Sylvain Fanti, un des candidats de droite à l'élection municipale bastiaise de mars 2014.
- Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la bataille des municipales ?
- Pour défendre des idées et des valeurs au service des Bastiais. Aussi, parce que, depuis 20 ans, il n’y a pas eu de véritable candidat de droite pour défendre notre camp sur la ville.
- Vous présentez-vous à Bastia sous l’étiquette Une Nouvelle Corse ?
- Ma candidature est plus une candidature de droite que celle d’un parti. Elle aura vocation à rassembler, bien entendu, les gens d’Une nouvelle Corse et de l’UMP, mais aussi au-delà. Une élection municipale ne se gagne pas uniquement sur un camp, mais véritablement sur des idées et des compétences.
- La droite part au combat, désunie. Pourquoi ne faites-vous pas liste commune ?
- Je m’interroge. J’ai pris l’initiative de façon publique, depuis plusieurs mois, de rencontrer l’autre candidat de droite. Je voulais une rencontre décomplexée, sans à-priori, ni sur le niveau de place sur la liste, ni sur d’autres questions. Jean-Louis Milani a refusé tout contact et toute rencontre. Son attitude est irresponsable, elle lui fait porter la responsabilité de la désunion de la droite.
- Quelles sont, selon vous, les raisons de ce refus ?
- Ce sont, certainement, des histoires d’homme, d’ego et aussi des stratégies décalées de certains élus de droite du Grand Bastia qui ont tout intérêt au maintien du statut-quo. Je ne leur en veux pas, c’est le jeu ancien de la politique. Il faut, parfois, du temps pour faire le deuil de certaines habitudes.
- Qu’entendez-vous par stratégie décalée ?
- Une stratégie décalée consiste à maintenir le statut-quo en attendant que, pour d’autres scrutins, l’ascenseur soit renvoyé dans le cadre d’alliances contre-nature.
- De qui parlez-vous ? De quels élus de droite ? De quelle gauche ? Zuccarelliste ?
- Je parle d’alliance entre une certaine frange de la gauche et une certaine frange de la droite.
- Comment jugez-vous la droite bastiaise ?
- La droite bastiaise a été, malheureusement, délaissée pendant de nombreuses années. Depuis quasiment 20 ans, elle n’a pas eu de véritable représentant. C’est pour cela que Pierre Chiarelli, en son temps et Gilles Simeoni, dernièrement, ont réussi à attirer vers eux et à récupérer de larges franges de notre électorat. Notre famille politique est, donc, dans l’attente d’un représentant qui parle en son nom et défend ses idées. C’est pour cela que je pense qu’à terme, nous allons, tous, nous réunir autour de l’essentiel, c’est-à-dire nos valeurs et nos idées. C’est le seul moyen de faire renaître la droite à Bastia.
- Pensez-vous qu’il reste un espace pour un candidat de droite à Bastia ?
- Bien sûr ! La droite a tout son rôle à jouer à Bastia. On le voit au niveau des échéances nationales où les Bastiais choisissent très souvent la mouvance de droite. Notre camp a, donc, une place importante à récupérer. Il est, aujourd’hui, sous-estimé par rapport aux autres forces politiques.
- Néanmoins, deux candidatures dans une droite exsangue, qui a déjà peu de chances de passer le 1er tour, n’est-ce pas suicidaire ?
- Il faudrait surtout poser la question à l’autre candidat de droite ! Aujourd’hui, la droite est en reconstruction. Le seul moyen, pour elle, d’exister est de repartir sur ses fondamentaux et de se regrouper autour d’une candidature renouvelée, dynamique et capable d’impulser le changement que les Bastiais attendent. Je n’arrêterai pas de travailler sans combattre, malgré la défaite, parce que les valeurs, que je défends, sont de belles valeurs.
- Le retrait de la compétition d’Emile Zuccarelli est-il une bonne nouvelle ?
- Je voudrais, d’abord, saluer respectueusement l’homme. Il a marqué la vie politique des Bastiais. Je note que la gauche a, elle aussi, opté pour le renouvellement. Malgré tout, un simple changement cosmétique de prénom ne permet pas de créer une nouvelle dynamique, de renouveler les idées et d’impulser le changement que les Bastiais attendent.
- Avez-vous formé une liste ?
- Je présenterai ma liste prochainement. Je donne rendez-vous aux Bastiais, le 7 juin à partir de 19 heures sur la place Vincetti, pour un pique-nique citoyen. Ce sera l’occasion de présenter les gens qui m’entourent et de discuter sur un certain nombre de sujets.
- Qui sont les gens qui vous entourent ?
