Les socioprofessionnels ont occupé les locaux de la Direccte durant une grande partie de la nuit. Ici, Daniel Felici en discussion énergique avec la directrice de la Direccte Géraldine Morillon. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
93 longs jours de grève au centre postal du Vittulo et autant de mois sans aucun courrier, pour certains particuliers mais également professionnels de la Cité Impériale.
Une situation qui a causé des impacts économiques particulièrement importants sur le bon fonctionnement au quotidien des entreprises Ajacciennes.
Et sa cohorte de conséquences financières et sociales, qui ont conduit les socioprofessionnels* à passer à l’action mercredi.
Les socioprofessionnels passent à l’action
Depuis presque une semaine, les négociations avaient redémarré entre les grévistes de la Poste et leur direction, sous l’égide de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). Sans toutefois parvenir à un accord.
A l’issue de la nouvelle journée de négociation qui s’est déroulée mardi et à laquelle les socioprofessionnels s’étaient invités, ces derniers avaient prévenu les divers acteurs en présence, qu’à l’issue de la nouvelle réunion qui devait se tenir le lendemain, ils augmenteraient la pression si aucun accord ne venait à être trouvé.
Récit d’une longue nuit, ponctuée de tensions avant la signature d’un accord de sortie de grève
17h30 Comme ils l’avaient annoncé, c’est donc à l’issue de la réunion de discussion mercredi, que les socioprofessionnels se sont regroupés devant les locaux de la Direccte.
Quelques minutes à peine devant la porte afin de recueillir des informations sur l’état des lieux des négociations. Ces dernières ne sont pas bonnes, aucun accord ne semblant se dessiner entre les parties. Décision est donc prise pour les entrepreneurs de pénétrer dans les locaux, direction le 4è étage où se tient la réunion. Bien décidés à occuper les lieux en empêchant les divers protagonistes de sortir, tant qu’un accord ne sera pas signé.
C’est le message clair et ferme que les socioprofessionnels, par les voix de François Gabrielli (président de la Chambre de métiers de la Corse-du-Sud) et Daniel Felici (délégué de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière – UMIH), ont adressé à la directrice de la Direccte Géraldine Morillon, qui s’est immédiatement rendue à la rencontre des socioprofessionnels.
Cette dernière, au départ opposée à ce qu’ils demeurent dans les lieux, finit pourtant, devant leur détermination, par les conduire dans son bureau, à quelques mètres à peine de la salle de réunion où sont enfermés les acteurs de la négociation.
Elle leur demande de ne surtout pas perturber les négociations. « Vous nous prenez pour qui, on n’est pas des voyous ! » rétorque un artisan excédé.
Tandis que Daniel Felici et François Gabrielli exhortent la directrice de la Direccte d’aller porter leur message à l’intérieur de la salle de réunion : « Nous défendons nos entreprises, nos salariés, notre droit de travailler. Nous sommes dans une situation critique et tout le monde a l’air de n’en avoir rien à faire. Nous sommes les premiers employeurs de Corse ! ».
La directrice de la Direccte repart en salle de réunion afin de faire le point.
Durant les heures qui passent, régulièrement, Daniel Felici et François Gabrielli tentent d’obtenir des nouvelles.
L’exaspération grandit parmi les artisans, dans une pièce où la température, particulièrement chaude et l’absence totale d’une bouteille d’eau, ne sont pas faites pour faire retomber la pression.
Peu de temps auparavant, cinq fourgons des CRS avaient pris position dans le périmètre du bâtiment de la Direccte...
Une situation qui a causé des impacts économiques particulièrement importants sur le bon fonctionnement au quotidien des entreprises Ajacciennes.
Et sa cohorte de conséquences financières et sociales, qui ont conduit les socioprofessionnels* à passer à l’action mercredi.
Les socioprofessionnels passent à l’action
Depuis presque une semaine, les négociations avaient redémarré entre les grévistes de la Poste et leur direction, sous l’égide de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). Sans toutefois parvenir à un accord.
