Lors du conseil communautaire de la Communauté d'Agglomération de Bastia ce lundi 22 juillet, la révision des tarifs de la taxe de séjour a été approuvée. Ce projet, présenté par Linda Piperi, conseillère communautaire et présidente de l'Office de tourisme intercommunal, prévoit une augmentation des tarifs payés par chaque vacancier dans l'un des 27 hébergements touristiques de l'agglomération. Les recettes générées seront destinées à « abonder le budget de l'Office de tourisme intercommunal et de l'Agence de tourisme de la Corse, chargés de promouvoir le territoire ».
Avec l'accord unanime des professionnels du secteur, la taxe de séjour passera à 1 € pour les hôtels 2 étoiles, 1,50 € pour les hôtels 3 étoiles, et 3 € pour les hôtels 5 étoiles. Ces augmentations restent en deçà du plafond fixé par le gouvernement et permettront de générer 128 844 € supplémentaires, renforçant ainsi les missions de l'Office intercommunal de tourisme.
La nouvelle taxe, applicable dès le 1er janvier 2026, ne concernera que les hôteliers de la Communauté d'agglomération. Linda Piperi a défendu cette augmentation en soulignant que les tarifs actuels, allant de 0,80 € par nuitée pour les hôtels 2 étoiles à 2 € pour les hôtels 5 étoiles, n'ont pas été révisés depuis 2018. « Ces tarifs ne sont plus en adéquation avec les régions limitrophes comme le Cap Corse et Marana Golo », a-t-elle expliqué. Entre 2017 et 2018, la taxe de séjour produisait entre 100 000 € et 200 000 €, contre près de 550 000 € aujourd'hui, reflétant une hausse significative de l'attractivité touristique.
Un accueil favorable et quelques réserves
La révision a été accueillie favorablement par la majorité des conseillers, dont Michel Rossi, maire de Ville di Pietrabugno. « Cette augmentation est raisonnable, mesurée et elle répond à un besoin d'équité par rapport aux territoires voisins », a-t-il affirmé. Cependant, le conseiller d'opposition Julien Morganti a exprimé son opposition, non pas sur le principe de l'augmentation, mais sur ses conséquences financières. Il s'interroge sur l'impact potentiel de cette hausse sur la dotation compensatoire de 600 000 € versée par la CAB à l'Office de tourisme intercommunal de Bastia. « Le sujet, je crois, est le suivant : à terme, quelle va être la relation entre le montant de la taxe de séjour et celui de cette subvention… », a-t-il questionné.
Pourtant le président de la CAB, Louis Pozzo di Borgo, défend le choix : « Nous avons la taxe de séjour la plus basse de Corse, et on nous demande de faire toujours plus avec toujours moins. »