- Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée dans l'Académie de Corse ?
- D'abord, c'est une année scolaire qui s'est déroulée normalement, sans interruption de cours, par rapport aux précédentes qui avaient subi la crise Covid. Ensuite, nous avons la satisfaction de ne pas rencontrer de problème majeur de recrutement. Tous nos concours trouvent preneurs et nous avons des professeurs devant chaque élève. L’Académie a aussi connu de bons résultats aux examens, que ce soit au diplôme national du brevet ou baccalauréat, puisque nous sommes légèrement au-dessus des chiffres nationaux. Et puis surtout, nous avons lancé beaucoup de projets très variés qui vont nous permettre de repenser totalement notre organisation et d'avoir un rectorat qui est à l'image de cette école du XXIe siècle dont la transformation est à l'œuvre. Nous avons d’ailleurs mis en place le Conseil national de la refondation en éducation avec le projet « Notre école, faisons-la ensemble », et nous avons multiplié les partenariats, notamment dans la relation avec les entreprises, et dans l'éducation au développement durable. À titre individuel, pour les élèves aussi, mentionner beaucoup de résultats positifs au niveau national. Une année donc pleine de projets, avec de bons résultats, de belles satisfactions, sans nier les difficultés que nous avons pu rencontrer.
- Quel est le bilan de la réforme du Bac dans l’Académie ?
- C'est la première fois effectivement que la mise en œuvre telle qu'elle a été pensée avant la crise Covid est là. Pour l'instant, je ne puis tirer de conclusion que des résultats. Certains nous ont annoncé le grand soir, mais cela n'a pas été le cas : on voit qu'on est dans une courbe stable des résultats. Dans l'Académie, nous n'avons pas rencontré de difficulté majeure dans la mise en place de cette réforme et les élèves, eux, l’ont bien intégré. Ils ont bien compris en quoi les spécialités pouvaient être positives pour eux et en quoi il y avait un intérêt à ce que les épreuves soient dissociées.
- Tous les élèves ayant obtenu le bac dans l’académie et inscrits sur Parcours Sup ont-ils pu trouver une formation pour l’année prochaine ?
- Les résultats de Parcours Sup montrent qu'aujourd'hui nous avons, très peu d’élèves qui n'ont pas de proposition, à l'exception de quelques dossiers, mais qui souvent sont particuliers. Nous allons essayer de trouver ensemble des solutions pour ces quelques élèves qui n'avaient pas eu de proposition.
- Dans le premier degré, y aura-t-il des ouvertures ou fermetures de classes à la rentrée scolaire ?
- Il faut avoir en tête que dans le premier degré, la projection à la rentrée, c'est 200 élèves en moins et les mêmes moyens. Cela veut dire que sur la Corse, il y aura le même nombre de classes ouvertes. C'est quand même un signe important qui a été fait vis-à-vis de notre Académie. Ce à quoi nous travaillons - cela a été annoncé au niveau national et je crois que pour un territoire rural comme le nôtre c'est très important - c'est la pluriannualité. C'est-à-dire que nous allons pouvoir travailler sur une projection de trois ans avec des élus pour qu'ils aient une sorte de visibilité et qu'ils puissent agir pour attirer des populations afin que leurs classes soient maintenues.
- D'abord, c'est une année scolaire qui s'est déroulée normalement, sans interruption de cours, par rapport aux précédentes qui avaient subi la crise Covid. Ensuite, nous avons la satisfaction de ne pas rencontrer de problème majeur de recrutement. Tous nos concours trouvent preneurs et nous avons des professeurs devant chaque élève. L’Académie a aussi connu de bons résultats aux examens, que ce soit au diplôme national du brevet ou baccalauréat, puisque nous sommes légèrement au-dessus des chiffres nationaux. Et puis surtout, nous avons lancé beaucoup de projets très variés qui vont nous permettre de repenser totalement notre organisation et d'avoir un rectorat qui est à l'image de cette école du XXIe siècle dont la transformation est à l'œuvre. Nous avons d’ailleurs mis en place le Conseil national de la refondation en éducation avec le projet « Notre école, faisons-la ensemble », et nous avons multiplié les partenariats, notamment dans la relation avec les entreprises, et dans l'éducation au développement durable. À titre individuel, pour les élèves aussi, mentionner beaucoup de résultats positifs au niveau national. Une année donc pleine de projets, avec de bons résultats, de belles satisfactions, sans nier les difficultés que nous avons pu rencontrer.
