C’est l’article 5 de ce protocole d’accord qui est mis en cause, et qui stipule que « l’accord est conclu au regard de l’équipement commercial existant sur le territoire de la CAPA à la date de la signature. »
Depuis, la CAPA a voté pour les deux grands centres commerciaux qui existeront dans trois ou quatre ans sur la commune de Sarrola. Une situation qui changera donc l’environnement économique, mais qui n’est pas recevable aujourd’hui pour François Gabrielli ainsi que pour les petits commerçants et les artisans de proximité : "Nous ne nous laisserons pas faire, il n’est pas question que nous soyons encore une fois touchés sur la région d’Ajaccio au détriment d’un gros groupe financier."
L’action qui s’est déroulée hier matin se voulait être un simple avertissement mais, comme l’ont rappelé les manifestants, si les ouvertures dominicales se poursuivent, ils hausseront le ton et dès lors, le blocage sera effectif : « s’ils ne respectent pas le protocole, nous serons de nouveau sur la rocade et s’ils veulent la panique, ils l’auront » explique Patrick Mias, du syndicat de la boucherie.
Les autres aussi ?
De son côté, la direction de la grande surface a été reçue par le préfet de Corse qui a déclaré ne pas pouvoir empêcher l’ouverture du magasin mais semblait néanmoins pas d’accord avec la rupture du protocole d’accord. Il faut rappeler que la grande distribution a signé un accord uniquement pour les ouvertures durant l’été. Entre temps, deux nouvelles enseignes ont obtenu l’autorisation d’ouverture sur la commune de Sarrola-Carcopino, ce dont a profité Carrefour pour rompre l’accord.
Rappelons que seul Carrefour ouvre ses portes le dimanche matin, ce qui laisse supposer que les deux autres grandes enseignes pourraient lui emboîter le pas. On imagine facilement la suite des événements…
J. F.
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