A l’issue de la nouvelle journée de négociation qui s’est déroulée mardi et à laquelle les socioprofessionnels s’étaient invités, ces derniers avaient prévenu les divers acteurs en présence, qu’à l’issue de la nouvelle réunion qui devait se tenir le lendemain, ils augmenteraient la pression si aucun accord ne venait à être trouvé.
Récit d’une longue nuit, ponctuée de tensions avant la signature d’un accord de sortie de grève
17h30 Comme ils l’avaient annoncé, c’est donc à l’issue de la réunion de discussion mercredi, que les socioprofessionnels se sont regroupés devant les locaux de la Direccte.
Quelques minutes à peine devant la porte afin de recueillir des informations sur l’état des lieux des négociations. Ces dernières ne sont pas bonnes, aucun accord ne semblant se dessiner entre les parties. Décision est donc prise pour les entrepreneurs de pénétrer dans les locaux, direction le 4è étage où se tient la réunion. Bien décidés à occuper les lieux en empêchant les divers protagonistes de sortir, tant qu’un accord ne sera pas signé.
C’est le message clair et ferme que les socioprofessionnels, par les voix de François Gabrielli (président de la Chambre de métiers de la Corse-du-Sud) et Daniel Felici (délégué de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière – UMIH), ont adressé à la directrice de la Direccte Géraldine Morillon, qui s’est immédiatement rendue à la rencontre des socioprofessionnels.
Cette dernière, au départ opposée à ce qu’ils demeurent dans les lieux, finit pourtant, devant leur détermination, par les conduire dans son bureau, à quelques mètres à peine de la salle de réunion où sont enfermés les acteurs de la négociation.
Elle leur demande de ne surtout pas perturber les négociations. « Vous nous prenez pour qui, on n’est pas des voyous ! » rétorque un artisan excédé.
Tandis que Daniel Felici et François Gabrielli exhortent la directrice de la Direccte d’aller porter leur message à l’intérieur de la salle de réunion : « Nous défendons nos entreprises, nos salariés, notre droit de travailler. Nous sommes dans une situation critique et tout le monde a l’air de n’en avoir rien à faire. Nous sommes les premiers employeurs de Corse ! ».
La directrice de la Direccte repart en salle de réunion afin de faire le point.
Durant les heures qui passent, régulièrement, Daniel Felici et François Gabrielli tentent d’obtenir des nouvelles.
L’exaspération grandit parmi les artisans, dans une pièce où la température, particulièrement chaude et l’absence totale d’une bouteille d’eau, ne sont pas faites pour faire retomber la pression.
Peu de temps auparavant, cinq fourgons des CRS avaient pris position dans le périmètre du bâtiment de la Direccte...
« On ne bougera pas d’ici, nous sommes déterminés » assure Daniel Felici ("Dumane Da Fà") à Géraldine Morillon. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
19h15 A quelques mètres de la salle de réunion, bouclée à double tour, la tension monte au cours d’un bref échange entre les artisans et la directrice de la Direccte au détour d’un couloir.
Le manque d’informations avive les tensions. « On ne bougera pas d’ici, nous sommes déterminés » assure Daniel Felici du collectif Dumane Da Fà à Géraldine Morillon.
Et Daniel Felici d’ajouter fermement : « Dîtes à ce Monsieur (Ndlr : le directeur de la Poste Bernard Espinasse) que si il veut que ses derniers jours en Corse soient sereins, qu’il se dépêche de régler le peu de problèmes qui restent à régler ! ».
Cette dernière leur demande « de lui faire confiance et de donner le temps nécessaire » au déroulement de la négociation.
Mais un artisan carrossier particulièrement impacté dans son travail par la grève s’emporte et hurle à l’attention de la directrice de la Direccte : « Ce matin encore le banquier m’a appelé pour que je mette de l’argent. Ma société je vais la fermer ! Alors maintenant, soit vous rentrez faire ce qu’il y a faire, soit on va le faire nous ! Faites ce qu’il y a à faire ! ».
Après une accalmie, Géraldine Morillon repart en salle de négociation et les socioprofessionnels retournent dans le bureau de la directrice.
