Pierre-Antoine Villanova débute son entretien par un double constat.
"Le port de Marseille est affecté depuis une semaine par deux conflits sociaux. Il y a tout d'abord celui des dockers, lié à la réforme des retraites. Néanmoins, dans le cadre du service minimum, les dockers rendent les navires accessibles aux passagers et à 35 semi-remorques, direction les ports principaux en Corse. Il y a ensuite celui des marins de La Méridionale dont nous partageons plusieurs points de leurs revendications initiales, notamment l'arrêt du recours de leur direction contre Corsica Linea. Malheureusement, le service minimum qui aurait pu être assuré par les dockers n’a pu être effectif du fait du blocage de nos navires par les marins de La Méridionale », ajoute, amer, le directeur général de Corsica Linea.
Pour lui, "c'est la première fois que l'on assiste à cela. Même du temps de feu la SNCM, aucun marin en grève n'a jamais bloqué le navire d'un confrère. Et je trouve cela pour le moins regrettable."
"Position dogmatique"
Pierre-Antoine Villanova liste, ensuite, les griefs - et ils ne manquent pas - contre le Groupe Stef, principal actionnaire de La Méridionale.
Dans la ligne de mire du directeur général de Corsica Linea ?
Le management de la compagnie.
"Ce management n'a pas de visée. Pour lui, en Corse, rien ne doit changer. Il prône le statu-quo et demeure dans une position dogmatique, fondée sur une seule question : celle de savoir si La Méridionale desservira Bastia, ou pas. ".
"Pour notre part, nous avons réduit le coût de la délégation de service public et nous avons amélioré la qualité de ce même service."
Mais par-delà ces politiques opposées, le directeur général de Corsica Linea a du mal à admettre les attaques. "J'encaisse difficilement les attaques dont font l’objet notre outil naval et encore plus difficilement celles visant nos équipes - dirigeants et salariés. "
"Préserver l'emploi navigant"
Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui il faut avancer.
Comment ?
"Nous devons désormais envisager comment répondre au prochain appel d'offres. Pour notre part nous voulons avoir à nos côtés le meilleur partenaire, afin de présenter la meilleure offre sur les plans sociétal, environnemental et financier et assurer ainsi une desserte fiable de la Corse pour les années à venir » précise Pierre-Antoine Villanova qui, à l'occasion, ne manque pas de souligner que Corsica Linea n'entend guère sacrifier des emplois dans le cadre d'un éventuel rapprochement.
" Les options auxquelles nous réfléchissons sont toutes destinées à préserver l’emploi navigant. Pour notre part, nous employions 810 marins en 2016. Nous en avons 980 aujourd'hui. Et il ne s'agit pas de marins low-cost. Ceux qui suivront seront de la même veine. La solution de La Méridionale et la nôtre sont équivalentes en termes d’emploi : il n’y aura donc aucune casse sociale pour les marins actuellement en grève. "
Et à ceux qui reprochent à Corsica Linea une volonté d'hégémonie ou de monopole, Pierre-Antoine Villanova répond d'une seule phrase : "Nous voulons simplement développer une belle compagnie. Une compagnie capable d'assurer le service public avec 5 navires sur la Corse et 3 autres à destination de l'Afrique du Nord avec des perspectives de croissance. Et, surtout, une compagnie en mesure de satisfaire aux obligations de l'Assemblée de Corse et aux contraintes européennes, l'objectif premier étant de satisfaire au prochain appel d'offres du mois de février".
"Pourquoi jeter de l'huile sur le feu ?"