- Quel est le bilan de la réforme du Bac dans l’Académie ?
- C'est la première fois effectivement que la mise en œuvre telle qu'elle a été pensée avant la crise Covid est là. Pour l'instant, je ne puis tirer de conclusion que des résultats. Certains nous ont annoncé le grand soir, mais cela n'a pas été le cas : on voit qu'on est dans une courbe stable des résultats. Dans l'Académie, nous n'avons pas rencontré de difficulté majeure dans la mise en place de cette réforme et les élèves, eux, l’ont bien intégré. Ils ont bien compris en quoi les spécialités pouvaient être positives pour eux et en quoi il y avait un intérêt à ce que les épreuves soient dissociées.
- Tous les élèves ayant obtenu le bac dans l’académie et inscrits sur Parcours Sup ont-ils pu trouver une formation pour l’année prochaine ?
- Les résultats de Parcours Sup montrent qu'aujourd'hui nous avons, très peu d’élèves qui n'ont pas de proposition, à l'exception de quelques dossiers, mais qui souvent sont particuliers. Nous allons essayer de trouver ensemble des solutions pour ces quelques élèves qui n'avaient pas eu de proposition.
- Dans le premier degré, y aura-t-il des ouvertures ou fermetures de classes à la rentrée scolaire ?
- Il faut avoir en tête que dans le premier degré, la projection à la rentrée, c'est 200 élèves en moins et les mêmes moyens. Cela veut dire que sur la Corse, il y aura le même nombre de classes ouvertes. C'est quand même un signe important qui a été fait vis-à-vis de notre Académie. Ce à quoi nous travaillons - cela a été annoncé au niveau national et je crois que pour un territoire rural comme le nôtre c'est très important - c'est la pluriannualité. C'est-à-dire que nous allons pouvoir travailler sur une projection de trois ans avec des élus pour qu'ils aient une sorte de visibilité et qu'ils puissent agir pour attirer des populations afin que leurs classes soient maintenues.
Le recteur de l'Académie de Corse, Jean-Philippe Agresti veut faire de la lutte contre le harcèlement une priorité dès la rentrée prochaine (Photo : Elena Mas)
- Quels seront les chantiers majeurs de la rentrée ?
- Il y en a beaucoup. Le premier, c'est la réforme de la voie professionnelle qui est véritablement l'un des éléments importants des grands enjeux de la rentrée. Elle a pour ambition de lutter contre le décrochage scolaire, de faire de la voie professionnelle une voie d'excellence, ou encore de travailler sur la souveraineté nationale et territoriale pour faire émerger des filières professionnelles qui sont en prise avec l'économie. C'est aussi le lien avec l'entreprise qui est renforcé avec la création d'un bureau des entreprises. Il y en aura un dans chaque lycée professionnel de Corse, chargé de faire le lien tous les jours entre les élèves, les équipes pédagogiques et les entreprises. Le deuxième élément, c'est évidemment la revalorisation des enseignants. Il y a également la réforme du collège qui est importante avec le renforcement des savoirs fondamentaux qui va être d'ailleurs une politique académique. Sur la 6ème tout particulièrement, c'est une heure de renforcement en mathématiques et en français par semaine qui sera mis en place ainsi que le dispositif « devoirs faits » qui sera rendu obligatoire, c'est à dire l'accompagnement de tous les élèves à l'école par des enseignants pour faire leurs devoirs. Et puis, nous avons beaucoup travaillé avec l'Université et la Collectivité de Corse pour avoir un salon régional de l'enseignement supérieur qui va toucher toute la région académique. Sur l'enseignement supérieur, nous avons eu aussi un conseil national de la refondation, et une concertation vie étudiante, qui ont mis l'accent sur plusieurs points sur lesquels nous travaillons, notamment le logement et la restauration des étudiants qui sont en dehors de Corte. Nous travaillons aussi avec l'équipe de gouvernance de l'Université à l'ouverture de la deuxième et troisième année de médecine. Enfin, il y a aussi un travail engagé pour l'ouverture de diplômes dans le secteur sanitaire et social dans l’enseignement supérieur, ainsi que sur l'ouverture d'un diplôme de manipulateur radio, l'un des métiers en tension dans le domaine de la santé.
