Trois fois plus d’enterrements que sur le continent, des concessions encore souvent perpétuelles et des demandes d’extension devenues très compliquées. C’est en résumé les trois problématiques que rencontrent aujourd’hui les cimetières corses. Au bord de la saturation, certains doivent désormais s’adapter et revoir leur gestion. Un chemin de croix face auquel l’une des solutions tient en une restructuration de ces espaces sacrés. Pour ce faire, depuis 2021, le cabinet de conseil Ad Vitam propose aux communes insulaires de réaliser un recensement de leurs cimetières afin d’y identifier les tombes en déshérence et d’inventorier chaque sépulture et construction dans le but de mieux préparer l’avenir. Une mission de cadastrage peu commune pour laquelle ce cabinet qui intervient depuis plus de 30 ans en France a déjà réalisé cinq campagnes en Corse. « Nous allons bientôt arriver à plus de 30 cimetières cadastrés en Corse, et à peu près 25 communes. 10 % des cimetières corses seront cadastrés », indique François-Emmanuel Roux qui représente Ad Vitam en Corse, alors qu’une sixième campagne est en cours depuis le début de semaine dans les cimetières de Levie, Bocognano et Albitreccia.
Depuis deux ans, les techniciens d’Ad Vitam ont pu noter d’importantes différences avec ce qu’ils trouvent sur le continent et qui amènent à des défaillances généralisées. « J’ai eu l’opportunité de comparer avec ce qui se fait sur le continent, et c’est vrai qu’en termes d’entretien, pour différentes raisons, on voit qu’il y a soit un laisser-aller pour certains, soit un manque de moyens pour d’autres pour la gestion des cimetières, avec des tailles qui sont démesurées par rapport au nombre d’habitants dans les villages », explique François Roux. « Il y a très peu d’écrits dans les cimetières ici, à part dans les grandes villes. Cette mission de cadastrage permet aux communes de savoir qui est enterré où, et surtout combien de places il reste dans le cimetière pour répondre aux demandes des administrés », ajoute-t-il en notant que dans beaucoup de communes insulaires les cimetières affichent désormais complets. « Sur le continent, les concessions sont accordées pour 15 ou 30 ans. Si elles ne sont pas renouvelées les corps sont déplacés. En Corse, excepté dans les grandes villes, nous avons des concessions qui sont perpétuelles. À chaque fois on prend de l’emprise foncière qu’on ne récupère pas et on laisse à l’abandon les anciens cimetières et on fait extension sur extension. Sauf que désormais il y a une grosse nouveauté : la loi Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN). Celle-ci vient s'ajouter en plus du Padduc, et les communes ne peuvent donc plus faire ce qu’elles veulent pour la gestion de nouveaux projets, y compris pour les cimetières. De plus en plus de communes se voient refuser leur dossier de création ou de demande d’extension de leur cimetière », détaille le représentant d’Ad Vitam.
De facto, l’inventaire des tombes est capital pour essayer de gérer au mieux la place restante. « Quand une tombe est en très mauvais état, la mairie va pouvoir demander une remise en état aux ayants-droits du défunt, s'il en existe encore. S’ils refusent, elle peut au bout de trois ans engager une procédure de reprise de concession », indique encore François Emmanuel Roux. Une procédure délicate mais qui pourrait bien s’avérer indispensable pour que les cimetières insulaires continuent à pouvoir accueillir de nouveaux défunts.
Depuis deux ans, les techniciens d’Ad Vitam ont pu noter d’importantes différences avec ce qu’ils trouvent sur le continent et qui amènent à des défaillances généralisées. « J’ai eu l’opportunité de comparer avec ce qui se fait sur le continent, et c’est vrai qu’en termes d’entretien, pour différentes raisons, on voit qu’il y a soit un laisser-aller pour certains, soit un manque de moyens pour d’autres pour la gestion des cimetières, avec des tailles qui sont démesurées par rapport au nombre d’habitants dans les villages », explique François Roux. « Il y a très peu d’écrits dans les cimetières ici, à part dans les grandes villes. Cette mission de cadastrage permet aux communes de savoir qui est enterré où, et surtout combien de places il reste dans le cimetière pour répondre aux demandes des administrés », ajoute-t-il en notant que dans beaucoup de communes insulaires les cimetières affichent désormais complets. « Sur le continent, les concessions sont accordées pour 15 ou 30 ans. Si elles ne sont pas renouvelées les corps sont déplacés. En Corse, excepté dans les grandes villes, nous avons des concessions qui sont perpétuelles. À chaque fois on prend de l’emprise foncière qu’on ne récupère pas et on laisse à l’abandon les anciens cimetières et on fait extension sur extension. Sauf que désormais il y a une grosse nouveauté : la loi Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN). Celle-ci vient s'ajouter en plus du Padduc, et les communes ne peuvent donc plus faire ce qu’elles veulent pour la gestion de nouveaux projets, y compris pour les cimetières. De plus en plus de communes se voient refuser leur dossier de création ou de demande d’extension de leur cimetière », détaille le représentant d’Ad Vitam.
De facto, l’inventaire des tombes est capital pour essayer de gérer au mieux la place restante. « Quand une tombe est en très mauvais état, la mairie va pouvoir demander une remise en état aux ayants-droits du défunt, s'il en existe encore. S’ils refusent, elle peut au bout de trois ans engager une procédure de reprise de concession », indique encore François Emmanuel Roux. Une procédure délicate mais qui pourrait bien s’avérer indispensable pour que les cimetières insulaires continuent à pouvoir accueillir de nouveaux défunts.