Un séminaire regroupant tous les domaines, à savoir les routes, le chemin de fer, les ports, aéroports, le bâtiment et autre aménagement numérique. Il s’agissait pour les organisateurs d’apporter tous les détails sur les projets à court terme dans le domaine des investissements publics ainsi que la programmation pluriannuelle 2017/2024, qui représente entre 90 et 100 millions d’euros par an.
Sortir du marasme économique
Une attente surtout de la part du BTP de Corse du Sud qui aimerait bien sortir de cette crise qui mine le moral des salariés et surtout retrouver un peu de vigueur après une période de vache maigre qui fait très mal aux entreprises et à l’emploi et semble mener directement la profession vers une catastrophe économique. C’est en tout cas l’avis de François Perrino, le président du BTP de Corse du Sud, présent à ce séminaire :
«Nous allons voir au niveau des donneurs d’ouvrages que sont la Collectivité de Corse ainsi que l’Office des Transports quel est leur programme d’investissement pour les mois à venir. Le secteur du BTP est aujourd’hui dans une situation très difficile parce qu’il y a un manque de travaux programmés et que la question se pose au niveau de nombreuses entreprises du BTP, à savoir comment survivre. »
- Beaucoup de travaux ont été annulés ou retardés en Haute Corse pour affaires judiciaires .Qu’en est-il de la Corse du Sud ?
- En Corse du Sud aujourd’hui, force est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de programmes de travaux qui ont été lancés. Nous sommes venus ici dans l’attente de ces travaux. Avant de savoir s’ils vont être remis en cause par des problématiques de recours de foncier, on se pose la question de savoir quel est le problème des travaux, qu’a-t-on programmé en Corse du sud ? Je le rappelle, aujourd’hui on ne voit pas grand-chose…
- La situation du BTP aujourd’hui ?
- Il y a deux secteurs du BTP, le bâtiment d’une part, pour lequel la situation est à peine meilleure dans la mesure où nous avons le privé qui nous permet de survivre, d’avoir un certain nombre de travaux. En ce qui concerne les travaux publics, la situation est difficile voire critique. Les entreprises ont maintenu leurs structures coûte que coûte mais nous arrivons à un point de rupture important si bien qu’on ne pourra plus rien faire si ça continue. Partant de là, il nous semble important que les secteurs du BTP qui représentent entre 11 et 15 000 salariés soient pris en considération. Il va falloir qu’on nous dise s’il y a à faire et quand il y aura à faire.
Lorsque le bâtiment…
Le fameux leitmotiv lorsque le bâtiment va tout vas n’était pas tout à fait à l’ordre du jour de ce séminaire, en tout cas en ce qui concerne les gens du BTP. Pourtant, la CTC se veut rassurante et entend faire le maximum pour redonner confiance dans ce domaine, comme l’a souligné Jean-Félix Acquaviva, président de l’Office des Transports :
« Nous avons pris une collectivité avec des arriérés importants il y a tout juste un an et aujourd’hui, il est avéré qu’il y avait 106 millions d’euros de passif. Nous avons réalisé un budget a fort investissement et sommes venus dire aujourd’hui aux gens du BTP ce que nous avons fait en Haute Corse il y a trois mois, à savoir la relance des marchés qui avaient été stoppés pour des raisons de légalité, marchés issus de l’ancienne mandature je le précise. Je veux parler du tunnel de Bastia, Funtanone di Vignale, marchés que nous avons relancés depuis octobre dernier. Nous présentons au nom du BTP et de l’entreprise le fait que nous avons réalisé un plan pluriannuel de l’investissement sur les routes, le rail, sur le bâtiment, les ports et aéroports, qui donnent une lisibilité calendaire aux investissements selon les moyens de la collectivité. Ces moyens sont ceux des crédits de paiement actuels de la collectivité, ceux du PEI puisque nous avons l’ambition de consommer véritablement le PEI et d’inscrire les projets routiers importants, notamment sur Ajaccio, et enfin d’utiliser la dotation de l’enveloppe de continuité permise par le reliquat. On peut d’ores et déjà afficher que nous aurons un investissement moyen de 90 à 100 millions par an là où précédemment la moyenne était à 75 millions. Ce qui démontre que nous avons fait un travail de toilettage et de remise en perspective. L’ordre de priorité viendra de notre vision de priorité par rapport au Padduc et à la réalité de désengorger les centres urbains, de désenclaver les zones rurales et de sécuriser les routes, de miser sur la multi modalité entre rails et routes notamment, y compris à partir des ports et des aéroports et la maturité de chaque projets en termes fonciers. Dès lors, on donnera de 2017 à 2025, l’ordre de réalisation des opérations. C’est beaucoup plus proche de la réalité que ce que n’étaient les schémas avec des enveloppes globales à horizon lointain. On entre dans un exercice où l’on choisit ce que nous allons faire jusqu’en 2025. »
Les trois résolution de la CTC
Gilles Simeoni en entré très vite dans le vif du sujet en soulignant l’importance d’un tel séminaire sur le BTP, secteur d’activité essentielle pour l’économie de la Corse, qui dépend de la commande publique. Il a rappelé que la CTC est un donneur d’ordre important. Pour le président de l’Exécutif, il est essentiel que les chefs d’entreprises aient une lisibilité la plus affirmée possible sur ce que sont les intentions, les possibilités, les méthodes et les moyens que pourra mettre la Collectivité Territoriale au service de cette activité économique :
« Il s’agit d’une réunion d’autant plus indispensable qu’elle arrive dans un contexte de double inquiétude, à cause d’une part du contexte économique général, mais aussi de la situation de la CTC. La situation nouvelle est caractérisée par une alternance politique qui va jusqu’à être une alternative, dans la mesure où ce qui s’est passé en décembre dernier, un an déjà, a été une sorte de révolution tranquille, mais qui peut avoir des effets anxiogènes, en se disant : de quoi demain sera-t-il fait ? Je pense que l’expérience récente démontre que nous avons la volonté de travailler sérieusement. Nous serons jugés sur nos actes.
