Son éminence, le cardinal François-Xavier Bustillo, a béni la borne de la première étape de A Via San Martinu, à Patrimonio, jeudi 20 juin 2024.
C'est perchés au sommet de la Serra di Pigno, que le maire de Patrimonio et le Centru culturale San Martinu Corsica ont organisé, jeudi 20 juin, le lancement de la première étape de A Via San Martinu. Un itinéraire naturel du Conseil de l'Europe - labellisé par le Conseil de l'Europe -, qui s'inscrit dans la même démarche que celui de Saint-Jacques-de-Compostelle. Devant le panorama qui offre une vue sur les deux versants du Cap Corse, son éminence le cardinal François-Xavier Bustillo, est venu bénir la borne érigée pour guider les pèlerins entre Patrimonio et Ville-di-Pietrabugno. Son éminence a notamment évoqué l'importance de "s'ancrer dans des lieux qui nous rappellent d'où nous venons, et où allons". Le tout, face à une assemblée composée des confréries de San Martinu di Lotta, de Santa Croce di Bastia, de Santa Croce de Ville-di-Pietrabugno et celle de San Lorenzo, mais également des maires de plusieurs communes et de fidèles.
"Ce projet relie la Corse au reste de l'Europe", s'enthousiasme Christian Andreani, président du Centru culturale San Martinu Corsica, en marge des célébrations. Et pour cause, a Via San Martinu, fait désormais partie d'un réseau de voies pédestres de 2 500 km qui s'étend dans douze pays à travers l'Europe, sur les pas de saint Martin de Tours. Le point de départ se trouvant en Hongrie (alors Pannonie, ndlr), ou saint Martin - saint patron des vignerons, des hôteliers, des cavaliers et des tailleurs, devenu évêque de Tours en 371 -, est né vers 320. Un enthousiasme d'autant plus grand qu'il s'agit de la toute première étape d'un itinéraire naturel du Conseil de l'Europe, sur une île de Méditerranée. Moins connus que le patrimoine mondial de l'UNESCO, les itinéraires naturels du Conseil de l'Europe - qui ne sont pas tous des voies de pèlerinage - en compte désormais 48. Celui de saint Martin étant le treizième.
"Ce projet relie la Corse au reste de l'Europe", s'enthousiasme Christian Andreani, président du Centru culturale San Martinu Corsica, en marge des célébrations. Et pour cause, a Via San Martinu, fait désormais partie d'un réseau de voies pédestres de 2 500 km qui s'étend dans douze pays à travers l'Europe, sur les pas de saint Martin de Tours. Le point de départ se trouvant en Hongrie (alors Pannonie, ndlr), ou saint Martin - saint patron des vignerons, des hôteliers, des cavaliers et des tailleurs, devenu évêque de Tours en 371 -, est né vers 320. Un enthousiasme d'autant plus grand qu'il s'agit de la toute première étape d'un itinéraire naturel du Conseil de l'Europe, sur une île de Méditerranée. Moins connus que le patrimoine mondial de l'UNESCO, les itinéraires naturels du Conseil de l'Europe - qui ne sont pas tous des voies de pèlerinage - en compte désormais 48. Celui de saint Martin étant le treizième.
Un long chemin pour faire naître le projet
Quatre confréries corses ont fait le déplacement pour le lancement de la première étape de A Via San Martinu, à Patrimonio, jeudi 20 juin 2024.
Pour que le projet voit le jour, il aura fallu près de quinze années de travail de la part du Centru culturale San Martinu Corsica. Avec l'aide de chercheurs, mais aussi de l'Office de l'environnement de la Corse, la structure s'est attelée à cartographier, et à analyser la topologie et l'influence immatérielle de ce saint, connu pour son "geste", lorsqu'une nuit d'hiver du IVe siècle, il découpa sa cape pour la partager avec un mendiant à Amiens. "Il y a eu un véritable travail d'inventaire en Corse, qui a l'un des patrimoines martiniens les plus anciens. Aujourd'hui, nous comptons plus de 110 communes corses qui intègrent ce patrimoine, explique Christian Andreani. (…) Le patrimoine sacré de la Corse nous réserve des ressources insoupçonnées."
À travers ce chemin, le président du Centru culturale San Martinu Corsica entend valoriser la culture immatérielle, que sont les récits légendaires, mettre en lumière le patrimoine et favoriser le dialogue sur l'histoire insulaire. "En créant une nouvelle forme de tourisme qui relie le matériel et l'immatériel, nous promouvons les milieux ruraux", assure-t-il. "Ça crée des emplois, grâce au tourisme. Ça peut aussi aider les nouvelles générations à comprendre l'histoire millénaire de la Corse", note-t-il.
À travers ce chemin, le président du Centru culturale San Martinu Corsica entend valoriser la culture immatérielle, que sont les récits légendaires, mettre en lumière le patrimoine et favoriser le dialogue sur l'histoire insulaire. "En créant une nouvelle forme de tourisme qui relie le matériel et l'immatériel, nous promouvons les milieux ruraux", assure-t-il. "Ça crée des emplois, grâce au tourisme. Ça peut aussi aider les nouvelles générations à comprendre l'histoire millénaire de la Corse", note-t-il.
"Unir les Européens à travers un itinéraire commun"
Les prémices de cet itinéraire de pèlerinage ont été impulsées "en 2004 en Touraine, pour développer un itinéraire culturel du Conseil de l'Europe", se souvient Christian Andreani. Avec une idée, celle "d'unir les Européens à travers un itinéraire commun". Une maxime d'autant plus juste que, pour créer un itinéraire, il faut qu'au moins trois pays européens collaborent.
Si cet itinéraire est important, c'est parce que saint Martin tient une place particulière dans le patrimoine européen. Dans l'hexagone, ce sont 3 500 églises et 281 communes qui sont baptisées en son nom. "À quelques kilomètres d'ici par exemple, il y a San-Martino-di-Lota", pointe le président du Centru culturale San Martinu Corsica. Et de conclure : "Lorsque le Pape reçoit les chefs d'État, il leur remet une médaille qui représente la charité de saint Martin. Son culte qui s'est développé dès le IVe siècle s'est retrouvé dans le monde entier, jusqu'à Buenos Aires."
Si cet itinéraire est important, c'est parce que saint Martin tient une place particulière dans le patrimoine européen. Dans l'hexagone, ce sont 3 500 églises et 281 communes qui sont baptisées en son nom. "À quelques kilomètres d'ici par exemple, il y a San-Martino-di-Lota", pointe le président du Centru culturale San Martinu Corsica. Et de conclure : "Lorsque le Pape reçoit les chefs d'État, il leur remet une médaille qui représente la charité de saint Martin. Son culte qui s'est développé dès le IVe siècle s'est retrouvé dans le monde entier, jusqu'à Buenos Aires."