- On retrouve sur ma liste toutes les franges de la population bastiaise, de l’étudiant au chef d’entreprise en passant par des professions libérales, des fonctionnaires… Ce sont des gens de compétence qui ont, tous, un point commun : ce ne sont pas des vieux routiers de la politique, mais des passionnés de leur ville. Ils se lèvent, chaque matin, pour la faire avancer.
- Sur quels thèmes ferez-vous campagne ?
- Déjà sur deux thèmes. Le premier est celui de l’emploi parce que, comme partout, les Bastiais réclament un emploi. Ils ont compris qu’ils ne l’auront pas dans la fonction publique. Il faut, donc, se tourner vers le privé. En tant que chef d’entreprise, j’aborde un certain nombre de pistes. D’abord, la mise en place d’une politique pro-active pour tirer parti d’un tourisme, aujourd’hui, absent et qui fuit Bastia. Ensuite, il faut aller chercher ailleurs des entreprises qui voient, dans notre belle insularité, un atout, qui pourront nouer, avec notre tissu économique et éducatif, des liens forts et offrir des emplois nouveaux. Enfin, j’entends donner aux chambres de commerce et de métiers et aux associations de commerçants une voix consultative au Conseil municipal.
- Inseme per Bastia s’est emparé du thème de l’insécurité. Vous aussi, à-priori ?
- L’insécurité est un thème qu’on n’aurait pas pensé aborder à Bastia, il y a 10 ans. Aujourd’hui, il commence à pourrir la vie des gens. Je ne laisserai personne venir nous voler une douceur de vivre que la moitié de la planète nous envie. Pour cela, il faut prendre des mesures fortes et fermes. Multiplier simplement les rondes de la police municipale ne suffira pas. Il faut mettre en place un Conseil des familles pour prévenir la primo-délinquance, faire migrer la police municipale au niveau 2.0 pour qu’elle soit mieux armée face aux risques et rattraper notre retard en matière de vidéo-protection. Il faut, également, aller à la rencontre des représentants des communautés étrangères qui étaient bien intégrées à Bastia et qui, aujourd’hui, par incompréhension et manque de dialogue, commencent à avoir plus de difficultés à le faire.
- La bataille électorale bastiaise va se focaliser sur le duel Jean Zuccarelli-Gilles Simeoni, au détriment de la droite. N’aurez-vous pas un peu de mal à exister ?
- Non. Je suis très confiant sur ce point-là. En 2001, Pierre Chiarelli a créé la surprise. En 2008, Gilles Simeoni a créé une autre surprise. En 2014, je serai la nouvelle surprise !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Pour défendre des idées et des valeurs au service des Bastiais. Aussi, parce que, depuis 20 ans, il n’y a pas eu de véritable candidat de droite pour défendre notre camp sur la ville.
- Vous présentez-vous à Bastia sous l’étiquette Une Nouvelle Corse ?
- Ma candidature est plus une candidature de droite que celle d’un parti. Elle aura vocation à rassembler, bien entendu, les gens d’Une nouvelle Corse et de l’UMP, mais aussi au-delà. Une élection municipale ne se gagne pas uniquement sur un camp, mais véritablement sur des idées et des compétences.
- La droite part au combat, désunie. Pourquoi ne faites-vous pas liste commune ?
- Je m’interroge. J’ai pris l’initiative de façon publique, depuis plusieurs mois, de rencontrer l’autre candidat de droite. Je voulais une rencontre décomplexée, sans à-priori, ni sur le niveau de place sur la liste, ni sur d’autres questions. Jean-Louis Milani a refusé tout contact et toute rencontre. Son attitude est irresponsable, elle lui fait porter la responsabilité de la désunion de la droite.
- Quelles sont, selon vous, les raisons de ce refus ?
- Ce sont, certainement, des histoires d’homme, d’ego et aussi des stratégies décalées de certains élus de droite du Grand Bastia qui ont tout intérêt au maintien du statut-quo. Je ne leur en veux pas, c’est le jeu ancien de la politique. Il faut, parfois, du temps pour faire le deuil de certaines habitudes.
- Qu’entendez-vous par stratégie décalée ?
- Une stratégie décalée consiste à maintenir le statut-quo en attendant que, pour d’autres scrutins, l’ascenseur soit renvoyé dans le cadre d’alliances contre-nature.
- De qui parlez-vous ? De quels élus de droite ? De quelle gauche ? Zuccarelliste ?
- Je parle d’alliance entre une certaine frange de la gauche et une certaine frange de la droite.
- Comment jugez-vous la droite bastiaise ?
- La droite bastiaise a été, malheureusement, délaissée pendant de nombreuses années. Depuis quasiment 20 ans, elle n’a pas eu de véritable représentant. C’est pour cela que Pierre Chiarelli, en son temps et Gilles Simeoni, dernièrement, ont réussi à attirer vers eux et à récupérer de larges franges de notre électorat. Notre famille politique est, donc, dans l’attente d’un représentant qui parle en son nom et défend ses idées. C’est pour cela que je pense qu’à terme, nous allons, tous, nous réunir autour de l’essentiel, c’est-à-dire nos valeurs et nos idées. C’est le seul moyen de faire renaître la droite à Bastia.