Le manque d’informations avive les tensions. « On ne bougera pas d’ici, nous sommes déterminés » assure Daniel Felici du collectif Dumane Da Fà à Géraldine Morillon.
Et Daniel Felici d’ajouter fermement : « Dîtes à ce Monsieur (Ndlr : le directeur de la Poste Bernard Espinasse) que si il veut que ses derniers jours en Corse soient sereins, qu’il se dépêche de régler le peu de problèmes qui restent à régler ! ».
Cette dernière leur demande « de lui faire confiance et de donner le temps nécessaire » au déroulement de la négociation.
Mais un artisan carrossier particulièrement impacté dans son travail par la grève s’emporte et hurle à l’attention de la directrice de la Direccte : « Ce matin encore le banquier m’a appelé pour que je mette de l’argent. Ma société je vais la fermer ! Alors maintenant, soit vous rentrez faire ce qu’il y a faire, soit on va le faire nous ! Faites ce qu’il y a à faire ! ».
Après une accalmie, Géraldine Morillon repart en salle de négociation et les socioprofessionnels retournent dans le bureau de la directrice.
« Ce matin encore le banquier m’a appelé pour que je mette de l’argent. Ma société je vais la fermer ! Alors, soit vous rentrez faire ce qu’il y a faire, soit on va le faire nous ! » hurle un carossier, visiblement au bout du rouleau. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
19h35 La directrice de la Direccte revient vers Daniel Felici et François Gabrielli.
Elle les informe qu’un protocole d’accord de sortie de crise pourrait intervenir, mais très tard dans la nuit. Car il demeure un point d’achoppement important entre les grévistes et la direction de la Poste.
Auparavant, on apprenait que les grévistes avaient cédé sur la problématique de la « sécabilité » du travail, pourtant au cœur de leurs revendications. « Les grévistes ont cédé sur pas mal de choses, il faut que la direction de la Poste cède à son tour » affirme François Gabrielli.
La tension continue de monter car l’incertitude demeure autour de l’évolution de la discussion qui se déroule à quelques mètres de là.
19h45 François Gabrielli reçoit un appel du sous-préfet de Sartène (le Préfet Christophe Mirmand étant absent), qui souhaite prendre le poul de la situation.
Le président de la chambre de métier de Corse-du-Sud en profite pour lui exposer la colère et la détresse des artisans et lui rappeler la quasi-inertie de l’Etat dans ce conflit. « Seule la directrice de la Direccte nous a écoutés. Et le Préfet ? Et le maire d’Ajaccio ? Et le ministre du commerce et de l’artisanat ? Personne ne nous a aidés ! A quoi ils servent ? » s’emporte t’il.
Le sous-préfet de Sartène appelle les socioprofessionnels à garder leur calme et de ne pas perturber le déroulement des négociations, assurant que ces dernières seraient en bonne voie pour une sortie de crise.
23h00 Après de nouvelles longues heures d’attente durant lesquelles les professionnels se restaurent sommairement dans le bureau de la directrice de la Direccte, une pause a lieu dans les négociations.
Sur la terrasse qui jouxte la salle de réunion, le directeur de la Poste s’entretient brièvement avec les artisans.
Il leur assure qu’il a fait une proposition finale aux grévistes et que ces deniers doivent maintenant la débriefer.
La tension et la fatigue se font sentir et la pression continue de grimper. Le point d’achoppement se situe au niveau des conditions de la reprise du travail, à savoir la question financière relative aux jours de grève.
Elle les informe qu’un protocole d’accord de sortie de crise pourrait intervenir, mais très tard dans la nuit. Car il demeure un point d’achoppement important entre les grévistes et la direction de la Poste.
Auparavant, on apprenait que les grévistes avaient cédé sur la problématique de la « sécabilité » du travail, pourtant au cœur de leurs revendications. « Les grévistes ont cédé sur pas mal de choses, il faut que la direction de la Poste cède à son tour » affirme François Gabrielli.
La tension continue de monter car l’incertitude demeure autour de l’évolution de la discussion qui se déroule à quelques mètres de là.
