- Vous avez pris connaissance de la demande des marins du STC. Comment les choses peuvent-elles évoluer ?
- Nous avons une créance qui se situe au niveau de 220 millions d'euros - elle n'est plus que 200 millions puisque nous avons suspendu le paiement de l'année 2013- parce que nous avons été mis en demeure de le faire par la commission de l'Union européenne. L'avis n'est certes pas définitif il peut encore donner motif à appel. Il n'en demeure pas moins que cette décision est devenue exécutoire depuis le début du mois de Mai.
Normalement nous aurions dû émettre le titre depuis cette date. Nous ne l'avons pas fait parce que nous savons cela ruinerait immédiatement l'entreprise et qu'elle ferait faillite instantanément.
Mais si l'entreprise était mise en redressement judiciaire, nous devrions évidemment émettre le titre de créance pour faire valoir nos droits. Ce n'est que dans ce cadre là que des choses peuvent se passer. Mais si les actionnaires choisissent, à tort à mon avis, de mettre l'entreprise en liquidation, en redressement, en cessation de paiement en tout cas, nous ferons valoir ces droits bien entendu, de manière à ce que l'on ne nous reproche rien. C'est dans ce cadre-là qu'il faut se placer.
- Comment ?
- Faire valoir nos droits en espèces s'avérerait bien difficile, et pour cause. Mais on peut le faire en nature. A ce moment nous rentrerons en discussion. Mais nous ne serions pas créanciers privilégies. Les salariés seraient, bien sûr, prioritaires. Il y a aussi les Impôts. Tout cela doit se discuter. Les actionnaires ont oublié un détail qui est très important : à savoir que quand l'on est actionnaire et que l'on a dirigé l'entreprise, que l'on a pris toutes les décisions, les mauvaises comprises - car on a très mal géré l'entreprise - l'on est responsable, parce que l'on a commis des fautes lourdes de gestion.
- Lesquelles ?
- De ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour redresser l'entreprise, d'avoir certes fait un plan social financé à 37 millions d'euros par l'Etat, mais on l'a mené tout en l'annihilant quelques mois plus tard en réembauchant autant de gens qu'il y en avait - donc on a dépensé 37 millions d'euros pour rien. Par ailleurs quand en 2007-2008 le résultat d'exploitation a replongé on n'a rien fait pour le redresser. On a vendu des actifs pour 60 millions d'euros. Quand on a fait tout ça, et je ne parle pas de certains détails, on est responsable de la déconfiture de l'entreprise.
- Le STC vous demande de reprendre 4 bateaux de la compagnie ?
- Cela équivaudrait à faire valoir nos droits dans le cadre de procédure que j'évoquais auparavant. Mais je ne l'a déclencherai pas avant l'éventuelle décision du tribunal de commerce.
- Nous avons une créance qui se situe au niveau de 220 millions d'euros - elle n'est plus que 200 millions puisque nous avons suspendu le paiement de l'année 2013- parce que nous avons été mis en demeure de le faire par la commission de l'Union européenne. L'avis n'est certes pas définitif il peut encore donner motif à appel. Il n'en demeure pas moins que cette décision est devenue exécutoire depuis le début du mois de Mai.
Normalement nous aurions dû émettre le titre depuis cette date. Nous ne l'avons pas fait parce que nous savons cela ruinerait immédiatement l'entreprise et qu'elle ferait faillite instantanément.
Mais si l'entreprise était mise en redressement judiciaire, nous devrions évidemment émettre le titre de créance pour faire valoir nos droits. Ce n'est que dans ce cadre là que des choses peuvent se passer. Mais si les actionnaires choisissent, à tort à mon avis, de mettre l'entreprise en liquidation, en redressement, en cessation de paiement en tout cas, nous ferons valoir ces droits bien entendu, de manière à ce que l'on ne nous reproche rien. C'est dans ce cadre-là qu'il faut se placer.
- Comment ?
- Faire valoir nos droits en espèces s'avérerait bien difficile, et pour cause. Mais on peut le faire en nature. A ce moment nous rentrerons en discussion. Mais nous ne serions pas créanciers privilégies. Les salariés seraient, bien sûr, prioritaires. Il y a aussi les Impôts. Tout cela doit se discuter. Les actionnaires ont oublié un détail qui est très important : à savoir que quand l'on est actionnaire et que l'on a dirigé l'entreprise, que l'on a pris toutes les décisions, les mauvaises comprises - car on a très mal géré l'entreprise - l'on est responsable, parce que l'on a commis des fautes lourdes de gestion.
- Lesquelles ?
- De ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour redresser l'entreprise, d'avoir certes fait un plan social financé à 37 millions d'euros par l'Etat, mais on l'a mené tout en l'annihilant quelques mois plus tard en réembauchant autant de gens qu'il y en avait - donc on a dépensé 37 millions d'euros pour rien. Par ailleurs quand en 2007-2008 le résultat d'exploitation a replongé on n'a rien fait pour le redresser. On a vendu des actifs pour 60 millions d'euros. Quand on a fait tout ça, et je ne parle pas de certains détails, on est responsable de la déconfiture de l'entreprise.
- Le STC vous demande de reprendre 4 bateaux de la compagnie ?
- Cela équivaudrait à faire valoir nos droits dans le cadre de procédure que j'évoquais auparavant. Mais je ne l'a déclencherai pas avant l'éventuelle décision du tribunal de commerce.