Depuis une dizaine d’années, les données collectés par Stella Mare sur les huit sites qu’elle étudie autour de la Corse montrent des densités d’oursins en diminution et des spécimens plus petits. Un phénomène de raréfaction des colonies de ces animaux marins que la plateforme scientifique de l’Université de Corse et du CNRS spécialisée en ingénierie écologique marine et littorale surveille avec attention.
« Jusqu’à présent, il existait un stock de renouvellement. On a pu observer que cela se raréfie et les pêcheurs nous alertent eux-aussi sur le fait qu’ils pêchent beaucoup moins bien qu’avant », livre Sonia Ternengo, maître de Conférences à l'Université de Corse et responsable des programmes Huîtres / Oursins / Pararestor à Stella Mare. Un phénomène que la scientifique explique du fait de la combinaison de plusieurs facteurs. « Évidemment, il y a tout d’abord la surpêche. À un moment donné, si on va pêcher trop souvent sur les mêmes sites, on enlève ce que l’on appelle les géniteurs et donc il n’y en a plus suffisamment pour que la reproduction se fasse correctement », indique-t-elle en visant notamment le braconnage, mais aussi la spécificité de la collecte des oursins. « C’est une ressource qui est pêchée à pied et qui par conséquent peut être pêchée par des professionnels, mais aussi par des particuliers. Et puis, on voit que certains touristes qui arrivent en été ne connaissent pas les réglementations et font de petites oursinades par ci par là. Tout cela contribue aussi à faire diminuer la ressource », pose-t-elle en précisant encore que le cycle de reproduction de l’oursin est très précis et qu’il est impératif de respecter la période d’ouverture de la pêche qui s’étend du 15 décembre au 15 avril.
« Jusqu’à présent, il existait un stock de renouvellement. On a pu observer que cela se raréfie et les pêcheurs nous alertent eux-aussi sur le fait qu’ils pêchent beaucoup moins bien qu’avant », livre Sonia Ternengo, maître de Conférences à l'Université de Corse et responsable des programmes Huîtres / Oursins / Pararestor à Stella Mare. Un phénomène que la scientifique explique du fait de la combinaison de plusieurs facteurs. « Évidemment, il y a tout d’abord la surpêche. À un moment donné, si on va pêcher trop souvent sur les mêmes sites, on enlève ce que l’on appelle les géniteurs et donc il n’y en a plus suffisamment pour que la reproduction se fasse correctement », indique-t-elle en visant notamment le braconnage, mais aussi la spécificité de la collecte des oursins. « C’est une ressource qui est pêchée à pied et qui par conséquent peut être pêchée par des professionnels, mais aussi par des particuliers. Et puis, on voit que certains touristes qui arrivent en été ne connaissent pas les réglementations et font de petites oursinades par ci par là. Tout cela contribue aussi à faire diminuer la ressource », pose-t-elle en précisant encore que le cycle de reproduction de l’oursin est très précis et qu’il est impératif de respecter la période d’ouverture de la pêche qui s’étend du 15 décembre au 15 avril.
Comprendre ces variations et donner un coup de pouce à la nature
Mais loin de se limiter aux abus de prélèvement, la diminution des colonies d’oursins peut également être liée à d’autres causes environnementales comme des pollutions qui peuvent perturber les cycles de reproduction. « Il y a aussi la destruction des habitats avec l’aménagement du littoral qui déloge des populations qui étaient là avant », note Sonia Ternengo. « Il peut y avoir aussi une composante non négligeable du changement climatique, avec des températures d’eau qui augmentent et qui restent assez élevées en hiver, qui peuvent perturber le cycle de reproduction de l’oursin », reprend-elle. Elle évoque également l’hypothèse d’une perturbation des chaines alimentaires liée au réchauffement climatique qui affecterait les oursins ou encore des maladies qui peuvent apparaitre, même si, souligne-t-elle, la Corse semble encore épargnée à ce niveau.
Afin d’apporter des réponses à ces problématiques, Stella Mare s’astreint à construire une grosse connaissance de ce qui se passe dans le milieu. « Nous essayons de comprendre ces variations du nombre d’individus, même si elles sont normales dans une certaine limite. Nous allons voir comment cela varie entre les sites, suivant les années, et surtout quels sont les facteurs qui font varier tous ces paramètres », détaille-t-elle, « Cela peut aussi servir à apporter des données biologiques et écologiques aux pêcheurs et aux gestionnaires d’environnement pour qu’ils puissent décider de pêcher plus tard ou d’arrêter la pêche ».
Enfin, la plateforme scientifique cherche aussi à donner un petit coup de pouce à la nature et est, pour ce faire, parvenue à maitriser la reproduction des oursins en laboratoire. Les petits sont ensuite chouchoutés dans ses bassins avant d’être remis à l’eau pour venir compenser les activités de pêche. « Nous avons identifié des populations fragilisées. Ce sont sur celles-ci que nous intervenons pour maintenir la ressource », glisse encore Sonia Ternengo.
Afin d’apporter des réponses à ces problématiques, Stella Mare s’astreint à construire une grosse connaissance de ce qui se passe dans le milieu. « Nous essayons de comprendre ces variations du nombre d’individus, même si elles sont normales dans une certaine limite. Nous allons voir comment cela varie entre les sites, suivant les années, et surtout quels sont les facteurs qui font varier tous ces paramètres », détaille-t-elle, « Cela peut aussi servir à apporter des données biologiques et écologiques aux pêcheurs et aux gestionnaires d’environnement pour qu’ils puissent décider de pêcher plus tard ou d’arrêter la pêche ».
Enfin, la plateforme scientifique cherche aussi à donner un petit coup de pouce à la nature et est, pour ce faire, parvenue à maitriser la reproduction des oursins en laboratoire. Les petits sont ensuite chouchoutés dans ses bassins avant d’être remis à l’eau pour venir compenser les activités de pêche. « Nous avons identifié des populations fragilisées. Ce sont sur celles-ci que nous intervenons pour maintenir la ressource », glisse encore Sonia Ternengo.