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Sporting : Une trêve bienvenue…


le Samedi 21 Décembre 2013 à 17:45

Cinquième match sans victoire pour le Sporting face à Montpellier (0-0). Après une première période laborieuse le SCB a bien tenté d'appuyer sur l'accélérateur durant la dernière demi-heure de jeu de la seconde mi-temps, mais ce n'est pas pour autant qu'il a réussi à faire plier Courbis et les siens.



L'ambiance
Quatre matches consécutifs sans victoire n'ont pas entamé la confiance du public de Furiani envers ses couleurs. Samedi soir l'affluence n'était pas celles des mois de Juillet et d'Août mais l'assistance était encore conséquente pour le dernier match de l'année du Sporting à Furiani. La perspective de prochains renforts - de nombreux noms circulent depuis plusieurs jours (Cissé, Yatabaré qui reviendrait de Grêce et même Mikaël Essien) avec l'espoir d'une seconde partie de saison plus brillante encore - ne sont sans doute pas étrangères à cette fidélité de Furiani à son Sporting.

Le match
Gagner, gagner, gagner. Le Sporting n'avait pas d'autre objectif samedi soir face à Montpellier. Et pour ce faire Hantz n'avait pas lésiné sur les moyens offensifs. C'était du lourd devant avec Boudebouz, Ilan, Raspentino, Bruno, Keserü au sein d'un ensemble où Romaric occupait le poste de second défenseur axial avec Squillaci et où Krasic avait glissé sur le banc des remplaçants.
Le match faillit donner rapidement raison à Frédéric Hantz. En tout cas sur la superbe frappe de Rspentino, Jourdren devait se détendre et monter très haut son poing gauche dans le ciel de Furiani pour détourner en corner (8e). Quatre minutes plus tard nouvelle situation chaude pour Montpellier pour le second corner bastiais de la soirée. Cette fois le ballon était frappé par Keserü et détourné du… bras par Montano dans sa surface mais M. Gautier restait de marbre.
Et le Sporting continuait sur le même tempo avec une frappe enveloppée de Ilan (17e) puis après une chaude alerte sur le but de Landreau, devant lequel Montano croisait trop sa reprise de la tête (21e), il reprenait le cours de sa domination sans pour autant parvenir à trouver la faille.
Mais pas de quoi soulever des vagues d'enthousiasme à Furiani où l'on s'est surpris en quelques occasions à craindre même le pire pour ces bleus, qui se marchaient sur les pieds devant mais qui étaient dans leurs petits souliers, quand Montpellier, prompt à se projeter vers l'avant, submergeait leur camp avec une trop grande facilité
A la reprise Furiani était toujours dans l'expectative.
D'autant que la physionomie de la partie restait inchangée : le Sporting monopolisait toujours le ballon et Montpellier demeurait dangereux lorsqu'il le récupérait comme à la 51e minute quand Landreau ne se laissait pas abuser par un tir lobé de Cabella.
Il fallut, en fait, attendre l'heure de jeu et ce sauvetage de Romaric devant Cabella puis le corner qui suivit - avec une interruption de quelques secondes - pour voir enfin le Sporting passer véritablement la vitesse supérieure. Et en l'espace d'une dizaines de minutes il se créa bien plus d'occasions qu'il n'en avait mis à son actif durant toute la partie. Mais ni le centre de Krasic (70e), ni la frappe trop croisée de Ilan et pas davantage ce tir du gauche, en pleine course, de Bruno  (76e) ne parvenaient à débloquer le tableau d'affichage.
Mais on doit aussi à la vérité de dire que Furiani trembla comme un seul homme quand Camara perdit et son duel face à Squillaci et Landreau (81e) après il est vrai que Romaric ait signalé, en vain, un bastiais blessé et à terre à l'opposé de l'action.

Le Sporting
Fatigué physiquement et touché moralement par ces dernières infortunes, le Sporting l'était assurément. On s'en est bien rendu compte pendant une bonne heure de jeu où son manque de clairvoyance et de fraicheur fut manifeste. Difficile se trouver devant où pourtant il y avait du monde. Difficile aussi de garder le ballon au milieu du terrain. Si vous ajoutez à cela des instants de grande fébrilité devant Landreau, vous comprendrez pourquoi les 12 000 spectateurs ne trouvèrent pas leur compte jusqu'à la pause à Furiani.
Puis il y eut ce corner de la 63e minute et la tension qui monta soudain autour de Cabella.
Dès lors le Sporting, comme Furiani, s'emballa. Et en trois occasions au moins le Sporting, soudain, revigoré, pouvait prétendre faire plier Joudren. Mais on sait ce qu'il est advenu. Et c'est bien dommage.

L'adversaire
Le Montpellier de Rolland Courbis, qui n'a plus l'étoffe du champion de France qu'il fut, avait besoin de se rassurer après la tempête qu'il vient de traverser. Le match qu'il a livré samedi soir à Furiani a dû être, sans conteste, plein d'enseignements pour le nouvel entraîneur héraultais qui semble avoir rendu leur moral à des troupes qui en avaient bien besoin. En tout cas c'est une copie propre que Montpellier, où un certain Hilton a toujours bon pied et bon œil,a rendu ce samedi avec, en sus, un bon point à la clef.

Le bilan
Cinq matches sans victoire : il faut remonter au début de la saison dernière pour retrouver trace d'une période bleu aussi peu productive. Mais avec un capital de 24 points au compteur la situation bastiaise n'est pas aussi mauvaise que cela. Reste que la trêve ne sera pas superflue pour rendre du souffle et du ressort à un ensemble qui en a bien besoin.

La fiche technique

A Furiani, Sporting : 0 Montpellier : 0
Spectateurs : 12 203
Arbitre : M. Gautier
Avertissements :   Keserü (52e) et Diakité (69e) au SCB.
Sporting :
Landreau, Diakité, Romaric, Squillaci, Palmieri, Cahuzac, Ilan, Boudebouz, Raspentino, Bruno, Keserü puis Krasic (55e) (Vincensini, Cioni, Achilli, Djiku, Sablé, Genest)
Montpellier :
Jourdren, Congre, Hilton, El Kaoutari, Deplagne, Stambouli, Cabella, Sanson, Camara puis Tinhan (85e), Montano puis Mounier ((57e), Marveaux puis Jebbour (84e)(Pionnier, Tiené, Mezague, Martin)