La deuxième inquiétude, incontestable, a été générée par la situation budgétaire de la CTC que vous connaissez et pour laquelle j’ai eu de fortes inquiétudes, confirmées par les premières investigations dont le travail (patient) de reconstitution a permis de se rendre compte que la situation financière était catastrophique avec en toile de fond, plus de 100 millions d’euros d’arriérés depuis un, deux voire trois exercices, sans recette correspondante… Il a donc fallu remettre le train sur les bons rails !
L’engagement de solder intégralement le passif a été fait en juin dernier, au sein duquel, je le rappelle, il y avait plus de 6 millions de dettes vis-à-vis des entrepreneurs du BTP. Tout a été réglé dans ce domaine. En réglant cette grosse dette de plus de 100 millions d’euros que la CTC devait, nous avons également injecté cette même somme dans le tissu économique local, ce qui a apporté une bouffée d’oxygène. Ce dont vous avez besoin aujourd’hui, c’est de savoir ce que nous allons pouvoir faire ensemble. Votre inquiétude a été majorée par le fait qu’un certain nombre de travaux routiers importants font l’objet de procédure judiciaire - on verra ce que sera l’issue des procédures pénales en cours - et cela a entraîné un retard qui a généré de l’inquiétude. Nous sommes là aujourd’hui pour vous dire ce que sera notre méthode. Nous avons les idées claires sur ce que nous voulons faire avec vous :
Sortir du marasme économique
Une attente surtout de la part du BTP de Corse du Sud qui aimerait bien sortir de cette crise qui mine le moral des salariés et surtout retrouver un peu de vigueur après une période de vache maigre qui fait très mal aux entreprises et à l’emploi et semble mener directement la profession vers une catastrophe économique. C’est en tout cas l’avis de François Perrino, le président du BTP de Corse du Sud, présent à ce séminaire :
«Nous allons voir au niveau des donneurs d’ouvrages que sont la Collectivité de Corse ainsi que l’Office des Transports quel est leur programme d’investissement pour les mois à venir. Le secteur du BTP est aujourd’hui dans une situation très difficile parce qu’il y a un manque de travaux programmés et que la question se pose au niveau de nombreuses entreprises du BTP, à savoir comment survivre. »
- Beaucoup de travaux ont été annulés ou retardés en Haute Corse pour affaires judiciaires .Qu’en est-il de la Corse du Sud ?
- En Corse du Sud aujourd’hui, force est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de programmes de travaux qui ont été lancés. Nous sommes venus ici dans l’attente de ces travaux. Avant de savoir s’ils vont être remis en cause par des problématiques de recours de foncier, on se pose la question de savoir quel est le problème des travaux, qu’a-t-on programmé en Corse du sud ? Je le rappelle, aujourd’hui on ne voit pas grand-chose…
- La situation du BTP aujourd’hui ?
- Il y a deux secteurs du BTP, le bâtiment d’une part, pour lequel la situation est à peine meilleure dans la mesure où nous avons le privé qui nous permet de survivre, d’avoir un certain nombre de travaux. En ce qui concerne les travaux publics, la situation est difficile voire critique. Les entreprises ont maintenu leurs structures coûte que coûte mais nous arrivons à un point de rupture important si bien qu’on ne pourra plus rien faire si ça continue. Partant de là, il nous semble important que les secteurs du BTP qui représentent entre 11 et 15 000 salariés soient pris en considération. Il va falloir qu’on nous dise s’il y a à faire et quand il y aura à faire.
