Paul-Jo Caïtucoli, maire nationaliste d'Arghjusta e Muricciu et conseiller communautaire du Taravo en Corse du Sud.
- Pour vous, qui vous êtes tant battu pour le rural, l’adoption de ce Schéma, est-ce un pas important ?
- Oui ! C’est l’aboutissement d’un long combat que nous avons mené, chacun sur nos territoires et dans nos communes. Prenons l’exemple du Taravo : en 1976, nous avons obtenu le premier contrat de massif avec, à l’époque, la DATAR (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale). Le travail est fait avec l’ensemble des élus, des socioprofessionnels et des forces vives, comme dans l’actuel Comité de massif. La politique politicienne s’en mêle et il y a rupture, décapitalisation. Puis, plus rien ! Un trou de 30 ans sur des projets collectifs de développement ! Aujourd’hui, il faut recommencer à zéro ! Ce Schéma nous permettra de lier les communes, les intercommunalités et les territoires avec la CTC. C’est un atout indéniable !
- Est-il tel que vous l’espériez ou est-il à parfaire ?
- Ce Schéma prend en compte l’ensemble de nos problématiques, au premier plan desquelles : la fracture numérique, la santé et l’éducation. Egalement, les infrastructures de base avec l’eau et l’assainissement. Bien sûr, il est perfectible. Comme l’a dit le président Acquaviva, on pourra continuer à l’amender à travers des clauses de revoyure. Mais, c’est vraiment un document très poussé. Il est le fruit d’une concertation très élargie, il agrège les expériences réalisées dans des territoires qui ont déjà mené des actions de développement. Il viendra compléter, pour notre cas, comme pour d’autres, le contrat de ruralité que nous avons signé avec l’Etat, le département et la région au mois de décembre. Je pense que nos communes seront, ainsi, armées pour reconquérir nos territoires et promouvoir un développement local.
- Ce Schéma veut ancrer les gens vivant dans les villages, mais peut-il en attirer d’autres ?
- Il faut, bien sûr, d’abord, pérenniser les populations déjà sur place, mais ce sont les services publics de base qui attirent les gens : un service de santé avec une permanence des soins qui soit à la hauteur de l’attente de tous les citoyens, l’éducation avec les emplois pour l’assurer, et la fiscalité avec des avantages fiscaux pour les ménages qui s’installent dans ces territoires. Les métiers, les produits et le potentiel existant peuvent, aussi, attirer une population, à condition d’avoir une politique de logement ambitieuse sur le patrimoine bâti ancien, notamment des logements sociaux et des logements locatifs pour permettre à des jeunes de s’installer et à des personnes de revenir travailler dans les villages.
- L’intérieur, 70 % du territoire pour seulement un tiers de la population, connaît un gros problème de foncier. N’est-ce pas paradoxal ?
- Non ! C’est du à l’indivision, à la problématique de l’investissement et à l’impossibilité, pour les communes, de délivrer des permis de construire. C’est pour cela que les outils mis en place par l’Office foncier et l’Agence de l’urbanisme doivent être mutualisés et contractualisés avec les intercommunalités et les PETR de façon à avoir une politique incitative à ce niveau-là. Il y a eu trop de laisser aller, il faut tout doucement reprendre le fil du développement.
- Une priorité du Schéma est de recréer de l’activité et de l’emploi, notamment à travers l’agriculture. Est-ce le vecteur fondamental selon vous ?
- Bien sûr ! Ce n’est pas moi qui dirais que l’agriculture de qualité n’est pas un vecteur fondamental. Il y a aussi, le maraîchage, l’artisanat d’art et le télétravail permis à tous par la loi. Le Schéma instaure des lieux de coworking et la possibilité de passer des conventions avec les institutions afin que des personnes ou des familles, qui ont l’habitude de monter le weekend au village, puissent remonter le jeudi soir. De là, elles peuvent même imaginer un projet de vie, la réhabilitation de leur bâti... à condition, bien sûr, que la fracture numérique soit résolue. C’est la politique des petits pas, mais elle ferait déjà gagner un jour et permettrait de revitaliser ces territoires pendant au moins une partie de la semaine.
