
L'hôpital de Bonifacio est en proie à des tensions entre ses organisations syndicales et sa direction. L'ARS doit jouer un rôle de médiateur.
Le STC en juillet, la CFE-CGC en novembre, et maintenant la CFDT en février. En six mois, les trois organisations syndicales de l’hôpital de Bonifacio auront donc déposé tour à tour un préavis de grève. C’est d’abord le STC, syndicat majoritaire, qui entendait notamment protester au coeur de l’été contre le management de la cadre supérieure de santé. En réaction, les cadres de santé s’étaient syndiqués sous la bannière CFE-CGC, faisant valoir à leur tour leur droit de grève début novembre, ce qui avait déclenché la visite le 14 novembre à Bonifacio, de la directrice de l’ARS, Marie-Hélène Lecenne. Celle-ci avait rencontré chacune des organisations syndicales et face à une situation de dissensions profondes, s’était engagée à diligenter une inspection dans les mois à venir.
Mais trois mois plus tard, les conclusions de l’inspection se font toujours attendre, ce qui a convaincu la CFDT de déposer un préavis de grève pour le jeudi 27 février. « Face au silence de l’ARS et aux blocages institutionnels que cela engendre, nous avons décidé de prendre nos responsabilités », s’en explique le syndicat minoritaire de l’hôpital, qui réclame le déploiement de la mission d’inspection ARS sur site « sous quinzaine ».
Les autres syndicats ne suivent pas la CFDT
Dans l’incapacité à trouver une sortie de crise commune, la CFDT, le STC et la CFE-CGC étaient au moins tombés d’accord sur un point en novembre : cette inspection de l’ARS s’impose. Mais aujourd’hui, si la CFDT choisit de brandir le préavis de grève, la CFE-CGC et le STC préfèrent rester dans l’attente. Le déclenchement de l’inspection avait convaincu la CFE-CGC de suspendre son mouvement de grève en novembre, mais prévenait : « Nous attendons le rapport d’inspection et le plan d’action au plus tard le lundi 13 janvier, faute de quoi nous nous mobiliserons de nouveau. » Mais en ce 17 février, il n’était plus question de mobilisation : « Conscient de la complexité de la situation et soucieux de la qualité de soins apportés aux patients, nous souhaitant faire preuve de responsabilité en laissant à l’ARS le temps nécessaire pour mener à bien son inspection », réagissent les cadres de l'hôpital dans un communiqué, tout en précisant : « Sans conclusions rapides et tangibles de cette inspection, nous nous réservons le droit de déposer un nouveau préavis de grève et de demander l’intervention de l’Inspection générale des affaires sociales. » De son côté, le STC confirme qu’elle ne s’associe pas non plus au préavis de grève de la CFDT : « J’ai eu l’ARS au téléphone vendredi, quand j’ai pris connaissance de ce préavis, expose Antoine-Pierre Culioli, le délégué syndical du STC. Je leur ait dit que nous restions dans l’attente des conclusions de l’inspection. Il y a beaucoup de sujets à traiter, il vaut mieux le faire sereinement, sans conflit, même si nous reconnaissons que la venue de l’ARS dans le cadre de l’inspection aurait pu se faire plus rapidement. »
Pas d'infos sur la visite d'inspection
Quant au directeur de l’hôpital, Nicolas Ballarin, il avait reçu l’ordre par l’ARS de s’en tenir à la gestion des affaires courantes le temps de l’inspection. « On a envoyé à l’ARS une centaine de documents pour commencer l’inspection sur pièces, mais on n’a pas eu de retour sur les pièces transmises », constatait-il ce lundi. Joint dans la matinée, le service communication de l’ARS se veut rassurant : « L’inspection a bien été diligentée, mais elle est faite en deux temps. Sur pièces, dans un premier temps, et le rapport sera rendu dans les jours prochains. » La visite sur site constituera « le deuxième temps » de l’inspection. Et pour l’heure, l’ARS n’est pas en mesure de dire quand cette visite aura lieu.
Mais trois mois plus tard, les conclusions de l’inspection se font toujours attendre, ce qui a convaincu la CFDT de déposer un préavis de grève pour le jeudi 27 février. « Face au silence de l’ARS et aux blocages institutionnels que cela engendre, nous avons décidé de prendre nos responsabilités », s’en explique le syndicat minoritaire de l’hôpital, qui réclame le déploiement de la mission d’inspection ARS sur site « sous quinzaine ».
Les autres syndicats ne suivent pas la CFDT
Dans l’incapacité à trouver une sortie de crise commune, la CFDT, le STC et la CFE-CGC étaient au moins tombés d’accord sur un point en novembre : cette inspection de l’ARS s’impose. Mais aujourd’hui, si la CFDT choisit de brandir le préavis de grève, la CFE-CGC et le STC préfèrent rester dans l’attente. Le déclenchement de l’inspection avait convaincu la CFE-CGC de suspendre son mouvement de grève en novembre, mais prévenait : « Nous attendons le rapport d’inspection et le plan d’action au plus tard le lundi 13 janvier, faute de quoi nous nous mobiliserons de nouveau. » Mais en ce 17 février, il n’était plus question de mobilisation : « Conscient de la complexité de la situation et soucieux de la qualité de soins apportés aux patients, nous souhaitant faire preuve de responsabilité en laissant à l’ARS le temps nécessaire pour mener à bien son inspection », réagissent les cadres de l'hôpital dans un communiqué, tout en précisant : « Sans conclusions rapides et tangibles de cette inspection, nous nous réservons le droit de déposer un nouveau préavis de grève et de demander l’intervention de l’Inspection générale des affaires sociales. » De son côté, le STC confirme qu’elle ne s’associe pas non plus au préavis de grève de la CFDT : « J’ai eu l’ARS au téléphone vendredi, quand j’ai pris connaissance de ce préavis, expose Antoine-Pierre Culioli, le délégué syndical du STC. Je leur ait dit que nous restions dans l’attente des conclusions de l’inspection. Il y a beaucoup de sujets à traiter, il vaut mieux le faire sereinement, sans conflit, même si nous reconnaissons que la venue de l’ARS dans le cadre de l’inspection aurait pu se faire plus rapidement. »
Pas d'infos sur la visite d'inspection
Quant au directeur de l’hôpital, Nicolas Ballarin, il avait reçu l’ordre par l’ARS de s’en tenir à la gestion des affaires courantes le temps de l’inspection. « On a envoyé à l’ARS une centaine de documents pour commencer l’inspection sur pièces, mais on n’a pas eu de retour sur les pièces transmises », constatait-il ce lundi. Joint dans la matinée, le service communication de l’ARS se veut rassurant : « L’inspection a bien été diligentée, mais elle est faite en deux temps. Sur pièces, dans un premier temps, et le rapport sera rendu dans les jours prochains. » La visite sur site constituera « le deuxième temps » de l’inspection. Et pour l’heure, l’ARS n’est pas en mesure de dire quand cette visite aura lieu.