraver certains acteurs », a-t-il souligné, en pointant notamment la possibilité de multiplier la mise en œuvre d’actions administrative de contrôle sur la base de l’article 40 du Code procédure pénale, qui pourraient aboutir à des signalements au parquet. « Cette criminalité organisée détruit le tissu social, les valeurs, et l’égalité entre les citoyens », a-t-il encore déploré.
Déjà en poste en Corse entre 1998 et 2003 comme adjoint au directeur des Renseignements Généraux, Arnaud Vieules a par ailleurs insisté auprès de la presse sur le souhait qu’il a affiché depuis déjà plusieurs mois d’être à nouveau nommé sur l’île. « C’est un vrai choix de ma part de venir en Corse, car j’ai déjà eu une expérience ici, il y a plus de 20 ans », a-t-il argué en concédant que depuis, « les choses ont beaucoup changé ». Le nouveau coordonnateur de la sécurité aura en effet en outre à faire face à une multiplication des crimes sur l’île, la Corse affichant le plus fort taux d’homicides en France métropolitaine au cours de l’année passée selon le bilan de la délinquance publié fin janvier.
Issu du renseignement, Arnaud Vieules affiche un profil atypique par rapport à ses prédécesseurs, les coordonnateurs de la sécurité en Corse nommés depuis près de deux décennies ayant tous été des sous-préfets. Loin d’être dû au hasard, le choix de rebasculer vers un policier pour remplir cette fonction clef s’expliquerait ainsi selon lui par la volonté de « donner une dynamique particulière » autour de ces problématiques prégnantes dans l’île, et notamment pour la lutte contre la criminalité organisée.
Multiplier les moyens d’action contre la criminalité organisée
« On peut dans certaines hypothèses lui donner le nom de mafia », a-t-il glissé en faisant référence aux récents propos du Procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, qui avait affirmé qu’il existe une mafia en Corse. « Cette criminalité organisée implique dans tous les cas une action très déterminée des acteurs de l’État », a-t-il repris. Dans ce droit fil, le nouveau coordonnateur de la sécurité en Corse a indiqué avoir vocation à rencontrer ceux qui s’investissent au quotidien pour lutter contre cette criminalité organisée, à l’instar des deux collectifs anti-mafia. « Il s’agit de trouver les façons pertinentes d’entraver certains acteurs », a-t-il souligné, en pointant notamment la possibilité de multiplier la mise en œuvre d’actions administrative de contrôle sur la base de l’article 40 du Code procédure pénale, qui pourraient aboutir à des signalements au parquet. « Cette criminalité organisée détruit le tissu social, les valeurs, et l’égalité entre les citoyens », a-t-il encore déploré.
Déjà en poste en Corse entre 1998 et 2003 comme adjoint au directeur des Renseignements Généraux, Arnaud Vieules a par ailleurs insisté auprès de la presse sur le souhait qu’il a affiché depuis déjà plusieurs mois d’être à nouveau nommé sur l’île. « C’est un vrai choix de ma part de venir en Corse, car j’ai déjà eu une expérience ici, il y a plus de 20 ans », a-t-il argué en concédant que depuis, « les choses ont beaucoup changé ». Le nouveau coordonnateur de la sécurité aura en effet en outre à faire face à une multiplication des crimes sur l’île, la Corse affichant le plus fort taux d’homicides en France métropolitaine au cours de l’année passée selon le bilan de la délinquance publié fin janvier.