Des ventes privées sont organisée en amont des soldes d'été, qui commenceront le 10 juillet en Corse.
Dans le centre-ville de Bastia, nombreuses sont les promotions qui habillent les vitrines des boutiques. Pourtant, si les soldes commencent dès ce mercredi 26 juin sur le continent, ils ne seront appliqués qu’à partir du 10 juillet en Corse. Ces tarifs préférentiels, d’ores et déjà pratiqués par les commerçants indépendants en tant que ventes privées, sont mis en place pour tenter de pallier le manque d'affluence dans leurs enseignes. C'est notamment le cas de Shooz Lab, installée depuis deux ans dans la rue Cesar Campinchi.
"Nous sommes contraints de faire des promotions pour inciter les gens à rentrer, mais il est difficile de conclure des ventes quand les rues sont vides", confie Camille Peyretti, vendeuse au sein de la boutique. Très inquiète pour l'avenir de son enseigne, et plus globalement pour la vie du centre-ville bastiais, la commerçante déplore "un manque de passage", qui peut, selon elle, en partie s'expliquer par l'essor des ventes en ligne ces dernières années. La spécialiste de la basket note aussi un changement de comportement de la part des consommateurs. "Avant, les clients entraient ici avec les mains pleines de sacs, après avoir écumé les magasins. Aujourd'hui, les achats se font de plus en plus rares. Tout le monde le constate, et d'ailleurs, beaucoup de boutiques ont dû mettre la clé sous la porte", relate-t-elle. Malgré les initiatives prises par certains commerçants, à l'instar du shopping de nuit, Camille Peyretti ne constate pas de hausse de l'affluence : "Certains ne prennent même plus la peine d'ouvrir leurs boutiques à ces occasions, ça n'est plus rentable. Ça coûte parfois plus cher d'ouvrir que de rester fermé."
Dans une boutique de lingerie située à quelques mètres seulement, dont les vitrines sont agrémentées de pourcentages de réduction en lettres capitales, le constat est le même. "Regardez, les rues sont désertes", peste la vendeuse en balayant l'avenue d'un revers de la main. Pour elle, pas de doute, la baisse drastique de l'affluence dans le centre-ville, qui la contraint à casser les prix pour attirer les clients, est en partie liée à une problématique précise. Celle du manque de places de parking. "Comment voulez-vous que les gens continuent à venir consommer dans nos boutiques quand il faut tourner des heures pour stationner ?", s'agace-t-elle. À cela, s'ajoute le mauvais temps qu'a connu la Haute-Corse au cours du mois de juin - avec plusieurs épisodes pluvieux ayant entraîné une vigilance orange - que plusieurs vendeurs pointent comme étant "le coup de grâce", donné à leur chiffre d'affaires.
"Nous sommes contraints de faire des promotions pour inciter les gens à rentrer, mais il est difficile de conclure des ventes quand les rues sont vides", confie Camille Peyretti, vendeuse au sein de la boutique. Très inquiète pour l'avenir de son enseigne, et plus globalement pour la vie du centre-ville bastiais, la commerçante déplore "un manque de passage", qui peut, selon elle, en partie s'expliquer par l'essor des ventes en ligne ces dernières années. La spécialiste de la basket note aussi un changement de comportement de la part des consommateurs. "Avant, les clients entraient ici avec les mains pleines de sacs, après avoir écumé les magasins. Aujourd'hui, les achats se font de plus en plus rares. Tout le monde le constate, et d'ailleurs, beaucoup de boutiques ont dû mettre la clé sous la porte", relate-t-elle. Malgré les initiatives prises par certains commerçants, à l'instar du shopping de nuit, Camille Peyretti ne constate pas de hausse de l'affluence : "Certains ne prennent même plus la peine d'ouvrir leurs boutiques à ces occasions, ça n'est plus rentable. Ça coûte parfois plus cher d'ouvrir que de rester fermé."
Dans une boutique de lingerie située à quelques mètres seulement, dont les vitrines sont agrémentées de pourcentages de réduction en lettres capitales, le constat est le même. "Regardez, les rues sont désertes", peste la vendeuse en balayant l'avenue d'un revers de la main. Pour elle, pas de doute, la baisse drastique de l'affluence dans le centre-ville, qui la contraint à casser les prix pour attirer les clients, est en partie liée à une problématique précise. Celle du manque de places de parking. "Comment voulez-vous que les gens continuent à venir consommer dans nos boutiques quand il faut tourner des heures pour stationner ?", s'agace-t-elle. À cela, s'ajoute le mauvais temps qu'a connu la Haute-Corse au cours du mois de juin - avec plusieurs épisodes pluvieux ayant entraîné une vigilance orange - que plusieurs vendeurs pointent comme étant "le coup de grâce", donné à leur chiffre d'affaires.
Les ventes privées : l'ennemi des commerces indépendants ?
Pour faire face au manque d'affluence et aux ventes privées des enseignes franchisées, les commerçants indépendants soldent déjà de nombreux articles, mardi 25 juin 2024.
Pour certains commerçants, des promotions anticipées sont devenues incontournables en cette période de l'année pour rester compétitifs face à celles proposées par les magasins franchisés. Et pour cause, les chaînes implantées entre autres sur le boulevard Paoli, organisent des ventes privées "toutes les six semaines", précise une vendeuse dont la boutique de prêt-à-porter, actuellement en promotion, est située à proximité. "Nous sommes tout bonnement étouffés par ces ristournes récurrentes. Comment pouvons-nous, en tant qu'enseignes indépendantes, faire face aux grandes marques et à toutes les opérations qu'elles mettent en place ?", s'interroge-t-elle, dépitée. Un point de vue largement partagé par Michel Pagni, qui tient depuis plus de quarante ans, la boutique de vêtements Up Mania dans la rue Saint-Roch. Si la baisse du pouvoir d'achat et le mauvais temps sont à son sens des facteurs de la diminution de l'affluence, la concurrence des franchises et de leurs ventes privées reste sa préoccupation première. "Nous, petits commerçants, sommes obligés de faire des promotions pour continuer à attirer les gens, puisque les grandes enseignes font des soldes toute l'année", lance-t-elle, sous le regard approbateur de ses clientes habituées. Pour tenter de s'en sortir, plusieurs commerçants indépendants ont fait le choix d'"offrir des pourcentages de réductions à leurs fidèles clients", glisse-t-elle avec le sourire. "Je me concentre sur mes clients habitués maintenant, je fais un geste pour ceux qui font vivre mon commerce toute l'année", confie cette amoureuse du contact, du conseil et de la proximité. Une cliente coutumière du lieu, explique privilégier les commerces indépendants comme celui-ci, tandis que d'autres, "par soucis financier", se tournent, au besoin, vers les grandes marques et "leurs prix concurrentiels".