Quant à savoir si un réel rapprochement s'était opéré entre La Méridionale et Corsica Linea, ainsi que le laissait entendre un communiqué de La Méridionale diffusé mardi soir- les dirigeants s'étaient rencontrés dans la journée à Marseille - Pierre-Antoine Villanova a été formel : "je suis effaré par le contenu de ce communiqué. Il ne reflète en rien la teneur de nos échanges. Pourquoi vouloir ainsi jeter de l'huile sur le feu dans une période où la Corse n'en a pas besoin? Nous ne poursuivons qu’un seul objectif : construire une desserte fiable et pérenne de la Corse et développer l’emploi maritime insulaire"
"Le port de Marseille est affecté depuis une semaine par deux conflits sociaux. Il y a tout d'abord celui des dockers, lié à la réforme des retraites. Néanmoins, dans le cadre du service minimum, les dockers rendent les navires accessibles aux passagers et à 35 semi-remorques, direction les ports principaux en Corse. Il y a ensuite celui des marins de La Méridionale dont nous partageons plusieurs points de leurs revendications initiales, notamment l'arrêt du recours de leur direction contre Corsica Linea. Malheureusement, le service minimum qui aurait pu être assuré par les dockers n’a pu être effectif du fait du blocage de nos navires par les marins de La Méridionale », ajoute, amer, le directeur général de Corsica Linea.
Pour lui, "c'est la première fois que l'on assiste à cela. Même du temps de feu la SNCM, aucun marin en grève n'a jamais bloqué le navire d'un confrère. Et je trouve cela pour le moins regrettable."
"Position dogmatique"
Pierre-Antoine Villanova liste, ensuite, les griefs - et ils ne manquent pas - contre le Groupe Stef, principal actionnaire de La Méridionale.
Dans la ligne de mire du directeur général de Corsica Linea ?
Le management de la compagnie.
"Ce management n'a pas de visée. Pour lui, en Corse, rien ne doit changer. Il prône le statu-quo et demeure dans une position dogmatique, fondée sur une seule question : celle de savoir si La Méridionale desservira Bastia, ou pas. ".
"Pour notre part, nous avons réduit le coût de la délégation de service public et nous avons amélioré la qualité de ce même service."
Mais par-delà ces politiques opposées, le directeur général de Corsica Linea a du mal à admettre les attaques. "J'encaisse difficilement les attaques dont font l’objet notre outil naval et encore plus difficilement celles visant nos équipes - dirigeants et salariés. "
"Préserver l'emploi navigant"
Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui il faut avancer.
Comment ?
"Nous devons désormais envisager comment répondre au prochain appel d'offres. Pour notre part nous voulons avoir à nos côtés le meilleur partenaire, afin de présenter la meilleure offre sur les plans sociétal, environnemental et financier et assurer ainsi une desserte fiable de la Corse pour les années à venir » précise Pierre-Antoine Villanova qui, à l'occasion, ne manque pas de souligner que Corsica Linea n'entend guère sacrifier des emplois dans le cadre d'un éventuel rapprochement.
" Les options auxquelles nous réfléchissons sont toutes destinées à préserver l’emploi navigant. Pour notre part, nous employions 810 marins en 2016. Nous en avons 980 aujourd'hui. Et il ne s'agit pas de marins low-cost. Ceux qui suivront seront de la même veine. La solution de La Méridionale et la nôtre sont équivalentes en termes d’emploi : il n’y aura donc aucune casse sociale pour les marins actuellement en grève. "
Et à ceux qui reprochent à Corsica Linea une volonté d'hégémonie ou de monopole, Pierre-Antoine Villanova répond d'une seule phrase : "Nous voulons simplement développer une belle compagnie. Une compagnie capable d'assurer le service public avec 5 navires sur la Corse et 3 autres à destination de l'Afrique du Nord avec des perspectives de croissance. Et, surtout, une compagnie en mesure de satisfaire aux obligations de l'Assemblée de Corse et aux contraintes européennes, l'objectif premier étant de satisfaire au prochain appel d'offres du mois de février".
"Pourquoi jeter de l'huile sur le feu ?"
Quant à savoir si un réel rapprochement s'était opéré entre La Méridionale et Corsica Linea, ainsi que le laissait entendre un communiqué de La Méridionale diffusé mardi soir- les dirigeants s'étaient rencontrés dans la journée à Marseille - Pierre-Antoine Villanova a été formel : "je suis effaré par le contenu de ce communiqué. Il ne reflète en rien la teneur de nos échanges. Pourquoi vouloir ainsi jeter de l'huile sur le feu dans une période où la Corse n'en a pas besoin? Nous ne poursuivons qu’un seul objectif : construire une desserte fiable et pérenne de la Corse et développer l’emploi maritime insulaire"