La ministre de l'Environnement, de l'énergie et de la mer, Ségolène Royal, signe, avec le président de l'Exécutif corse, Gilles Simeoni, un protocole d’accord pour l’arrivée du gaz naturel sur l’île.
Le voyage de Ségolène Royal en Corse, c’est un peu Noël avant l’heure ! La ministre de l’Environnement, de l'Energie et de la Mer est venue avec des cadeaux dans sa besace, et pas des moindres ! Lors de la séance d’installation du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, lundi matin, au Palais des gouverneurs à Bastia, et, l’après-midi, au cours de sa visite du lycée maritime et aquacole Jacques Faggianelli, elle a fait des annonces, pris des engagements, signé des conventions et promis son soutien dans divers dossiers relevant de sa compétence. La première distribution a concerné le Parc marin dont elle a présidé la première séance d’installation aux côtés du président de l’Exécutif régional, Gilles Simeoni, du président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, du président du Conseil départemental, François Orlandi, du maire de Bastia, Pierre Savelli, du préfet de Haute-Corse, Alain Thirion et de divers représentants de l’Etat.
La croissance bleue
Un événement, attendu depuis deux dans, que la ministre a qualifié de « très important », d’abord parce qu’il intervient à la date du premier anniversaire de l’accord de Paris sur le climat. « Tout le travail, qui a été réalisé ici, permet le débouché sur plusieurs facettes de cette transition énergétique pour la croissance verte et la croissance bleue. L’élément phare est, bien évidemment, l’installation du Conseil de gestion du Parc marin du Cap Corse. C’est le huitième parc marin national. Grâce à une dynamique tout à fait originale et une bonne articulation entre les territoires du Cap Corse, les scientifiques et les services de l’Etat, nous avons mis en place ce Conseil de gestion. Maintenant, il faudra établir la feuille de route des travaux et des valorisations avec tous les partenaires de l’économie de la mer, un plan de gestion à quinze ans pour les actions de suivi du milieu marin, de contrôle, de soutien des activités maritimes durables et de sensibilisation des usagers. Il faut trouver les règles qui permettent le développement économique à partir de la valorisation du patrimoine naturel. C’est vraiment créateur d’activités et d’emplois », a-t-elle expliqué.
Une réserve étendue
Ségolène Royal a présenté la nouvelle équipe mixte du Parc, composée de cinq agents de l’Etat et de moyens de la CTC. « Grâce à cette convergence des moyens, le premier bateau a
été commandé aujourd’hui », a-t-elle indiqué. Elle a, ensuite, signé le décret d’extension de la réserve naturelle des îles du Cap Corse, ajoutant les îles de la Giraglia et de Capense aux îles Finocchiarola. Cette réserve protège la partie terrestre de ces cinq îlets situés dans le Parc marin et où gitent des espèces rares de plantes et des espèces menacées d’oiseaux. La ministre a souligné l’entrée en vigueur, le 1er décembre dernier, du dispositif de séparation de trafic maritime dans le Canal de Corse afin de protéger la biodiversité marine. Et annoncé qu’elle demandait à l’Italie « de suivre la France dans l’équipement des navires avec le dispositif Anti-collision cétacés dans le sanctuaire Pelagos ». La séance s’est close sur l’élection de Gilles Simeoni à la présidence du parc, une simple formalité en l’absence d’adversaires (cf interview par ailleurs).
La croissance bleue
Un événement, attendu depuis deux dans, que la ministre a qualifié de « très important », d’abord parce qu’il intervient à la date du premier anniversaire de l’accord de Paris sur le climat. « Tout le travail, qui a été réalisé ici, permet le débouché sur plusieurs facettes de cette transition énergétique pour la croissance verte et la croissance bleue. L’élément phare est, bien évidemment, l’installation du Conseil de gestion du Parc marin du Cap Corse. C’est le huitième parc marin national. Grâce à une dynamique tout à fait originale et une bonne articulation entre les territoires du Cap Corse, les scientifiques et les services de l’Etat, nous avons mis en place ce Conseil de gestion. Maintenant, il faudra établir la feuille de route des travaux et des valorisations avec tous les partenaires de l’économie de la mer, un plan de gestion à quinze ans pour les actions de suivi du milieu marin, de contrôle, de soutien des activités maritimes durables et de sensibilisation des usagers. Il faut trouver les règles qui permettent le développement économique à partir de la valorisation du patrimoine naturel. C’est vraiment créateur d’activités et d’emplois », a-t-elle expliqué.
