Le président de l’Association Nationale des Elus de Montagne (ANEM) et secrétaire général du parti « Les Républicains », Laurent Wauquiez, était à Ajaccio ce vendredi.
Avant de se rendre à l’inauguration de la permanence ajaccienne du parti, il est au préalable passé par l’Assemblée de Corse, où il a échangé avec les élus de la montagne corse. Une séance de travail consacrée aux villages de montagne, et à la ruralité, territoires bien souvent oubliés dans les hautes instances. « Dans le monde d’aujourd’hui, et à Paris notamment, ce sont des réalités qu’on a totalement oublié et dont on ne tient plus compte. On abandonne nos villages ruraux », a ainsi déploré le président de l’ANEM en introduction de la session.
A la tribune, aux cotés notamment de Paul Giacobbi, président de l’Exécutif de Corse et du député-maire, Laurent Marcangeli, il a par la suite invité les élus à débattre, deux heures durant, sur les deux grandes thématiques à l’ordre du jour.
Des débats entre loi NOTRe et préparation de l’acte II de la loi montagne
La loi NOTRe a tout d’abord était l’objet de l’attention des élus en ce qu’elle irait, selon Laurent Wauquiez, à l’encontre même des intérêts des territoires de la montagne, car elle tend à appliquer les mêmes règles sur l’ensemble du territoire national. « La loi actuelle portée par le gouvernement veut forcer le regroupement de communes pour faire de gros ensembles de 20 000 habitants. On perd le sens de la proximité et de la ruralité », a-t-il notamment expliqué, avant de tonner : « C’est de la folie ! On veut appliquer les mêmes règles à tous les territoires. C’est fait par des gens qui regardent les cartes depuis Paris sans voir le relief, sans avoir conscience de ce qu’est la réalité des territoires ». « Il faut refuser de se laisser faire et porter la voix de la montagne et de la ruralité », a-t-il conclu, appelant à la modification de certains points de la loi, afin que chaque territoire soit envisagé d’une manière plus conforme à ses réalités.
Dans un deuxième temps, l’ancien ministre a appelé les élus à partager leurs attentes dans le cadre de la rédaction d’un rapport d’étape relatif à rédaction du futur acte II de la loi montagne, qu’une mission parlementaire doit rendre fin juillet. « L’acte II de la loi montagne est une opportunité historique de faire avancer des sujets tiennent à cœur aux élus de la montagne », a-t-il souligné à ce propos, instant sur le besoin indispensable d’une meilleure prise en compte des spécificités de la montagne. A commencer par la nécessité de réduire les règles et les contraintes sur ces territoires : « Il faut donner un peu plus d’oxygène pour que les gens puissent vivre et construire sur les communes de montagne », a-t-il indiqué, « il faut arriver à avoir des règles adaptées à chaque territoire ». D’autres sujets, plus concrets, ont aussi été développé par le président de l’ANEM à l’instar de l’accès au haut débit internet dans les villages de montagne, le besoin d’y installer une meilleure couverture mobile, et bien sûr le problème de la désertification médicale.
Spécificité dans la spécificité, les élus corses ont par ailleurs entendu insister sur le caractère singulier des zones de montagne de l’île, non sans rappeler qu’un plan montagne a été intégré dans le Padduc, et faire valoir les difficultés quotidiennes qu'ils rencontrent dans l'aménagement de leurs territoires.
Ecoutez à ce propos Jean-Félix Acquaviva, président de l’Association Corse des Elus de Montagne :
Avant de se rendre à l’inauguration de la permanence ajaccienne du parti, il est au préalable passé par l’Assemblée de Corse, où il a échangé avec les élus de la montagne corse. Une séance de travail consacrée aux villages de montagne, et à la ruralité, territoires bien souvent oubliés dans les hautes instances. « Dans le monde d’aujourd’hui, et à Paris notamment, ce sont des réalités qu’on a totalement oublié et dont on ne tient plus compte. On abandonne nos villages ruraux », a ainsi déploré le président de l’ANEM en introduction de la session.
A la tribune, aux cotés notamment de Paul Giacobbi, président de l’Exécutif de Corse et du député-maire, Laurent Marcangeli, il a par la suite invité les élus à débattre, deux heures durant, sur les deux grandes thématiques à l’ordre du jour.
Des débats entre loi NOTRe et préparation de l’acte II de la loi montagne
La loi NOTRe a tout d’abord était l’objet de l’attention des élus en ce qu’elle irait, selon Laurent Wauquiez, à l’encontre même des intérêts des territoires de la montagne, car elle tend à appliquer les mêmes règles sur l’ensemble du territoire national. « La loi actuelle portée par le gouvernement veut forcer le regroupement de communes pour faire de gros ensembles de 20 000 habitants. On perd le sens de la proximité et de la ruralité », a-t-il notamment expliqué, avant de tonner : « C’est de la folie ! On veut appliquer les mêmes règles à tous les territoires. C’est fait par des gens qui regardent les cartes depuis Paris sans voir le relief, sans avoir conscience de ce qu’est la réalité des territoires ». « Il faut refuser de se laisser faire et porter la voix de la montagne et de la ruralité », a-t-il conclu, appelant à la modification de certains points de la loi, afin que chaque territoire soit envisagé d’une manière plus conforme à ses réalités.
Dans un deuxième temps, l’ancien ministre a appelé les élus à partager leurs attentes dans le cadre de la rédaction d’un rapport d’étape relatif à rédaction du futur acte II de la loi montagne, qu’une mission parlementaire doit rendre fin juillet. « L’acte II de la loi montagne est une opportunité historique de faire avancer des sujets tiennent à cœur aux élus de la montagne », a-t-il souligné à ce propos, instant sur le besoin indispensable d’une meilleure prise en compte des spécificités de la montagne. A commencer par la nécessité de réduire les règles et les contraintes sur ces territoires : « Il faut donner un peu plus d’oxygène pour que les gens puissent vivre et construire sur les communes de montagne », a-t-il indiqué, « il faut arriver à avoir des règles adaptées à chaque territoire ». D’autres sujets, plus concrets, ont aussi été développé par le président de l’ANEM à l’instar de l’accès au haut débit internet dans les villages de montagne, le besoin d’y installer une meilleure couverture mobile, et bien sûr le problème de la désertification médicale.
Spécificité dans la spécificité, les élus corses ont par ailleurs entendu insister sur le caractère singulier des zones de montagne de l’île, non sans rappeler qu’un plan montagne a été intégré dans le Padduc, et faire valoir les difficultés quotidiennes qu'ils rencontrent dans l'aménagement de leurs territoires.
Ecoutez à ce propos Jean-Félix Acquaviva, président de l’Association Corse des Elus de Montagne :
Manon PERELLI