Paul Pellegri, nouveau directeur général des services (DGS) de la Collectivité territoriale (CTC).
- Pourquoi avez-vous décidé de quitter le poste important que vous occupiez à l’IGeSA ?
- Cela faisait cinq ans que j’exerçais cette fonction. Tout au long de ma carrière, j’ai privilégié la mobilité tant géographique que fonctionnelle. Je n’ai jamais été au-delà d’une durée raisonnable dans les différents postes que j’ai occupés. J’arrivais, donc, au terme du temps que je m’étais fixé pour l’organisme que je dirigeais. Mon ministère savait que j’étais prêt à bouger. Ce poste étant très recherché, ma succession est ouverte depuis quelques jours et de nombreux candidats se manifestent, déjà, au ministère de la Défense.
- Comment Gilles Simeoni a-t-il pensé à vous ?
- Je ne connaissais pas personnellement Gilles Simeoni avant qu’il ne me contacte, mais je connais beaucoup de gens qui travaillent, déjà, avec lui et qui ont pu me recommander. Norbert Pancrazi (Directeur de cabinet, ndlr), par exemple, est un homme que je connais depuis très longtemps, avec qui j’ai des liens d’amitié et les mêmes valeurs.
- Pourquoi, alors que vous auriez pu prétendre à mieux, avez-vous choisi de rejoindre la CTC ?
- Le challenge, que m’a proposé Gilles Simeoni m’a beaucoup intéressé. J’ai accueilli sa demande avec une certaine fierté. Très rapidement, je lui ai dit : « Oui ». Etant Corse et ayant acquis certaines compétences en Corse ou ailleurs, j’ai envie de les mettre au service de ce projet qui concerne notre île, d’essayer d’apporter ma pierre à l’édifice qui est en train de se construire en vue, notamment, de la collectivité unique.
- L’Exécutif dénonce la désorganisation complète des services. Remettre de l’ordre dans la maison CTC n’est-ce pas, déjà, une énorme tâche ?
- Effectivement ! C’est une énorme tâche ! J’ai conscience de son ampleur. Il y a toute une réorganisation des services à mettre en œuvre, et surtout une réadaptation en vue de la fusion, qui nous attend, des trois grandes administrations que compte la Corse. La fusion des administrations régionales avec les administrations ex-départementales m’intéresse particulièrement. J’aime beaucoup les sujets d’organisation, de réorganisation et d’organigramme…
- Pensez-vous que ce soit faisable en moins de deux ans ?
- Le calendrier s’impose à nous. Nous n’avons pas le choix. Il faudra faire !
- Vous avez déjà collaboré avec les services territoriaux pour la 1ère tranche du PEI (Plan exceptionnel d’investissements). Quels souvenirs en gardez-vous ?
- J’ai travaillé effectivement avec la CTC sur le PEI pendant la période 2001-2003. J’ai gardé l’image d’une administration composée de fonctionnaires de valeur. Depuis 2003, la CTC a connu des évolutions que je n’ai pas particulièrement suivies. Même s’il y a la nécessité de réorganiser, je pense que l’ossature est restée en place et qu’elle compte des gens de qualité sur lesquels on peut s’appuyer pour bien faire fonctionner le système.
- Vous avez pris vos fonctions lundi matin. Quelles sont vos priorités ?
- Après mon arrivée à Ajaccio, en fin de matinée, avec Gilles Simeoni, je me suis entretenu avec Norbert Pancrazi, j’ai rencontré quelques agents et j’ai pris connaissance de certains dossiers. Celui que j’ai regardé avec le plus d’attention est le dossier budgétaire et financier.
- Est-ce le plus préoccupant, aujourd’hui ?
- Il fait, bien sûr, partie des préoccupations, celles du Conseil exécutif, certainement celles des conseillers à l’Assemblée et, évidemment, du DGS que je suis. Il présente, aussi, un caractère d’urgence. Les services doivent présenter un dossier au Conseil exécutif afin que celui-ci puisse déterminer les orientations budgétaires qu’il souhaite mettre en œuvre pour 2016 et qui doivent être rapidement débattues à l’Assemblée.
- Autre problématique délicate : la pléthore de personnels. Allez-vous y atteler ?
- Sur ce chapitre-là, je n’ai pas encore tous les éléments d’appréciation. Faire le point sur la situation des personnels fera partie aussi de mes priorités. En cela d’ailleurs, je serai très à l’écoute de ce que me diront les représentants des personnels que je rencontrerai dès la semaine prochaine.
- Vous êtes un homme de gauche. Comment appréhendez-vous de travailler pour une équipe nationaliste ?
