« J’ai appris ça hier soir, un peu par hasard, en écoutant le poste. » Comme Pascal Biaggi, maire de La Porta, de nombreux édiles de Haute-Corse ont ouvert grand les yeux, jeudi 30 mars, en voyant leur commune citée dans un plan national de sauvegarde de l’eau. Annoncé par Emmanuel Macron, ce programme comprend notamment une mesure d’aide financière pour 170 communes, dont le réseau de distribution d’eau est jugé trop friable. Le président de la République, lors de son allocution, a justement souhaité mettre en avant « une situation aberrante que l’on doit absolument corriger en urgence ».
Ainsi, neuf communes corses, que sont Brandu, Castifau, Centuri, La Porta, Olmeta di Capicorsu, Rutali, Zilia, Tagliu-Isolacciu et le Syndicat intercommunal de la Foata, font partie des heureux élus, pour lesquels une partie des 180 millions d’euros devraient être débloqués. « C’est sûr que c’est une bonne nouvelle », reprend Pascal Biaggi. « Mais je me méfie toujours des effets d’annonce, j’attends de voir la méthode. » Car pour le moment, aucun des maires corses concernés n’a été informé par un représentant de l’État. Le flou demeure.
Ainsi, neuf communes corses, que sont Brandu, Castifau, Centuri, La Porta, Olmeta di Capicorsu, Rutali, Zilia, Tagliu-Isolacciu et le Syndicat intercommunal de la Foata, font partie des heureux élus, pour lesquels une partie des 180 millions d’euros devraient être débloqués. « C’est sûr que c’est une bonne nouvelle », reprend Pascal Biaggi. « Mais je me méfie toujours des effets d’annonce, j’attends de voir la méthode. » Car pour le moment, aucun des maires corses concernés n’a été informé par un représentant de l’État. Le flou demeure.
Un rendement du réseau d’eau potable inférieur à 50 %
« Comment est-ce que nous avons été sélectionnés ? Ça, je ne le sais pas », s’interroge François Orsini, maire de Castifau. Contactée ultérieurement, l’Agence de l’eau de Marseille, qui englobe la Corse, nous a décrit le procédé appliqué par le gouvernement. « Le ministère a extrait de la base de données Sispea (un observatoire national, NDLR) toutes les communes dont le rendement du réseau d’eau potable est inférieur à 50 %. La base de données Sispea est alimentée par les services d’eau eux-mêmes : communes, intercommunalités, ou syndicats. Son remplissage est une obligation qui conditionne notamment l’accès aux aides de l’Agence de l’eau. »
Dans le cas de Castifau, François Orsini explique en effet que la commune compte 60 % de pertes d’eau potable, la faute à 17 kilomètres d’un réseau vétuste. « Nous sommes justement en train de faire notre schéma directeur eau et assainissement. C’est un devis qui englobe tous nos besoins en la matière. Dans notre cas, il comporte la réfection du réseau, qui date des années 70, et la mise en place d’une station d’épuration. »
Dans le cas de Castifau, François Orsini explique en effet que la commune compte 60 % de pertes d’eau potable, la faute à 17 kilomètres d’un réseau vétuste. « Nous sommes justement en train de faire notre schéma directeur eau et assainissement. C’est un devis qui englobe tous nos besoins en la matière. Dans notre cas, il comporte la réfection du réseau, qui date des années 70, et la mise en place d’une station d’épuration. »
« Il y a d’autres villages qui ont plus de soucis que moi et qui n’ont pas été sélectionnés »
À Olmeta di Capicorsu aussi, les travaux sont d’actualité. « Ils ont même déjà commencé », explique la maire de la commune, Mireille Boncompagni, surprise par l’annonce du gouvernement. « C’est un dossier commencé il y a quatre ans, pour faire face aux ruptures des canalisations. » Montant de l’opération : 2,5 millions d’euros, subventionnés à 90 % par l’Agence de l’eau et par la Collectivité de Corse. « On a 330 m³ d’eau qui arrivent chaque jour. Il en sort 110 m³ en consommation et 220 m³ en surverse. Mais c’est impossible que nous utilisions 110 m³ par jour pour 80 habitants au village. C’est bien qu’il y a des pertes ! »
À La Porta, nul doute que des travaux sont également indispensables. Mais Pascal Biaggi, même s’il se satisfait des futures subventions, ne peut s’empêcher de penser aux communes voisines, également prises dans des situations complexes. « Il y a d’autres villages qui ont plus de soucis que moi et qui n’ont pas été sélectionnés. Je pense à Quercitellu, à Casabianca, à Poggiu-Marinacciu... » Pour eux, il faudra faire sans aide.
À La Porta, nul doute que des travaux sont également indispensables. Mais Pascal Biaggi, même s’il se satisfait des futures subventions, ne peut s’empêcher de penser aux communes voisines, également prises dans des situations complexes. « Il y a d’autres villages qui ont plus de soucis que moi et qui n’ont pas été sélectionnés. Je pense à Quercitellu, à Casabianca, à Poggiu-Marinacciu... » Pour eux, il faudra faire sans aide.