Une réserve étendue
Ségolène Royal a présenté la nouvelle équipe mixte du Parc, composée de cinq agents de l’Etat et de moyens de la CTC. « Grâce à cette convergence des moyens, le premier bateau a
été commandé aujourd’hui », a-t-elle indiqué. Elle a, ensuite, signé le décret d’extension de la réserve naturelle des îles du Cap Corse, ajoutant les îles de la Giraglia et de Capense aux îles Finocchiarola. Cette réserve protège la partie terrestre de ces cinq îlets situés dans le Parc marin et où gitent des espèces rares de plantes et des espèces menacées d’oiseaux. La ministre a souligné l’entrée en vigueur, le 1er décembre dernier, du dispositif de séparation de trafic maritime dans le Canal de Corse afin de protéger la biodiversité marine. Et annoncé qu’elle demandait à l’Italie « de suivre la France dans l’équipement des navires avec le dispositif Anti-collision cétacés dans le sanctuaire Pelagos ». La séance s’est close sur l’élection de Gilles Simeoni à la présidence du parc, une simple formalité en l’absence d’adversaires (cf interview par ailleurs).
Pas de fuel, du gaz !
Egalement ministre de l’énergie, Corse, Ségolène Royal a embrayé sur une séquence énergétique sur le credo « Corse, île à énergie positive pour la croissance verte » et annoncé plusieurs actions pour accélérer la transition énergétique en Corse et déployer les énergies renouvelables dans les territoires insulaires. La plus emblématique est la signature, avec le président de l’Exécutif régional, dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), d’un protocole d’accord pour l’arrivée du gaz naturel dans l’île. « Ce projet est attendu en Corse depuis plus de 20 ans. Je suis très heureuse d’avoir pu le finaliser avec mon ministère et d’avoir trouvé les solutions techniques qui n’étaient pas évidentes au départ, mais qui permettront de passer directement au gaz naturel sans passer par la case fuel qui était l’hypothèse initialement retenue. C’est très important pour éviter la pollution et marquer le fait que l’île s’engage vraiment dans la transition énergétique »,se réjouit la ministre. Concrètement, la prochaine centrale du Vazzio fonctionnera, dès sa mise en œuvre en 2023, au gaz naturel, sans phase transitoire au fuel léger. Une installation de livraison maritime du gaz sera construite au large de Lucciana, et une canalisation terrestre reliera les centrales électriques de Lucciana et du Vazzio. L’appel d’offres pour la réalisation de ce gazoduc sera lancé en février 2017, sur la base des résultats de l’étude technico-économique que conduit actuellement EDF.Ce projet génèrera beaucoup d’emplois dans les filières bâtiment, dans les filières qui doivent se spécialiser. Cela permettra aux entreprises d’approfondir la formation professionnelle des salariés, d’acquérir de nouvelles technologies et de nouveau savoir-faire. Il faut créer des réseaux d’entreprises qui se complètent les unes, les autres pour pouvoir se positionner sur les appels d’offres.
La croissance verte
Dans la foulée, la ministre a signé sept conventions d’appui financier aux territoires à énergie positive pour la croissance verte de Corse. « Comme les 400 territoires nationaux lauréats des appels à projets, des moyens sont apportés. En particulier, l’électromobilité (bus, voitures et vélos électriques) pour supprimer la pollution liée aux déplacements, ou des travaux d’économie d’énergie sur les bâtiments, les filières liées à la biodiversité, la mise en valeur des paysages, la création de pistes cyclables, tout ce qui est lié au tourisme vert… On voit des choses très originales. Ces projets ne sont pas un modèle imposé d’en haut, mais sont construits par les élus locaux et les citoyens, et, ensuite, aidés, par un fonds de transition énergétique spécial qui a été mis en place pour effectuer la transition énergétique », déclare-t-elle. La ministre a salué « la très forte volonté » de la Corse d’atteindre l’autonomie énergétique et l’autoconsommation énergétique. Elle a, ensuite, lancé deux appels d’offres pour le développement des énergies renouvelables en Corse et dans les zones non interconnectées. Le premier porte sur les installations renouvelables en autoconsommation. Les gens auront le droit d’utiliser l’énergie qu’ils consomment et, même, de recevoir une prime, comme retour sur investissement. Le second concerne le photovoltaïque, la réalisation d’installations solaires de moins de 100 kW. « Je souhaite que tous les bâtiments d’une zone commerciale soient couverts, soit par une centrale photovoltaïque, soit par un toit végétalisé qui permet de baisser la température ».
