L’objectif principal de ces réunions était d’attirer l’attention de ces trois fournisseurs sur la responsabilité sociale et sociétale de leurs entreprises, dans une île où l’usage d’un véhicule personnel conditionne l’accès à l’emploi, à la formation ou aux loisirs alors même que de trop nombreuses familles se trouvent en situation de précarité, voire en situation d’exclusion. Je leur ai donc proposé la création d’un fonds social de solidarité qu’ils contribueraient à alimenter avec d’autres sociétés privées. D’ores et déjà Rubis et Vito ont formellement accepté ce principe. Quant à Total et Esso, ils m’ont déclaré ne pas y être opposés.
Ainsi, je proposerai à la conférence sociale du mardi 18 décembre prochain, la création de ce fonds social de solidarité qui aurait vocation à travailler dans un premier temps à la mise en œuvre d’une aide à la mobilité et, dans un second temps, à l’élaboration d’un dispositif de même type pour le secteur alimentaire. Ces deux sujets, carburants et alimentation, sont à traiter prioritairement, conformément aux demandes principalement formulées par les représentants des «gilets jaunes », que nous avons reçus à l’Assemblée de Corse le 29 novembre dernier.
Par ailleurs, lors des réunions avec les fournisseurs, nous avons commencé à étudier dans le détail le processus de construction des prix des carburants en Corse. Précisons que la création d’un fonds social de solidarité ne rend pas moins indispensables les discussions visant à étudier, contrôler et maîtriser les prix des carburants en Corse. Celles-ci doivent être menées en parallèle afin d’améliorer rapidement la situation en termes de pouvoir d’achat et de justice sociale.