- Avez-vous une idée du nombre de Corses qui remontent, chaque weekend, au village ?
- Non ! Ce sont des éléments que nous n’avons pas. Mais, il y a un travail à faire pour reconstruire l’économie de l’intérieur, une qualité de vie à promouvoir pour favoriser le retour dans les territoires ruraux. Il faut imaginer des services que l’on pourrait créer. Tout dispositif, sans l’imagination et sa mise en œuvre, restera en l’état, c’est pourquoi l’ingénierie est importante. Le potentiel d’activités est énorme : le sport nature, le tourisme vert, ou encore des petites unités de production à maintenir et à développer dans les villages. C’est, à nous, communes et Interco à emboîter le pas à la CTC et à travailler au service de ces territoires.
- Plus de 182 millions € sur sept ans, est-ce suffisant pour sauver l’intérieur ?
- Pour un projet de reconquête comme celui-là, après une déshérence de presque 40 ans dans certains territoires, il est évident que cela ne suffira pas ! Mais, c’est un très bon commencement. C’est pour cela qu’il faudra cibler les projets. Cette somme, comme l’a expliqué le président Acquaviva, ne représente qu’une partie des fonds qui seront engagés, elle sera amplifiée par ce qui sera négocié avec l’Europe sur d’autres projets. Déjà, si nous arrivons à mobiliser l’ensemble de ces crédits, ce ne sera pas neutre !
- Qui portera les projets ?
- Les projets seront portés par les Interco ou les communes qui devront, sur certains dossiers, amener 20 % des fonds. Ce ne sera pas simple ! D’autant que les transferts actuels de charges d’eau, d’assainissement, … sur les Interco, laisseront peu de place pour le développement économique. D’où la nécessité de bénéficier de l’aide du Comité de massif et des PETR qui apporteront l’ingénierie du développement économique. Il faudra, aussi, une ingénierie financière pour aider les communes à mobiliser leurs fonds et leurs contreparties.
- Les communes de l’intérieur sont, souvent, pauvres. Comment peuvent-elles mobiliser des fonds propres ?
- Elles sont pauvres, mais peuvent revoir leurs bases fiscales. Tout le monde devra faire un effort, y compris, nous, petites communes. Cela ne se fera pas sans douleur, vu que nous partons de loin ! Il faut, aussi, être capable de mutualiser. C’est, pour l’instant, un simple terme qu’il faudra bien mettre en action. Il faudra que l’on comprenne que toutes les communes ne pourront pas avoir tous les équipements. Une réflexion collective et une politique de territorialisation s’imposent !
- En sept ans peut-on inverser le processus de désertification ?
- Non ! Le travail de revitalisation est un combat qu’il faudra mener sur 20 ou 30 ans. Les futurs acteurs de ces territoires ruraux sont, aujourd’hui, dans les écoles, les collèges et les lycées. Tout un plan est prévu pour promouvoir les métiers de la ruralité. Ce Schéma de sept ans est ambitieux. Il faudra tenir ces engagements en termes d’objectifs et d’amorce, se donner les moyens d’évaluer ce qui est accompli pour avoir une visibilité, d’adapter les politiques et de fédérer d’autres dispositifs.
- Dans une île où on prétend toujours que rien n’est possible, sentez-vous un vrai déclic sur l’urgence à agir ?