- Le Gouvernement a annoncé toute une série de mesures de soutien et d’accompagnement des élèves, notamment lors de leur entrée au collège à compter de la rentrée prochaine. Un accompagnement capital après des années parfois compliquées pour les enfants suite à la crise Covid ?
- C'est absolument fondamental. Globalement, dans l'Académie, il n'y a pas de décrochage par rapport au niveau national, quels que soient les indices de positionnement social. En français et en mathématiques, nous sommes plutôt bien positionnés à l'entrée d'un sixième. Ce qui est important pour nous, c'est maintenant de consolider. Il y a véritablement un sujet pour cette classe de 6ème où il faut enraciner ces compétences fondamentales.
- Face à des faits qui se multiplient ces derniers mois, vous avez récemment annoncé vouloir faire du harcèlement scolaire une « lutte prioritaire » dans l’Académie pour la rentrée prochaine. Par quelles actions cela passera-t-il ?
- Je tiens à rappeler que l'Académie de Corse ne peut accepter aucune forme de violence, de quel qu'ordre qu'elle soit. Le harcèlement moral, physique, ou le cyber harcèlement, sont inacceptables. Évidemment nous sommes plutôt en-dessous de la moyenne nationale. Mais ce n'est pas le chiffre qui m'intéresse, c'est chaque cas individuel. Dès la rentrée, nous allons organiser avec la Collectivité de Corse et l'ensemble des partenaires, un séminaire sur le harcèlement pour en faire une cause territoriale prioritaire de lutte. Avec tous les dispositifs que nous avons désormais en notre possession, comme un référent harcèlement par établissement à la rentrée, le programme pHARe, la circulaire que nous allons rédiger autour du harcèlement, les numéros de téléphone comme le 3018 et le 3020, le but c'est véritablement d’aller plus près des situations pour les faire cesser. Par ailleurs, même si notre académie est déjà très active en la matière, nous allons renforcer la prévention. Et puis, nous allons encore affiner le traitement des cas grâce aux référents et grâce au travail fait avec les chefs d'établissement et les équipes de direction sur toutes ces situations. La décision a été prise que chaque cas de harcèlement remontera au plus haut sommet. Ce qui est difficile, c'est que nous gérons des enfants, qu'ils soient victimes ou qu'ils soient coupables. Il faut donc à la fois être dans la transparence, mais il ne faut pas surexposer ni les victimes ni les coupables, qui ont souvent le même âge. Ce que nous devons faire, c'est prévenir, traiter, sanctionner à chaque fois. Le procureur de la République sera saisi systématiquement, nous l'avons dit aux chefs d'établissement. Donc, il n'y a pas de main qui tremble sur le plan juridique, judiciaire ou disciplinaire, mais on est aussi dans une configuration où on doit souvent gérer des situations très difficiles.
- Malgré les moyens investis en la matière, on constate que les résultats de l’enseignement de la langue corse ne sont pas à la hauteur des ambitions. Dans le secondaire, on voit notamment que le nombre d’enfants qui prennent l’option corse s’écroule. Comment faire pour que l’enseignement de la langue corse soit vraiment efficient de la maternelle jusqu’au bac ?