19h45 François Gabrielli reçoit un appel du sous-préfet de Sartène (le Préfet Christophe Mirmand étant absent), qui souhaite prendre le poul de la situation.
Le président de la chambre de métier de Corse-du-Sud en profite pour lui exposer la colère et la détresse des artisans et lui rappeler la quasi-inertie de l’Etat dans ce conflit. « Seule la directrice de la Direccte nous a écoutés. Et le Préfet ? Et le maire d’Ajaccio ? Et le ministre du commerce et de l’artisanat ? Personne ne nous a aidés ! A quoi ils servent ? » s’emporte t’il.
Le sous-préfet de Sartène appelle les socioprofessionnels à garder leur calme et de ne pas perturber le déroulement des négociations, assurant que ces dernières seraient en bonne voie pour une sortie de crise.
23h00 Après de nouvelles longues heures d’attente durant lesquelles les professionnels se restaurent sommairement dans le bureau de la directrice de la Direccte, une pause a lieu dans les négociations.
Sur la terrasse qui jouxte la salle de réunion, le directeur de la Poste s’entretient brièvement avec les artisans.
Il leur assure qu’il a fait une proposition finale aux grévistes et que ces deniers doivent maintenant la débriefer.
La tension et la fatigue se font sentir et la pression continue de grimper. Le point d’achoppement se situe au niveau des conditions de la reprise du travail, à savoir la question financière relative aux jours de grève.
Après de longues heures d’attente durant lesquelles les professionnels se restaurent sommairement dans le bureau de la directrice de la Direccte, une pause a lieu dans les négociations. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
00h00 Une heure plus tard, c’est à ce moment là que survient le « point chaud » de la nuit.
Une nouvelle pause a lieu et les grévistes n’ont toujours pas signé d’accord pour la fin de la grève.
Il se murmure ça et là que les choses pourraient être remises au lendemain, le temps de réfléchir un peu plus profondément.
C’en est trop pour les socioprofessionnels excédés et à bout de patience, qui ont malgré la situation, jusque là conservé leur calme.
Une confrontation « virile » entre socioprofessionnels et grévistes est prête à éclater, au beau milieu des hurlements de certains artisans qui trouvent que la coupe est pleine et intiment l’ordre aux grévistes de signer la sortie de grève, sous peine de presque en venir aux mains.
La tension est alors à son paroxysme. Mais heureusement, aucune violence physique ni dégradation ne se produiront. Leurs collègues les ramènent à la raison, conscients que la violence n’apportera rien de bon. Toutefois, les socioprofessionnels réitèrent leur message : « personne ne sortira d’ici tant que la fin de la grève ne sera pas signée ! ».
00h15 Tout juste un quart d’heure plus tard, la sortie de crise est enfin arrivée.
Les grévistes acceptent de signer la fin de la grève.
Ils quittent alors la salle de réunion, en compagnie de la direction de la Poste et de la Direccte, afin de se rendre dans le bureau de la directrice pour formaliser le protocole d’accord.
1h30 du matin Grévistes et direction de la Poste ont enfin signé le document qui met fin à 93 jours de grève.
Chacun quitte peu à peu les lieux dans le calme et sans aucuns heurts.
Les socioprofessionnels pour leur part ont obtenu un rendez-vous avec le directeur de l’URSAAF d’Ajaccio lundi en milieu de matinée afin de discuter des modalités de paiement pour toutes les entreprises impactées par la grève de la Poste.
Une nouvelle pause a lieu et les grévistes n’ont toujours pas signé d’accord pour la fin de la grève.
Il se murmure ça et là que les choses pourraient être remises au lendemain, le temps de réfléchir un peu plus profondément.
C’en est trop pour les socioprofessionnels excédés et à bout de patience, qui ont malgré la situation, jusque là conservé leur calme.
Une confrontation « virile » entre socioprofessionnels et grévistes est prête à éclater, au beau milieu des hurlements de certains artisans qui trouvent que la coupe est pleine et intiment l’ordre aux grévistes de signer la sortie de grève, sous peine de presque en venir aux mains.