- Très sereinement. Cela ne me gène pas du tout ! En tant que fonctionnaire, et c’est souvent le cas pour les hauts fonctionnaires, il nous arrive de travailler, au niveau national, dans des cabinets ministériels de droite, puis de gauche, et inversement. Beaucoup de hauts fonctionnaires ne sont pas marqués politiquement et s’occupent du côté administration. L’essentiel est de se retrouver dans les valeurs, or les valeurs affichées par Gilles Simeoni me conviennent parfaitement. Ce sont des valeurs de transparence, d’honnêteté, de probité et de rigueur, tout à fait conformes à l’image que je me fais de la bonne administration.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Cela faisait cinq ans que j’exerçais cette fonction. Tout au long de ma carrière, j’ai privilégié la mobilité tant géographique que fonctionnelle. Je n’ai jamais été au-delà d’une durée raisonnable dans les différents postes que j’ai occupés. J’arrivais, donc, au terme du temps que je m’étais fixé pour l’organisme que je dirigeais. Mon ministère savait que j’étais prêt à bouger. Ce poste étant très recherché, ma succession est ouverte depuis quelques jours et de nombreux candidats se manifestent, déjà, au ministère de la Défense.
- Comment Gilles Simeoni a-t-il pensé à vous ?
- Je ne connaissais pas personnellement Gilles Simeoni avant qu’il ne me contacte, mais je connais beaucoup de gens qui travaillent, déjà, avec lui et qui ont pu me recommander. Norbert Pancrazi (Directeur de cabinet, ndlr), par exemple, est un homme que je connais depuis très longtemps, avec qui j’ai des liens d’amitié et les mêmes valeurs.
- Pourquoi, alors que vous auriez pu prétendre à mieux, avez-vous choisi de rejoindre la CTC ?
- Le challenge, que m’a proposé Gilles Simeoni m’a beaucoup intéressé. J’ai accueilli sa demande avec une certaine fierté. Très rapidement, je lui ai dit : « Oui ». Etant Corse et ayant acquis certaines compétences en Corse ou ailleurs, j’ai envie de les mettre au service de ce projet qui concerne notre île, d’essayer d’apporter ma pierre à l’édifice qui est en train de se construire en vue, notamment, de la collectivité unique.
- L’Exécutif dénonce la désorganisation complète des services. Remettre de l’ordre dans la maison CTC n’est-ce pas, déjà, une énorme tâche ?
- Effectivement ! C’est une énorme tâche ! J’ai conscience de son ampleur. Il y a toute une réorganisation des services à mettre en œuvre, et surtout une réadaptation en vue de la fusion, qui nous attend, des trois grandes administrations que compte la Corse. La fusion des administrations régionales avec les administrations ex-départementales m’intéresse particulièrement. J’aime beaucoup les sujets d’organisation, de réorganisation et d’organigramme…
- Pensez-vous que ce soit faisable en moins de deux ans ?
- Le calendrier s’impose à nous. Nous n’avons pas le choix. Il faudra faire !
- Vous avez déjà collaboré avec les services territoriaux pour la 1ère tranche du PEI (Plan exceptionnel d’investissements). Quels souvenirs en gardez-vous ?
- J’ai travaillé effectivement avec la CTC sur le PEI pendant la période 2001-2003. J’ai gardé l’image d’une administration composée de fonctionnaires de valeur. Depuis 2003, la CTC a connu des évolutions que je n’ai pas particulièrement suivies. Même s’il y a la nécessité de réorganiser, je pense que l’ossature est restée en place et qu’elle compte des gens de qualité sur lesquels on peut s’appuyer pour bien faire fonctionner le système.
- Vous avez pris vos fonctions lundi matin. Quelles sont vos priorités ?
- Après mon arrivée à Ajaccio, en fin de matinée, avec Gilles Simeoni, je me suis entretenu avec Norbert Pancrazi, j’ai rencontré quelques agents et j’ai pris connaissance de certains dossiers. Celui que j’ai regardé avec le plus d’attention est le dossier budgétaire et financier.
- Est-ce le plus préoccupant, aujourd’hui ?
- Il fait, bien sûr, partie des préoccupations, celles du Conseil exécutif, certainement celles des conseillers à l’Assemblée et, évidemment, du DGS que je suis. Il présente, aussi, un caractère d’urgence. Les services doivent présenter un dossier au Conseil exécutif afin que celui-ci puisse déterminer les orientations budgétaires qu’il souhaite mettre en œuvre pour 2016 et qui doivent être rapidement débattues à l’Assemblée.
- Autre problématique délicate : la pléthore de personnels. Allez-vous y atteler ?
- Sur ce chapitre-là, je n’ai pas encore tous les éléments d’appréciation. Faire le point sur la situation des personnels fera partie aussi de mes priorités. En cela d’ailleurs, je serai très à l’écoute de ce que me diront les représentants des personnels que je rencontrerai dès la semaine prochaine.
- Vous êtes un homme de gauche. Comment appréhendez-vous de travailler pour une équipe nationaliste ?
- Très sereinement. Cela ne me gène pas du tout ! En tant que fonctionnaire, et c’est souvent le cas pour les hauts fonctionnaires, il nous arrive de travailler, au niveau national, dans des cabinets ministériels de droite, puis de gauche, et inversement. Beaucoup de hauts fonctionnaires ne sont pas marqués politiquement et s’occupent du côté administration. L’essentiel est de se retrouver dans les valeurs, or les valeurs affichées par Gilles Simeoni me conviennent parfaitement. Ce sont des valeurs de transparence, d’honnêteté, de probité et de rigueur, tout à fait conformes à l’image que je me fais de la bonne administration.
Propos recueillis par Nicole MARI.