D'abord, il faut remarquer qu'on a beaucoup progressé. Vous l'avez dit, il y a énormément de moyens. Aujourd'hui, plus de 60% de nos écoles sont bilingues ou ont des filières bilingues, et presque 53% des élèves sont scolarisés dans des écoles dans des classes bilingues. Par ailleurs, tous les élèves reçoivent un enseignement de Corse de l'entrée à l'école jusqu'à la 6ème inclus. Mais, on s'aperçoit que l’enseignement du corse chute au moment où il y a le choix de la deuxième langue vivante. C'est là que c'est là qu'il y a une difficulté. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Collectivité de Corse et son service langue corse sur ces questions et nous avons des propositions afin de maintenir l'enseignement du corse dans un continuum. Nous ouvrons d’ailleurs cette année de nouveau des filières bilingues en lycée à Porto Vecchio et au Laetitia. On a aussi 11 classes de plus qui ouvrent, c'est à dire en gros 250 élèves de plus. Donc, nous sommes plutôt sur une progression en réalité et donc sur la bonne voie. La seconde chose à laquelle nous sommes très attentifs, mais évidemment nous ne sommes pas les seuls acteurs concernés, c'est l'impact sociétal. On peut arriver à l'échelle d'une dizaine d'années ou un peu plus à rendre complètement bilingue avec un continuum école, collège, et lycée. Mais quid de cette langue dans la société ? Oui, il faut que l'école fasse plus, sans doute mieux. Il y a encore des choses à améliorer, mais on ne peut pas être tenu responsable de tout. Attention à ne pas faire du Corse simplement la langue de la classe parce que cela serait décevant. Il y a une dimension sociale et sociétale qui ne dépend pas que de l'Éducation Nationale.
- Il y en a beaucoup. Le premier, c'est la réforme de la voie professionnelle qui est véritablement l'un des éléments importants des grands enjeux de la rentrée. Elle a pour ambition de lutter contre le décrochage scolaire, de faire de la voie professionnelle une voie d'excellence, ou encore de travailler sur la souveraineté nationale et territoriale pour faire émerger des filières professionnelles qui sont en prise avec l'économie. C'est aussi le lien avec l'entreprise qui est renforcé avec la création d'un bureau des entreprises. Il y en aura un dans chaque lycée professionnel de Corse, chargé de faire le lien tous les jours entre les élèves, les équipes pédagogiques et les entreprises. Le deuxième élément, c'est évidemment la revalorisation des enseignants. Il y a également la réforme du collège qui est importante avec le renforcement des savoirs fondamentaux qui va être d'ailleurs une politique académique. Sur la 6ème tout particulièrement, c'est une heure de renforcement en mathématiques et en français par semaine qui sera mis en place ainsi que le dispositif « devoirs faits » qui sera rendu obligatoire, c'est à dire l'accompagnement de tous les élèves à l'école par des enseignants pour faire leurs devoirs. Et puis, nous avons beaucoup travaillé avec l'Université et la Collectivité de Corse pour avoir un salon régional de l'enseignement supérieur qui va toucher toute la région académique. Sur l'enseignement supérieur, nous avons eu aussi un conseil national de la refondation, et une concertation vie étudiante, qui ont mis l'accent sur plusieurs points sur lesquels nous travaillons, notamment le logement et la restauration des étudiants qui sont en dehors de Corte. Nous travaillons aussi avec l'équipe de gouvernance de l'Université à l'ouverture de la deuxième et troisième année de médecine. Enfin, il y a aussi un travail engagé pour l'ouverture de diplômes dans le secteur sanitaire et social dans l’enseignement supérieur, ainsi que sur l'ouverture d'un diplôme de manipulateur radio, l'un des métiers en tension dans le domaine de la santé.
- Le Gouvernement a annoncé toute une série de mesures de soutien et d’accompagnement des élèves, notamment lors de leur entrée au collège à compter de la rentrée prochaine. Un accompagnement capital après des années parfois compliquées pour les enfants suite à la crise Covid ?
- C'est absolument fondamental. Globalement, dans l'Académie, il n'y a pas de décrochage par rapport au niveau national, quels que soient les indices de positionnement social. En français et en mathématiques, nous sommes plutôt bien positionnés à l'entrée d'un sixième. Ce qui est important pour nous, c'est maintenant de consolider. Il y a véritablement un sujet pour cette classe de 6ème où il faut enraciner ces compétences fondamentales.