Egalement ministre de l’énergie, Corse, Ségolène Royal a embrayé sur une séquence énergétique sur le credo « Corse, île à énergie positive pour la croissance verte » et annoncé plusieurs actions pour accélérer la transition énergétique en Corse et déployer les énergies renouvelables dans les territoires insulaires. La plus emblématique est la signature, avec le président de l’Exécutif régional, dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), d’un protocole d’accord pour l’arrivée du gaz naturel dans l’île. « Ce projet est attendu en Corse depuis plus de 20 ans. Je suis très heureuse d’avoir pu le finaliser avec mon ministère et d’avoir trouvé les solutions techniques qui n’étaient pas évidentes au départ, mais qui permettront de passer directement au gaz naturel sans passer par la case fuel qui était l’hypothèse initialement retenue. C’est très important pour éviter la pollution et marquer le fait que l’île s’engage vraiment dans la transition énergétique »,se réjouit la ministre. Concrètement, la prochaine centrale du Vazzio fonctionnera, dès sa mise en œuvre en 2023, au gaz naturel, sans phase transitoire au fuel léger. Une installation de livraison maritime du gaz sera construite au large de Lucciana, et une canalisation terrestre reliera les centrales électriques de Lucciana et du Vazzio. L’appel d’offres pour la réalisation de ce gazoduc sera lancé en février 2017, sur la base des résultats de l’étude technico-économique que conduit actuellement EDF.Ce projet génèrera beaucoup d’emplois dans les filières bâtiment, dans les filières qui doivent se spécialiser. Cela permettra aux entreprises d’approfondir la formation professionnelle des salariés, d’acquérir de nouvelles technologies et de nouveau savoir-faire. Il faut créer des réseaux d’entreprises qui se complètent les unes, les autres pour pouvoir se positionner sur les appels d’offres.
La croissance verte
Dans la foulée, la ministre a signé sept conventions d’appui financier aux territoires à énergie positive pour la croissance verte de Corse. « Comme les 400 territoires nationaux lauréats des appels à projets, des moyens sont apportés. En particulier, l’électromobilité (bus, voitures et vélos électriques) pour supprimer la pollution liée aux déplacements, ou des travaux d’économie d’énergie sur les bâtiments, les filières liées à la biodiversité, la mise en valeur des paysages, la création de pistes cyclables, tout ce qui est lié au tourisme vert… On voit des choses très originales. Ces projets ne sont pas un modèle imposé d’en haut, mais sont construits par les élus locaux et les citoyens, et, ensuite, aidés, par un fonds de transition énergétique spécial qui a été mis en place pour effectuer la transition énergétique », déclare-t-elle. La ministre a salué « la très forte volonté » de la Corse d’atteindre l’autonomie énergétique et l’autoconsommation énergétique. Elle a, ensuite, lancé deux appels d’offres pour le développement des énergies renouvelables en Corse et dans les zones non interconnectées. Le premier porte sur les installations renouvelables en autoconsommation. Les gens auront le droit d’utiliser l’énergie qu’ils consomment et, même, de recevoir une prime, comme retour sur investissement. Le second concerne le photovoltaïque, la réalisation d’installations solaires de moins de 100 kW. « Je souhaite que tous les bâtiments d’une zone commerciale soient couverts, soit par une centrale photovoltaïque, soit par un toit végétalisé qui permet de baisser la température ».
Un lycée stratégique
La séquence de l’après-midi a pris un tour éducatif avec la visite de Ségolène Royal au lycée maritime et aquacole de Bastia qui accueille, au cœur de la Citadelle, 160 élèves âgés de 15 à 18 ans. Présenté par Gilles Simeoni comme « un outil stratégique pour Bastia et pour la Corse, mais qui a été trop longtemps abandonné par les pouvoirs publics. Pas le moindre investissement pendant des décennies alors que 80% des élèves qui sortent de ce lycée s’insèrent dans le marché du travail », l’établissement pâtit de conditions d’enseignement et d’hébergement dégradés. « En tant que maire de Bastia, puis de président de la CTC, j’ai considéré que ce lycée devait faire l’objet d’un effort particulier parce qu’il est essentiel à notre vision stratégique. J’ai fait des promesses et je les ai tenues. Il faut une rénovation et une extension des locaux pédagogiques et la création d’un internat à la hauteur des besoins », ajoute-t-il. Le projet de rénovation est porté par la CTC, maître d’ouvrage, en partenariat avec la ville de Bastia. Les travaux d’extension se montent à 3,6 millions d’euros. La ministre a annoncé la participation financière de l’Etat sur les 2,5 millions d’euros financés par le PEI (Programme exceptionnel d’investissement). « Le financement par l’État du projet d’extension du bâtiment sera à hauteur de 70 %, dans le cadre du PEI. Ce qui est assez considérable ! », estime la ministre. Le reste est à la charge de la CTC.