- Oui ! Il y a un élément qui ne trompe pas : c’est la capacité qu’ont eu les présidents Simeoni et Acquaviva à mobiliser le ministre Baylet qui est venu signer à Petreto-Bicchisano, le 20 décembre, le contrat de ruralité. On avait bien vu, alors, que quelque chose se passait ! La force de persuasion de notre Exécutif, on l’a vu, aussi, sur d’autres dispositifs, d’autres contrats de ruralité. En l’espace d’un an, il a réactivé un Comité de massif qui n’avait jamais fonctionné et va abonder un FADT (Fonds national d'aménagement et de développement du territoire) qui n’a jamais été mobilisé en 30 ans ! Il a débusqué beaucoup de moyens et mobilisera d’autres volets, notamment européens. Il faut continuer à maintenir cet état d’esprit et cette méthode de travail, garder le cap et mesurer l’impact de cette politique.
- L’attente, dans les territoires de l’intérieur, est-elle forte ?
- Oui ! Elle est très forte ! Mais, pas qu’à l’intérieur ! Elle est forte chez les populations et les maires, un peu déboussolés par l’agrandissement des intercommunalités. Beaucoup se sentaient un peu seuls face à l’immensité de ce qu’il y a à faire. Désormais, les financements sont mobilisés et les maires bénéficient d’un soutien constant en ingénierie. C’est un volet important du dispositif ! Des maires de toutes tendances ont rejoint le Comité de massif. Certains, qui étaient, au début, un peu réticents, sont, aujourd’hui, motivés pour, au-delà des appartenances politiques et politiciennes, œuvrer au développement. Ils ont compris que ce Schéma de rééquilibrage était indispensable, pas seulement pour le rural, mais pour l’ensemble de la Corse.
- C’est-à-dire ?
- L’identité de la Corse est dans les territoires ruraux de l’intérieur. Si nous n’avions plus, demain, que le soleil et la mer à offrir aux touristes, même si ce sont des atouts précieux, si nous n’avons plus cette identité, cette qualité de produits, cette nature préservée, mais en vie et en mouvement, nous ne nous en sortirons pas ! Je crois que, si nous travaillons tous ensemble, nous récolterons des fruits collectifs. Tout le monde a bien compris que ce n’est pas en développant les centres urbains et en continuant à y concentrer les gens, que l’on gagnera en qualité de vie. L’espoir est important ! A nous, de ne pas le décevoir !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Oui ! C’est l’aboutissement d’un long combat que nous avons mené, chacun sur nos territoires et dans nos communes. Prenons l’exemple du Taravo : en 1976, nous avons obtenu le premier contrat de massif avec, à l’époque, la DATAR (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale). Le travail est fait avec l’ensemble des élus, des socioprofessionnels et des forces vives, comme dans l’actuel Comité de massif. La politique politicienne s’en mêle et il y a rupture, décapitalisation. Puis, plus rien ! Un trou de 30 ans sur des projets collectifs de développement ! Aujourd’hui, il faut recommencer à zéro ! Ce Schéma nous permettra de lier les communes, les intercommunalités et les territoires avec la CTC. C’est un atout indéniable !
- Est-il tel que vous l’espériez ou est-il à parfaire ?
- Ce Schéma prend en compte l’ensemble de nos problématiques, au premier plan desquelles : la fracture numérique, la santé et l’éducation. Egalement, les infrastructures de base avec l’eau et l’assainissement. Bien sûr, il est perfectible. Comme l’a dit le président Acquaviva, on pourra continuer à l’amender à travers des clauses de revoyure. Mais, c’est vraiment un document très poussé. Il est le fruit d’une concertation très élargie, il agrège les expériences réalisées dans des territoires qui ont déjà mené des actions de développement. Il viendra compléter, pour notre cas, comme pour d’autres, le contrat de ruralité que nous avons signé avec l’Etat, le département et la région au mois de décembre. Je pense que nos communes seront, ainsi, armées pour reconquérir nos territoires et promouvoir un développement local.
- Ce Schéma veut ancrer les gens vivant dans les villages, mais peut-il en attirer d’autres ?