Lorsque le bâtiment…
Le fameux leitmotiv lorsque le bâtiment va tout vas n’était pas tout à fait à l’ordre du jour de ce séminaire, en tout cas en ce qui concerne les gens du BTP. Pourtant, la CTC se veut rassurante et entend faire le maximum pour redonner confiance dans ce domaine, comme l’a souligné Jean-Félix Acquaviva, président de l’Office des Transports :
« Nous avons pris une collectivité avec des arriérés importants il y a tout juste un an et aujourd’hui, il est avéré qu’il y avait 106 millions d’euros de passif. Nous avons réalisé un budget a fort investissement et sommes venus dire aujourd’hui aux gens du BTP ce que nous avons fait en Haute Corse il y a trois mois, à savoir la relance des marchés qui avaient été stoppés pour des raisons de légalité, marchés issus de l’ancienne mandature je le précise. Je veux parler du tunnel de Bastia, Funtanone di Vignale, marchés que nous avons relancés depuis octobre dernier. Nous présentons au nom du BTP et de l’entreprise le fait que nous avons réalisé un plan pluriannuel de l’investissement sur les routes, le rail, sur le bâtiment, les ports et aéroports, qui donnent une lisibilité calendaire aux investissements selon les moyens de la collectivité. Ces moyens sont ceux des crédits de paiement actuels de la collectivité, ceux du PEI puisque nous avons l’ambition de consommer véritablement le PEI et d’inscrire les projets routiers importants, notamment sur Ajaccio, et enfin d’utiliser la dotation de l’enveloppe de continuité permise par le reliquat. On peut d’ores et déjà afficher que nous aurons un investissement moyen de 90 à 100 millions par an là où précédemment la moyenne était à 75 millions. Ce qui démontre que nous avons fait un travail de toilettage et de remise en perspective. L’ordre de priorité viendra de notre vision de priorité par rapport au Padduc et à la réalité de désengorger les centres urbains, de désenclaver les zones rurales et de sécuriser les routes, de miser sur la multi modalité entre rails et routes notamment, y compris à partir des ports et des aéroports et la maturité de chaque projets en termes fonciers. Dès lors, on donnera de 2017 à 2025, l’ordre de réalisation des opérations. C’est beaucoup plus proche de la réalité que ce que n’étaient les schémas avec des enveloppes globales à horizon lointain. On entre dans un exercice où l’on choisit ce que nous allons faire jusqu’en 2025. »
Les trois résolution de la CTC
Gilles Simeoni en entré très vite dans le vif du sujet en soulignant l’importance d’un tel séminaire sur le BTP, secteur d’activité essentielle pour l’économie de la Corse, qui dépend de la commande publique. Il a rappelé que la CTC est un donneur d’ordre important. Pour le président de l’Exécutif, il est essentiel que les chefs d’entreprises aient une lisibilité la plus affirmée possible sur ce que sont les intentions, les possibilités, les méthodes et les moyens que pourra mettre la Collectivité Territoriale au service de cette activité économique :
« Il s’agit d’une réunion d’autant plus indispensable qu’elle arrive dans un contexte de double inquiétude, à cause d’une part du contexte économique général, mais aussi de la situation de la CTC. La situation nouvelle est caractérisée par une alternance politique qui va jusqu’à être une alternative, dans la mesure où ce qui s’est passé en décembre dernier, un an déjà, a été une sorte de révolution tranquille, mais qui peut avoir des effets anxiogènes, en se disant : de quoi demain sera-t-il fait ? Je pense que l’expérience récente démontre que nous avons la volonté de travailler sérieusement. Nous serons jugés sur nos actes.
La deuxième inquiétude, incontestable, a été générée par la situation budgétaire de la CTC que vous connaissez et pour laquelle j’ai eu de fortes inquiétudes, confirmées par les premières investigations dont le travail (patient) de reconstitution a permis de se rendre compte que la situation financière était catastrophique avec en toile de fond, plus de 100 millions d’euros d’arriérés depuis un, deux voire trois exercices, sans recette correspondante… Il a donc fallu remettre le train sur les bons rails !
L’engagement de solder intégralement le passif a été fait en juin dernier, au sein duquel, je le rappelle, il y avait plus de 6 millions de dettes vis-à-vis des entrepreneurs du BTP. Tout a été réglé dans ce domaine. En réglant cette grosse dette de plus de 100 millions d’euros que la CTC devait, nous avons également injecté cette même somme dans le tissu économique local, ce qui a apporté une bouffée d’oxygène. Ce dont vous avez besoin aujourd’hui, c’est de savoir ce que nous allons pouvoir faire ensemble. Votre inquiétude a été majorée par le fait qu’un certain nombre de travaux routiers importants font l’objet de procédure judiciaire - on verra ce que sera l’issue des procédures pénales en cours - et cela a entraîné un retard qui a généré de l’inquiétude. Nous sommes là aujourd’hui pour vous dire ce que sera notre méthode. Nous avons les idées claires sur ce que nous voulons faire avec vous :
- Nous considérons que l’activité privée est importante, mais la commande publique reste un élément central. En termes de cahier des charges, nous voulons, dans le strict respect du droit français et européen, construire des cahiers des charges qui permettent aux entreprises insulaires d’accéder à la commande publique. C’est un travail de fond que nous avons engagé. Un expert européen viendra prochainement expliquer ce que sont les nouvelles opportunités en la matière (12 décembre).
- Nous voulons sortir de la politique du coup par coup. Il faut impérativement que vous ayez une lisibilité sur ce que sera notre politique et sur ce que serons nos investissements dans les années à venir.
- Aujourd’hui en Corse, il y a des suspicions et des irrégularités en matière de marché public. J’ai pris un engagement devant le peuple, je considère que Collectivité Territoriale de Corse doit être une maison de cristal, y compris dans le domaine des marchés publics. Notre volonté est de faire que les choses soient d’une parfaite transparence.