- Face à des faits qui se multiplient ces derniers mois, vous avez récemment annoncé vouloir faire du harcèlement scolaire une « lutte prioritaire » dans l’Académie pour la rentrée prochaine. Par quelles actions cela passera-t-il ?
- Je tiens à rappeler que l'Académie de Corse ne peut accepter aucune forme de violence, de quel qu'ordre qu'elle soit. Le harcèlement moral, physique, ou le cyber harcèlement, sont inacceptables. Évidemment nous sommes plutôt en-dessous de la moyenne nationale. Mais ce n'est pas le chiffre qui m'intéresse, c'est chaque cas individuel. Dès la rentrée, nous allons organiser avec la Collectivité de Corse et l'ensemble des partenaires, un séminaire sur le harcèlement pour en faire une cause territoriale prioritaire de lutte. Avec tous les dispositifs que nous avons désormais en notre possession, comme un référent harcèlement par établissement à la rentrée, le programme pHARe, la circulaire que nous allons rédiger autour du harcèlement, les numéros de téléphone comme le 3018 et le 3020, le but c'est véritablement d’aller plus près des situations pour les faire cesser. Par ailleurs, même si notre académie est déjà très active en la matière, nous allons renforcer la prévention. Et puis, nous allons encore affiner le traitement des cas grâce aux référents et grâce au travail fait avec les chefs d'établissement et les équipes de direction sur toutes ces situations. La décision a été prise que chaque cas de harcèlement remontera au plus haut sommet. Ce qui est difficile, c'est que nous gérons des enfants, qu'ils soient victimes ou qu'ils soient coupables. Il faut donc à la fois être dans la transparence, mais il ne faut pas surexposer ni les victimes ni les coupables, qui ont souvent le même âge. Ce que nous devons faire, c'est prévenir, traiter, sanctionner à chaque fois. Le procureur de la République sera saisi systématiquement, nous l'avons dit aux chefs d'établissement. Donc, il n'y a pas de main qui tremble sur le plan juridique, judiciaire ou disciplinaire, mais on est aussi dans une configuration où on doit souvent gérer des situations très difficiles.
- Malgré les moyens investis en la matière, on constate que les résultats de l’enseignement de la langue corse ne sont pas à la hauteur des ambitions. Dans le secondaire, on voit notamment que le nombre d’enfants qui prennent l’option corse s’écroule. Comment faire pour que l’enseignement de la langue corse soit vraiment efficient de la maternelle jusqu’au bac ?
D'abord, il faut remarquer qu'on a beaucoup progressé. Vous l'avez dit, il y a énormément de moyens. Aujourd'hui, plus de 60% de nos écoles sont bilingues ou ont des filières bilingues, et presque 53% des élèves sont scolarisés dans des écoles dans des classes bilingues. Par ailleurs, tous les élèves reçoivent un enseignement de Corse de l'entrée à l'école jusqu'à la 6ème inclus. Mais, on s'aperçoit que l’enseignement du corse chute au moment où il y a le choix de la deuxième langue vivante. C'est là que c'est là qu'il y a une difficulté. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Collectivité de Corse et son service langue corse sur ces questions et nous avons des propositions afin de maintenir l'enseignement du corse dans un continuum. Nous ouvrons d’ailleurs cette année de nouveau des filières bilingues en lycée à Porto Vecchio et au Laetitia. On a aussi 11 classes de plus qui ouvrent, c'est à dire en gros 250 élèves de plus. Donc, nous sommes plutôt sur une progression en réalité et donc sur la bonne voie. La seconde chose à laquelle nous sommes très attentifs, mais évidemment nous ne sommes pas les seuls acteurs concernés, c'est l'impact sociétal. On peut arriver à l'échelle d'une dizaine d'années ou un peu plus à rendre complètement bilingue avec un continuum école, collège, et lycée. Mais quid de cette langue dans la société ? Oui, il faut que l'école fasse plus, sans doute mieux. Il y a encore des choses à améliorer, mais on ne peut pas être tenu responsable de tout. Attention à ne pas faire du Corse simplement la langue de la classe parce que cela serait décevant. Il y a une dimension sociale et sociétale qui ne dépend pas que de l'Éducation Nationale.