En février 2023, un tiers des Français indiquaient qu’ils limitaient leur consommation de produits hygiéniques, en raison du contexte économique, selon l’I FOP. Face à ces chiffres, Marion Leon, a, dans le cadre de ses études à l’IRA (Institut régional d’administration) de Bastia, décidé de consacrer un engagement citoyen à l’aide des personnes les plus précaires, et vivants dans la rue. « J’ai contacté un accueil de jour à Bastia, qui s’appelle A Fratellanza, et j’ai été mise en contact avec l’association Maria Stella, un centre maternel, qui va être la bénéficiaire de la collecte », explique-t-elle. Cependant, si la structure vient en aide aux femmes, « Féminité sans abri aide en réalité tout le monde ».
Par le biais de l’association Féminité sans abri – dont elle a été responsable durant six ans dans le Tarn-et-Garonne, sa région d’origine -, l’étudiante a mis sur pied une collecte, qui se tiendra samedi 25 mai, de 9 heures 30 à 19 heures, au sein du Monoprix de Lupino. Au total, ce sont 15 étudiants qui se relaieront tout au long de la journée pour réceptionner les dons.
Par le biais de l’association Féminité sans abri – dont elle a été responsable durant six ans dans le Tarn-et-Garonne, sa région d’origine -, l’étudiante a mis sur pied une collecte, qui se tiendra samedi 25 mai, de 9 heures 30 à 19 heures, au sein du Monoprix de Lupino. Au total, ce sont 15 étudiants qui se relaieront tout au long de la journée pour réceptionner les dons.
Shampooing, gel douche, savon…
« Pour les hommes – qui représentent la plus grande part des personnes accueillies à l’accueil de jour -, nous collectons des rasoirs, de la mousse à raser. Pour les femmes, nous collectons des serviettes hygiéniques », précise Marion Leon. L’organisatrice espère également récolter des produits d’hygiène et de beauté, comme du shampooing, du gel douche, du savon, de la crème… « C’est aussi un outil pour les travailleurs sociaux, afin de rétablir le contact entre les femmes victimes de violence et leur corps, rappelle-t-elle. Si elles sont parties vites avec leurs enfants, elles ont perdu confiance en elle, et le contact avec leur corps. »
Ce besoin est d’autant plus nécessaire en Corse, que l’île connait un fort pourcentage de pauvreté. Pour l’année 2020, l’Insee a révélé que 18,3% de la population insulaire vivait sous le seuil de pauvreté, contre 14,4% en moyenne nationale.
Ce besoin est d’autant plus nécessaire en Corse, que l’île connait un fort pourcentage de pauvreté. Pour l’année 2020, l’Insee a révélé que 18,3% de la population insulaire vivait sous le seuil de pauvreté, contre 14,4% en moyenne nationale.
Une association essentielle
Actuellement, l’association Maria Stella accueille « dix femmes » dans une structure de 16 places. Ce à quoi s’ajoutent 14 appartements alloués aux collocations. Marion Leon précise qu’« il y a également des enfants qui sont accueillis, puisqu’il s’agit d’un centre maternel ». L’association est destinée aux femmes enceintes, aux enfants de moins de trois ans, mais parfois aussi aux femmes seules. En moyenne, « les personnes accueillies restent de trois à six mois ». Lors de ses recherches, la Tarn-et-Garonnaise d’origine a constaté la forte augmentation de la part des femmes sans abri : « Les femmes subissent davantage les emplois précaires, les temps partiels… Ça empire avec le temps ».
L’association est joignable sur Facebook, et par mail à l’adresse suivante : bureau@feminitesansabri.fr
L’association est joignable sur Facebook, et par mail à l’adresse suivante : bureau@feminitesansabri.fr