La tension est alors à son paroxysme. Mais heureusement, aucune violence physique ni dégradation ne se produiront. Leurs collègues les ramènent à la raison, conscients que la violence n’apportera rien de bon. Toutefois, les socioprofessionnels réitèrent leur message : « personne ne sortira d’ici tant que la fin de la grève ne sera pas signée ! ».
00h15 Tout juste un quart d’heure plus tard, la sortie de crise est enfin arrivée.
Les grévistes acceptent de signer la fin de la grève.
Ils quittent alors la salle de réunion, en compagnie de la direction de la Poste et de la Direccte, afin de se rendre dans le bureau de la directrice pour formaliser le protocole d’accord.
1h30 du matin Grévistes et direction de la Poste ont enfin signé le document qui met fin à 93 jours de grève.
Chacun quitte peu à peu les lieux dans le calme et sans aucuns heurts.
Les socioprofessionnels pour leur part ont obtenu un rendez-vous avec le directeur de l’URSAAF d’Ajaccio lundi en milieu de matinée afin de discuter des modalités de paiement pour toutes les entreprises impactées par la grève de la Poste.
Peu avant 2h du matin, chacun a quitté les lieux dans le calme et sans heurts. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
Les réactions « à chaud »
Nous avons recueilli les réactions des divers acteurs du conflit juste après la signature de la fin de la grève, tard dans la nuit de mercredi à jeudi.
Écoutez la réaction du directeur de la Poste Bernard Espinasse
Nous avons recueilli les réactions des divers acteurs du conflit juste après la signature de la fin de la grève, tard dans la nuit de mercredi à jeudi.
Écoutez la réaction du directeur de la Poste Bernard Espinasse
Réaction de Bernard Espinasse.mp3 (2.97 Mo)
Écoutez également la réaction de Jean-Bernard Poli, de la CGT La Poste
Réaction de Jean-Bernard Poli.mp3 (3.28 Mo)
Écoutez aussi la réaction de François Gabrielli, président de la Chambre de métiers de la Corse-du-Sud
Réaction de François Gabrielli.mp3 (4.05 Mo)
Écoutez enfin la réaction de Daniel Felici, Collectif Dumane Da Fà et délégué de l’UMIH
Réaction de Daniel Felici.mp3 (2.53 Mo)
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
Les points clé de l’accord
Ce document instaure une « sécabilité » plus légère que celle prévue initialement, à savoir 40 jours de « sécabilité » par an.
Toutefois le nombre de tournées passera de 66 à 64.
Mais le gros point fort obtenu par les grévistes demeure la conservation des 7 emplois qui étaient menacés, et ce durant 5 ans. Aucune réorganisation du travail n’interviendra donc avant 2019.
Le travail des facteurs reprend donc dès jeudi, avec une présence sur la distribution du courrier pour vendredi.
L’accord prévoit que la distribution du courrier du mois de mai sera effectuée en 3jours. Les plis et autres missives du mois de juin seront distribués sous 5 jours, à l’instar de ceux de juillet.
Le reste de la population qui n’a reçu aucun courrier depuis le début du conflit devrait recevoir les plis sous 20 jours environ.
Par ailleurs une commission de suivi de la situation par la Direccte est mise en place pour une durée de 30 mois.
Enfin, concernant les conditions de l’accord relatives à l’aspect financier des jours de grèves, la discrétion relative a été de mise sur le sujet.
L’accord prévoit un étalement adapté des remboursements des jours de grève pour les grévistes, particulièrement pour ceux dans une situation de précarité importante.
A noter que des retenues sur les salaires des grévistes ont déjà été effectuées par la Poste depuis le début du conflit. Certains employés n’ayant touché que 193 € par mois selon des sources proches des grévistes. Les journées de négociation, elles, devraient être décomptées de l’échéancier, à l’instar des jours fériés inclus dans la période de grève. Aucune autre précision n’a été donnée à ce sujet.
Ce document instaure une « sécabilité » plus légère que celle prévue initialement, à savoir 40 jours de « sécabilité » par an.
Toutefois le nombre de tournées passera de 66 à 64.