- Pensez-vous qu’il reste un espace pour un candidat de droite à Bastia ?
- Bien sûr ! La droite a tout son rôle à jouer à Bastia. On le voit au niveau des échéances nationales où les Bastiais choisissent très souvent la mouvance de droite. Notre camp a, donc, une place importante à récupérer. Il est, aujourd’hui, sous-estimé par rapport aux autres forces politiques.
- Néanmoins, deux candidatures dans une droite exsangue, qui a déjà peu de chances de passer le 1er tour, n’est-ce pas suicidaire ?
- Il faudrait surtout poser la question à l’autre candidat de droite ! Aujourd’hui, la droite est en reconstruction. Le seul moyen, pour elle, d’exister est de repartir sur ses fondamentaux et de se regrouper autour d’une candidature renouvelée, dynamique et capable d’impulser le changement que les Bastiais attendent. Je n’arrêterai pas de travailler sans combattre, malgré la défaite, parce que les valeurs, que je défends, sont de belles valeurs.
- Le retrait de la compétition d’Emile Zuccarelli est-il une bonne nouvelle ?
- Je voudrais, d’abord, saluer respectueusement l’homme. Il a marqué la vie politique des Bastiais. Je note que la gauche a, elle aussi, opté pour le renouvellement. Malgré tout, un simple changement cosmétique de prénom ne permet pas de créer une nouvelle dynamique, de renouveler les idées et d’impulser le changement que les Bastiais attendent.
- Avez-vous formé une liste ?
- Je présenterai ma liste prochainement. Je donne rendez-vous aux Bastiais, le 7 juin à partir de 19 heures sur la place Vincetti, pour un pique-nique citoyen. Ce sera l’occasion de présenter les gens qui m’entourent et de discuter sur un certain nombre de sujets.
- Qui sont les gens qui vous entourent ?
- On retrouve sur ma liste toutes les franges de la population bastiaise, de l’étudiant au chef d’entreprise en passant par des professions libérales, des fonctionnaires… Ce sont des gens de compétence qui ont, tous, un point commun : ce ne sont pas des vieux routiers de la politique, mais des passionnés de leur ville. Ils se lèvent, chaque matin, pour la faire avancer.
- Sur quels thèmes ferez-vous campagne ?
- Déjà sur deux thèmes. Le premier est celui de l’emploi parce que, comme partout, les Bastiais réclament un emploi. Ils ont compris qu’ils ne l’auront pas dans la fonction publique. Il faut, donc, se tourner vers le privé. En tant que chef d’entreprise, j’aborde un certain nombre de pistes. D’abord, la mise en place d’une politique pro-active pour tirer parti d’un tourisme, aujourd’hui, absent et qui fuit Bastia. Ensuite, il faut aller chercher ailleurs des entreprises qui voient, dans notre belle insularité, un atout, qui pourront nouer, avec notre tissu économique et éducatif, des liens forts et offrir des emplois nouveaux. Enfin, j’entends donner aux chambres de commerce et de métiers et aux associations de commerçants une voix consultative au Conseil municipal.
- Inseme per Bastia s’est emparé du thème de l’insécurité. Vous aussi, à-priori ?
- L’insécurité est un thème qu’on n’aurait pas pensé aborder à Bastia, il y a 10 ans. Aujourd’hui, il commence à pourrir la vie des gens. Je ne laisserai personne venir nous voler une douceur de vivre que la moitié de la planète nous envie. Pour cela, il faut prendre des mesures fortes et fermes. Multiplier simplement les rondes de la police municipale ne suffira pas. Il faut mettre en place un Conseil des familles pour prévenir la primo-délinquance, faire migrer la police municipale au niveau 2.0 pour qu’elle soit mieux armée face aux risques et rattraper notre retard en matière de vidéo-protection. Il faut, également, aller à la rencontre des représentants des communautés étrangères qui étaient bien intégrées à Bastia et qui, aujourd’hui, par incompréhension et manque de dialogue, commencent à avoir plus de difficultés à le faire.
- La bataille électorale bastiaise va se focaliser sur le duel Jean Zuccarelli-Gilles Simeoni, au détriment de la droite. N’aurez-vous pas un peu de mal à exister ?
- Non. Je suis très confiant sur ce point-là. En 2001, Pierre Chiarelli a créé la surprise. En 2008, Gilles Simeoni a créé une autre surprise. En 2014, je serai la nouvelle surprise !
Propos recueillis par Nicole MARI