- Il faut, bien sûr, d’abord, pérenniser les populations déjà sur place, mais ce sont les services publics de base qui attirent les gens : un service de santé avec une permanence des soins qui soit à la hauteur de l’attente de tous les citoyens, l’éducation avec les emplois pour l’assurer, et la fiscalité avec des avantages fiscaux pour les ménages qui s’installent dans ces territoires. Les métiers, les produits et le potentiel existant peuvent, aussi, attirer une population, à condition d’avoir une politique de logement ambitieuse sur le patrimoine bâti ancien, notamment des logements sociaux et des logements locatifs pour permettre à des jeunes de s’installer et à des personnes de revenir travailler dans les villages.
- L’intérieur, 70 % du territoire pour seulement un tiers de la population, connaît un gros problème de foncier. N’est-ce pas paradoxal ?
- Non ! C’est du à l’indivision, à la problématique de l’investissement et à l’impossibilité, pour les communes, de délivrer des permis de construire. C’est pour cela que les outils mis en place par l’Office foncier et l’Agence de l’urbanisme doivent être mutualisés et contractualisés avec les intercommunalités et les PETR de façon à avoir une politique incitative à ce niveau-là. Il y a eu trop de laisser aller, il faut tout doucement reprendre le fil du développement.
- Une priorité du Schéma est de recréer de l’activité et de l’emploi, notamment à travers l’agriculture. Est-ce le vecteur fondamental selon vous ?
- Bien sûr ! Ce n’est pas moi qui dirais que l’agriculture de qualité n’est pas un vecteur fondamental. Il y a aussi, le maraîchage, l’artisanat d’art et le télétravail permis à tous par la loi. Le Schéma instaure des lieux de coworking et la possibilité de passer des conventions avec les institutions afin que des personnes ou des familles, qui ont l’habitude de monter le weekend au village, puissent remonter le jeudi soir. De là, elles peuvent même imaginer un projet de vie, la réhabilitation de leur bâti... à condition, bien sûr, que la fracture numérique soit résolue. C’est la politique des petits pas, mais elle ferait déjà gagner un jour et permettrait de revitaliser ces territoires pendant au moins une partie de la semaine.
- Avez-vous une idée du nombre de Corses qui remontent, chaque weekend, au village ?
- Non ! Ce sont des éléments que nous n’avons pas. Mais, il y a un travail à faire pour reconstruire l’économie de l’intérieur, une qualité de vie à promouvoir pour favoriser le retour dans les territoires ruraux. Il faut imaginer des services que l’on pourrait créer. Tout dispositif, sans l’imagination et sa mise en œuvre, restera en l’état, c’est pourquoi l’ingénierie est importante. Le potentiel d’activités est énorme : le sport nature, le tourisme vert, ou encore des petites unités de production à maintenir et à développer dans les villages. C’est, à nous, communes et Interco à emboîter le pas à la CTC et à travailler au service de ces territoires.
- Plus de 182 millions € sur sept ans, est-ce suffisant pour sauver l’intérieur ?
- Pour un projet de reconquête comme celui-là, après une déshérence de presque 40 ans dans certains territoires, il est évident que cela ne suffira pas ! Mais, c’est un très bon commencement. C’est pour cela qu’il faudra cibler les projets. Cette somme, comme l’a expliqué le président Acquaviva, ne représente qu’une partie des fonds qui seront engagés, elle sera amplifiée par ce qui sera négocié avec l’Europe sur d’autres projets. Déjà, si nous arrivons à mobiliser l’ensemble de ces crédits, ce ne sera pas neutre !
- Qui portera les projets ?
- Les projets seront portés par les Interco ou les communes qui devront, sur certains dossiers, amener 20 % des fonds. Ce ne sera pas simple ! D’autant que les transferts actuels de charges d’eau, d’assainissement, … sur les Interco, laisseront peu de place pour le développement économique. D’où la nécessité de bénéficier de l’aide du Comité de massif et des PETR qui apporteront l’ingénierie du développement économique. Il faudra, aussi, une ingénierie financière pour aider les communes à mobiliser leurs fonds et leurs contreparties.