Mais le gros point fort obtenu par les grévistes demeure la conservation des 7 emplois qui étaient menacés, et ce durant 5 ans. Aucune réorganisation du travail n’interviendra donc avant 2019.
Le travail des facteurs reprend donc dès jeudi, avec une présence sur la distribution du courrier pour vendredi.
L’accord prévoit que la distribution du courrier du mois de mai sera effectuée en 3jours. Les plis et autres missives du mois de juin seront distribués sous 5 jours, à l’instar de ceux de juillet.
Le reste de la population qui n’a reçu aucun courrier depuis le début du conflit devrait recevoir les plis sous 20 jours environ.
Par ailleurs une commission de suivi de la situation par la Direccte est mise en place pour une durée de 30 mois.
Enfin, concernant les conditions de l’accord relatives à l’aspect financier des jours de grèves, la discrétion relative a été de mise sur le sujet.
L’accord prévoit un étalement adapté des remboursements des jours de grève pour les grévistes, particulièrement pour ceux dans une situation de précarité importante.
A noter que des retenues sur les salaires des grévistes ont déjà été effectuées par la Poste depuis le début du conflit. Certains employés n’ayant touché que 193 € par mois selon des sources proches des grévistes. Les journées de négociation, elles, devraient être décomptées de l’échéancier, à l’instar des jours fériés inclus dans la période de grève. Aucune autre précision n’a été donnée à ce sujet.
La déclaration de la Poste
Au-delà des déclarations à chaud du directeur de la Poste Bernard Espinasse, recueillies sur place après la signature de fin de la grève mercredi, la Poste a fait parvenir jeudi un communiqué à notre rédaction dont nous publions ici l’intégralité
Reprise du travail au Centre Courrier du Vittulo
« Les principes de base de l’organisation à la distribution à savoir la mise en place d’équipes de facteurs avec des tournées partageables ont été acceptés par les grévistes.
Compte tenu de la baisse des volumes du courrier, il était impossible de maintenir le modèle actuel devenu obsolète et qui ne permettait plus un fonctionnement rationnel.
Tous les aspects techniques qui accompagnent un accord ont été longuement discutés et la négociation a pu aboutir à une fin du conflit.
La Direction de La Poste et les non grévistes ont fait tout ce qui était possible pendant cette très longue période pour assurer la continuité et atténuer, autant que faire se peut, les conséquences dommageables pour les clients.
Bien consciente toutefois des limites d’une distribution en mode dégradé, La Poste met en place dès aujourd’hui, pour la distribution du courrier à Ajaccio, un dispositif exceptionnel qui permettra d’écouler en quelques jours les courriers et colis en attente ».
Au-delà des déclarations à chaud du directeur de la Poste Bernard Espinasse, recueillies sur place après la signature de fin de la grève mercredi, la Poste a fait parvenir jeudi un communiqué à notre rédaction dont nous publions ici l’intégralité
Reprise du travail au Centre Courrier du Vittulo
« Les principes de base de l’organisation à la distribution à savoir la mise en place d’équipes de facteurs avec des tournées partageables ont été acceptés par les grévistes.
Compte tenu de la baisse des volumes du courrier, il était impossible de maintenir le modèle actuel devenu obsolète et qui ne permettait plus un fonctionnement rationnel.
Tous les aspects techniques qui accompagnent un accord ont été longuement discutés et la négociation a pu aboutir à une fin du conflit.
La Direction de La Poste et les non grévistes ont fait tout ce qui était possible pendant cette très longue période pour assurer la continuité et atténuer, autant que faire se peut, les conséquences dommageables pour les clients.
Bien consciente toutefois des limites d’une distribution en mode dégradé, La Poste met en place dès aujourd’hui, pour la distribution du courrier à Ajaccio, un dispositif exceptionnel qui permettra d’écouler en quelques jours les courriers et colis en attente ».
* Les socioprofessionnels parmi lesquels : les carossiers, la chambre de métiers de la Corse-du-Sud, collectif Dumane Da Fà, la CGPME, l’UPA, l’UMIH, Strada Corsa et CGAD (Confédération Générale de l’alimentation de détail, des transporteurs mais aussi des bouchers.