La nouvelle convention médicale pour la période 2024-2029 a été signée mardi soir au terme de long mois d’âpres négociations entre les médecins généralistes et spécialistes et l’Assurance Maladie. Dans la foulée, Catherine Vautrin, la ministre du travail, de la santé et des solidarités, a salué un texte qui « apporte des avancées inédites pour l’accès aux soins des patients et l’attractivité de la médecine libérale » dont la mesure la plus visible pour le grand public est la revalorisation du prix des consultations. Une visite de routine chez généraliste passera ainsi de 26,50 euros à 30 euros à compter du 5 décembre au plus tôt. Un nouveau tarif toutefois loin des 50 euros longtemps réclamés par la profession.
Mais si le document a réussi à obtenir l’assentiment de la majorité des syndicats de libéraux au niveau national, il n’en va pas de même en Corse où la CSFM et l’URPS ML ont refusé de signer cette nouvelle convention médicale, pointant des mesures loin du choc d’attractivité tant espéré. Le Dr Cyrille Brunel, porte-parole du collectif Médecins Libéraux (ML) Corsica - qui regroupe près de 500 professionnels sur l’île - ne cache pas son « amertume ». « La revalorisation tarifaire est minime et largement insuffisante. Elle permet juste de maintenir le niveau de la médecine française à ce qu’elle était auparavant. Mais elle reste l’avant dernière en Europe », souffle-t-il, « Ils ont essayé de faire un effort par rapport à la médecine générale pour la rendre attractive, mais c’est vraiment très faible ». Même son de cloche du côté Dr Francescu Suzzarini, jeune généraliste qui exerce à Querciolo. « Évidemment c’est une augmentation, donc c’est positif, mais elle rattrape seulement l’inflation. C’est une réactualisation qui était nécessaire et qui n’est pas suffisante. C’est évolution naturelle du prix d’une consultation qui est calculée par rapport au coût de la vie, au coût du travail », pose-t-il.
Les deux médecins libéraux regrettent en outre que les revendications spécifiques à la Corse n’aient pas été prises en compte. « On a une convention uniforme sur l’ensemble du territoire. Or, notre combat principal était de demander une dissociation de la Corse puisque nous sommes une île avec des spécificités. Cela n’a pas été accordé. Le texte conventionnel stipule bien que la Corse est une île montagne, mais elle n’est pas identifiée comme un territoire avec des règles spécifiques. C’est une communication un peu sournoise », déplore le Dr Suzzarini en avertissant : « Cette convention n’est pas à la hauteur des enjeux de demain. Puisqu’il n’y a pas eu de mesures spécifiques relatives à l’attractivité du métier en Corse, cela va devenir très compliqué dans les années à venir au niveau de la médecine libérale ». « Il y a une grosse déception et une forme de découragement parce qu’on attendait la reconnaissance de nos spécificités pour arriver à nous redynamiser sur le plan insulaire afin d’arriver enfin à obtenir une capacité de mieux soigner et mieux accueillir », renchérit le Dr Brunel.
Face à ce constat amer, le praticien assure que lui-même et les 51 autres médecins corses qui avaient mené une action coup de poing au début du mois de mai en adressant une lettre d’intention de déconventionnement à l’Assurance Maladie iront au bout de leur démarche. « La convention médicale n’a pas reconnu la Corse, il n’y aucune raison que les médecins libéraux corses reconnaissent la convention médicale », tonne-t-il. « Nous avons informé la caisse que nous allons nous déconventionner au 1er octobre, et nous confirmerons cela », insiste le Dr Brunel qui affirme que « 50% des médecins libéraux sur Bastia et 70% sur Porto-Vecchio » seraient prêts à se déconventionner.
Mais si le document a réussi à obtenir l’assentiment de la majorité des syndicats de libéraux au niveau national, il n’en va pas de même en Corse où la CSFM et l’URPS ML ont refusé de signer cette nouvelle convention médicale, pointant des mesures loin du choc d’attractivité tant espéré. Le Dr Cyrille Brunel, porte-parole du collectif Médecins Libéraux (ML) Corsica - qui regroupe près de 500 professionnels sur l’île - ne cache pas son « amertume ». « La revalorisation tarifaire est minime et largement insuffisante. Elle permet juste de maintenir le niveau de la médecine française à ce qu’elle était auparavant. Mais elle reste l’avant dernière en Europe », souffle-t-il, « Ils ont essayé de faire un effort par rapport à la médecine générale pour la rendre attractive, mais c’est vraiment très faible ». Même son de cloche du côté Dr Francescu Suzzarini, jeune généraliste qui exerce à Querciolo. « Évidemment c’est une augmentation, donc c’est positif, mais elle rattrape seulement l’inflation. C’est une réactualisation qui était nécessaire et qui n’est pas suffisante. C’est évolution naturelle du prix d’une consultation qui est calculée par rapport au coût de la vie, au coût du travail », pose-t-il.
Les deux médecins libéraux regrettent en outre que les revendications spécifiques à la Corse n’aient pas été prises en compte. « On a une convention uniforme sur l’ensemble du territoire. Or, notre combat principal était de demander une dissociation de la Corse puisque nous sommes une île avec des spécificités. Cela n’a pas été accordé. Le texte conventionnel stipule bien que la Corse est une île montagne, mais elle n’est pas identifiée comme un territoire avec des règles spécifiques. C’est une communication un peu sournoise », déplore le Dr Suzzarini en avertissant : « Cette convention n’est pas à la hauteur des enjeux de demain. Puisqu’il n’y a pas eu de mesures spécifiques relatives à l’attractivité du métier en Corse, cela va devenir très compliqué dans les années à venir au niveau de la médecine libérale ». « Il y a une grosse déception et une forme de découragement parce qu’on attendait la reconnaissance de nos spécificités pour arriver à nous redynamiser sur le plan insulaire afin d’arriver enfin à obtenir une capacité de mieux soigner et mieux accueillir », renchérit le Dr Brunel.
Face à ce constat amer, le praticien assure que lui-même et les 51 autres médecins corses qui avaient mené une action coup de poing au début du mois de mai en adressant une lettre d’intention de déconventionnement à l’Assurance Maladie iront au bout de leur démarche. « La convention médicale n’a pas reconnu la Corse, il n’y aucune raison que les médecins libéraux corses reconnaissent la convention médicale », tonne-t-il. « Nous avons informé la caisse que nous allons nous déconventionner au 1er octobre, et nous confirmerons cela », insiste le Dr Brunel qui affirme que « 50% des médecins libéraux sur Bastia et 70% sur Porto-Vecchio » seraient prêts à se déconventionner.