"Après le 3ème revers électoral historique en deux ans et demi pour le couple Hollande/Valls, il nous faut aujourd’hui relever le défi de la reconstruction d’une Gauche…"
« Combien faudra-t-il d’échecs électoraux cuisants et de désaffection populaire pour se mettre au travail, sérieusement, et faire du neuf à gauche ? Je le dis avec une bonne dose de colère car la responsabilité collective est engagée pour ne pas laisser la sidération, le cynisme ou la routine l’emporter. Oui, nous sommes au pied du mur. À la croisée historique des chemins. » Jacques Casamarta cite ici les propos de Clémentine Autain, porte-parole du mouvement Ensemble, la troisième composante du Front de Gauche, représenté en Corse par Manca Alternativa/Ensemble.
« Combien faudra-t-il d’échecs électoraux cuisants et de désaffection populaire pour se mettre au travail, sérieusement, et faire du neuf à gauche ? Je le dis avec une bonne dose de colère car la responsabilité collective est engagée pour ne pas laisser la sidération, le cynisme ou la routine l’emporter. Oui, nous sommes au pied du mur. À la croisée historique des chemins. » Jacques Casamarta cite ici les propos de Clémentine Autain, porte-parole du mouvement Ensemble, la troisième composante du Front de Gauche, représenté en Corse par Manca Alternativa/Ensemble.
La déclaration de Manca Alternativa/ Ensemble, Parti Communiste et Parti de Gauche
Les élections départementales, sont en effet pour le Parti Socialiste, le gouvernement une nouvelle déconvenue, une nouvelle déroute. Deux ans et demi après la victoire de François Hollande, la gauche dans son ensemble atteint l’un de ses plus bas niveaux historiques avec 36,4% des voix. Le PS, loin des 28% annoncés, n’atteint pas 20% à l’échelle nationale et le FN dans la démobilisation populaire devient le premier parti de France. L’UMP, avec l’UDI, tire les marrons du feu et pavoise. C’est le résultat du désaveu populaire, du décalage entre promesses et réalité.
En Corse, le Front de Gauche dans la diversité de ses composantes est resté cohérent et fidèle aux principes et valeurs de la gauche. La classe politique insulaire toutes tendances confondues ou presque, s’est fourvoyée dans des accords et rassemblements hétéroclites, des tripatouillages, conduisant à de nouvelles déceptions de l’électorat et aux résultats que l’on connait et dont la marque symbolique restera l’élection du président du conseil général en Corse du sud.
Face à cette situation, mais aussi et surtout à l’austérité qui met gravement endanger la cohésion sociale, nous devons relever le défi de la reconstruction d’une gauche en France et en Corse, car la politique socialiste a malheureusement tourné le dos à l’espérance et endossé sans vergogne le masque du libéralisme. Nous saluons les grévistes d’hier, les mouvements sociaux qui ont rassemblés en Corse et partout dans le pays, des centaines de milliers de salariés contre la « loi Macron », cette loi de régression sociale…
À l’instar des autres partis de tradition social-démocrate en Europe, le Parti socialiste mène une politique qui rompt chaque jour un peu plus avec les fondamentaux de la gauche. C’est encore le ministre de l’Économie qui résume le mieux le sens de la politique gouvernementale : « Les jeunes doivent rêver d’être milliardaires ». L’argent comme exemple poussé à l’extrême, « l’émancipation ». Il fallait oser et la droite ne peut espérer mieux.
Si nous sommes là, rassemblés aujourd’hui c’est parce que nous voulons relever le défi de la reconstruction d’une gauche debout, anti-capitaliste. Nous voulons faire du neuf pour conjurer le pire, car le FN est à l’affut. Il se nourrit de la politique d’austérité, de la déception et du refuge dans l’abstention et si nous voulons être utile au pays, le gouvernement doit changer de politique.
Nous en avons assez des sempiternelles recettes et qui, d’alternance en alternance continuent de malmener nos vies et notre quotidien.
Nous en avons assez de subir les politiques de régression sociale et écologique.
Le temps est venu de regarder nos difficultés en face et d’en finir avec les tactiques de courte vue, les guerres sans fin d’appareils ou d’égos. Il y a une urgence du futur et comme en Grèce aujourd’hui il nous faut tenter d’ouvrir de véritables perspectives progressistes, démocratiques et surtout crédibles.
C’est bien à partir des fondamentaux qu’un renouveau de la gauche reste possible. Cela doit amener à combattre sans concessions l’austérité, parce que nous sommes aujourd’hui confrontés à une grave crise qui touche tous les secteurs de la société, il convient de redonner un sens à la politique. L’austérité touche durement les foyers créant de plus en plus de désespérance et de perte de repères. Après cette nouvelle déroute du gouvernement, nous voulons représenter un nouveau souffle à gauche et pour la Corse.
Ce n’est pas de moins de droits dont nous avons besoins aujourd’hui. Nous devons défendre les acquis sociaux malmenés et revendiquer plus de droits, pour la Santé, le logement, l’éducation, la culture,… plus de lien social… un soutien appuyé au monde associatif, culturel et syndical… qui souffre…
Les élections départementales, les rencontres et débats avec les citoyens nous ont montré l’urgence de mettre le cap à gauche pour défendre et gagner de nouveaux droits.
Un vent nouveau s’est levé sur la Grèce, avec la victoire de Syriza. En Espagne, Podemos connaît une audience accrue et ouvre de nouvelles perspectives au Pays. Ça bouge en Europe du Sud ! Un vrai changement est possible aussi chez-nous.
Osons inventer l’avenir.