De l’énergie positive
La ministre apportera, également, son soutien à la construction d’un nouvel internat de 120 lits sur le site de la cité technique de Montesoro. Le coût total du projet est, également, estimé à 3,6 millions d’euros, dont la moitié sera supportée par le ministère de l’Ecologie, et l’autre par la CTC. « La condition, c’est que ce soit un bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire qu’il produira autant d’énergie qu’il en consomme en intégrant tous les outils de la transition énergétique : l’énergie solaire, l’isolation énergétique, la récupération de chaleur… Il pourra, à ce moment-là, bénéficier d’une subvention supplémentaire de 1,5 million d’euros du fonds spécial sur la transition énergétique. Ce sera une première en Corse dans le patrimoine scolaire ». Une aide d’autant plus octroyée qu’elle s’inscrit, selon la ministre, dans une dynamique d’ensemble : « La création du Parc marin, Bastia, territoire à énergie positive, les projets de réaménagement du port et les filières de développement liées à l’économie de la mer… C’est une synergie formidable pour revaloriser ces métiers maritimes, mais aussi un vecteur d’emplois importants parce que les entreprises ont besoin de salariés qualifiés. Ce sont des métiers d’avenir au potentiel énorme parce qu’il y a une reconquête de l’espace marin ».
C’est, d’ailleurs, par une visite du port de Bastia relative à la démarche de reconquête écologique et de port à énergie positive que s’achèvera, mardi matin, le voyage ministériel.
N.M.
La séquence de l’après-midi a pris un tour éducatif avec la visite de Ségolène Royal au lycée maritime et aquacole de Bastia qui accueille, au cœur de la Citadelle, 160 élèves âgés de 15 à 18 ans. Présenté par Gilles Simeoni comme « un outil stratégique pour Bastia et pour la Corse, mais qui a été trop longtemps abandonné par les pouvoirs publics. Pas le moindre investissement pendant des décennies alors que 80% des élèves qui sortent de ce lycée s’insèrent dans le marché du travail », l’établissement pâtit de conditions d’enseignement et d’hébergement dégradés. « En tant que maire de Bastia, puis de président de la CTC, j’ai considéré que ce lycée devait faire l’objet d’un effort particulier parce qu’il est essentiel à notre vision stratégique. J’ai fait des promesses et je les ai tenues. Il faut une rénovation et une extension des locaux pédagogiques et la création d’un internat à la hauteur des besoins », ajoute-t-il. Le projet de rénovation est porté par la CTC, maître d’ouvrage, en partenariat avec la ville de Bastia. Les travaux d’extension se montent à 3,6 millions d’euros. La ministre a annoncé la participation financière de l’Etat sur les 2,5 millions d’euros financés par le PEI (Programme exceptionnel d’investissement). « Le financement par l’État du projet d’extension du bâtiment sera à hauteur de 70 %, dans le cadre du PEI. Ce qui est assez considérable ! », estime la ministre. Le reste est à la charge de la CTC.
De l’énergie positive
La ministre apportera, également, son soutien à la construction d’un nouvel internat de 120 lits sur le site de la cité technique de Montesoro. Le coût total du projet est, également, estimé à 3,6 millions d’euros, dont la moitié sera supportée par le ministère de l’Ecologie, et l’autre par la CTC. « La condition, c’est que ce soit un bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire qu’il produira autant d’énergie qu’il en consomme en intégrant tous les outils de la transition énergétique : l’énergie solaire, l’isolation énergétique, la récupération de chaleur… Il pourra, à ce moment-là, bénéficier d’une subvention supplémentaire de 1,5 million d’euros du fonds spécial sur la transition énergétique. Ce sera une première en Corse dans le patrimoine scolaire ». Une aide d’autant plus octroyée qu’elle s’inscrit, selon la ministre, dans une dynamique d’ensemble : « La création du Parc marin, Bastia, territoire à énergie positive, les projets de réaménagement du port et les filières de développement liées à l’économie de la mer… C’est une synergie formidable pour revaloriser ces métiers maritimes, mais aussi un vecteur d’emplois importants parce que les entreprises ont besoin de salariés qualifiés. Ce sont des métiers d’avenir au potentiel énorme parce qu’il y a une reconquête de l’espace marin ».
C’est, d’ailleurs, par une visite du port de Bastia relative à la démarche de reconquête écologique et de port à énergie positive que s’achèvera, mardi matin, le voyage ministériel.
N.M.