- Les communes de l’intérieur sont, souvent, pauvres. Comment peuvent-elles mobiliser des fonds propres ?
- Elles sont pauvres, mais peuvent revoir leurs bases fiscales. Tout le monde devra faire un effort, y compris, nous, petites communes. Cela ne se fera pas sans douleur, vu que nous partons de loin ! Il faut, aussi, être capable de mutualiser. C’est, pour l’instant, un simple terme qu’il faudra bien mettre en action. Il faudra que l’on comprenne que toutes les communes ne pourront pas avoir tous les équipements. Une réflexion collective et une politique de territorialisation s’imposent !
- En sept ans peut-on inverser le processus de désertification ?
- Non ! Le travail de revitalisation est un combat qu’il faudra mener sur 20 ou 30 ans. Les futurs acteurs de ces territoires ruraux sont, aujourd’hui, dans les écoles, les collèges et les lycées. Tout un plan est prévu pour promouvoir les métiers de la ruralité. Ce Schéma de sept ans est ambitieux. Il faudra tenir ces engagements en termes d’objectifs et d’amorce, se donner les moyens d’évaluer ce qui est accompli pour avoir une visibilité, d’adapter les politiques et de fédérer d’autres dispositifs.
- Dans une île où on prétend toujours que rien n’est possible, sentez-vous un vrai déclic sur l’urgence à agir ?
- Oui ! Il y a un élément qui ne trompe pas : c’est la capacité qu’ont eu les présidents Simeoni et Acquaviva à mobiliser le ministre Baylet qui est venu signer à Petreto-Bicchisano, le 20 décembre, le contrat de ruralité. On avait bien vu, alors, que quelque chose se passait ! La force de persuasion de notre Exécutif, on l’a vu, aussi, sur d’autres dispositifs, d’autres contrats de ruralité. En l’espace d’un an, il a réactivé un Comité de massif qui n’avait jamais fonctionné et va abonder un FADT (Fonds national d'aménagement et de développement du territoire) qui n’a jamais été mobilisé en 30 ans ! Il a débusqué beaucoup de moyens et mobilisera d’autres volets, notamment européens. Il faut continuer à maintenir cet état d’esprit et cette méthode de travail, garder le cap et mesurer l’impact de cette politique.
- L’attente, dans les territoires de l’intérieur, est-elle forte ?
- Oui ! Elle est très forte ! Mais, pas qu’à l’intérieur ! Elle est forte chez les populations et les maires, un peu déboussolés par l’agrandissement des intercommunalités. Beaucoup se sentaient un peu seuls face à l’immensité de ce qu’il y a à faire. Désormais, les financements sont mobilisés et les maires bénéficient d’un soutien constant en ingénierie. C’est un volet important du dispositif ! Des maires de toutes tendances ont rejoint le Comité de massif. Certains, qui étaient, au début, un peu réticents, sont, aujourd’hui, motivés pour, au-delà des appartenances politiques et politiciennes, œuvrer au développement. Ils ont compris que ce Schéma de rééquilibrage était indispensable, pas seulement pour le rural, mais pour l’ensemble de la Corse.
- C’est-à-dire ?
- L’identité de la Corse est dans les territoires ruraux de l’intérieur. Si nous n’avions plus, demain, que le soleil et la mer à offrir aux touristes, même si ce sont des atouts précieux, si nous n’avons plus cette identité, cette qualité de produits, cette nature préservée, mais en vie et en mouvement, nous ne nous en sortirons pas ! Je crois que, si nous travaillons tous ensemble, nous récolterons des fruits collectifs. Tout le monde a bien compris que ce n’est pas en développant les centres urbains et en continuant à y concentrer les gens, que l’on gagnera en qualité de vie. L’espoir est important ! A nous, de ne pas le décevoir !
Propos recueillis par Nicole MARI.