Lundi, quelques heures après les interpellations de huit jeunes militants nationalistes soupçonnés d'appartenir à la GCC, un rassemblement de soutien avait été organisé à Ajaccio (Photo : Michel Luccioni)
Après 96h de garde à vue, cinq personnes interpellées lundi dans le cadre d’une enquête diligentée par le Parquet National Antiterroriste ont été transférées à Paris ce vendredi pour être entendues par un juge antiterroriste. Parmi elles, figurent de très jeunes gens, dont deux mineurs, ce qui n’a pas manqué de provoquer l’ire du mouvement nationaliste.
« En 2023, la déportation existe toujours », a ainsi fustigé Corsica Libera dans un communiqué en arguant : « La police coloniale française transfère ce matin à Paris des mineurs dans le cadre des interpellations de ces dernières heures. Il leur est simplement reproché l’engagement de leur famille au service de la Corse ». Un transfèrement « dans des conditions scandaleuses et au mépris du droit » que la conseillère territoriale du parti, Josepha Giacometti-Piredda a entendu porter dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse à l’occasion de la session de ce vendredi après-midi. « Selon les mots qu’a pu entendre son avocat, le juge va le sermonner alors que ce jeune homme depuis le début de la semaine est interrogé non pas sur des faits qui pourraient lui être reprochés, mais sur ses amitiés, ses opinions, ses idées, ses envies, ses ambitions. Y a-t-il un retour de la police politique ? C’est possible. Est-ce que ce sont des procédés inacceptables au mépris du droit et des droits humains ? C’est une certitude », a-t-elle soufflé en reprenant : « Alors que la France est en train de s’embraser, on a une démonstration de force, l’antiterrorisme vient montrer les muscles en Corse en arrêtant un très jeune garçon, et en le transférant à Paris dans ces conditions. On a besoin d'affirmer une certaine force, on a besoin d'intimider, alors que, j’avais déjà eu l'occasion de le dire au ministre de l'Intérieur, des discussions sont en cours, alors qu’on parle d’un pseudo processus. Je trouve que ça fait beaucoup et souvent de coïncidences, beaucoup et souvent à la veille de rendez-vous politiques, beaucoup et souvent avec certaines méthodes qui tentent un amalgame et une marginalisation, beaucoup et souvent sur la question des opinions politiques ».
« En 2023, la déportation existe toujours », a ainsi fustigé Corsica Libera dans un communiqué en arguant : « La police coloniale française transfère ce matin à Paris des mineurs dans le cadre des interpellations de ces dernières heures. Il leur est simplement reproché l’engagement de leur famille au service de la Corse ». Un transfèrement « dans des conditions scandaleuses et au mépris du droit » que la conseillère territoriale du parti, Josepha Giacometti-Piredda a entendu porter dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse à l’occasion de la session de ce vendredi après-midi. « Selon les mots qu’a pu entendre son avocat, le juge va le sermonner alors que ce jeune homme depuis le début de la semaine est interrogé non pas sur des faits qui pourraient lui être reprochés, mais sur ses amitiés, ses opinions, ses idées, ses envies, ses ambitions. Y a-t-il un retour de la police politique ? C’est possible. Est-ce que ce sont des procédés inacceptables au mépris du droit et des droits humains ? C’est une certitude », a-t-elle soufflé en reprenant : « Alors que la France est en train de s’embraser, on a une démonstration de force, l’antiterrorisme vient montrer les muscles en Corse en arrêtant un très jeune garçon, et en le transférant à Paris dans ces conditions. On a besoin d'affirmer une certaine force, on a besoin d'intimider, alors que, j’avais déjà eu l'occasion de le dire au ministre de l'Intérieur, des discussions sont en cours, alors qu’on parle d’un pseudo processus. Je trouve que ça fait beaucoup et souvent de coïncidences, beaucoup et souvent à la veille de rendez-vous politiques, beaucoup et souvent avec certaines méthodes qui tentent un amalgame et une marginalisation, beaucoup et souvent sur la question des opinions politiques ».
" On ne construit pas la paix en prenant des enfants de Corse en otage "
Dans la même ligne, Core in Fronte a également dénoncé « une mesure disproportionnée de déportation (qui) va à l’encontre des principes du droit français ». « Elle est dans le droit fil de l’ordre colonial français des sinistres Morand et Choiseul », a sifflé le parti indépendantiste en sommant Gérald Darmanin « d'arrêter son double discours ». « On ne construit pas la paix en prenant des enfants de Corse en otage », a-t-il martelé en affirmant : « Aucune véritable négociation politique d'avenir pour la Corse ne pourra intervenir, tant que celle-ci sera soumise à la constante menace de la répression policière et judiciaire. Nous le disons clairement : Pour Core in Fronte, toute venue de Gerald Darmanin, en Corse, dans les jours à venir, avec des jeunes emprisonnés est inconcevable ».
« Il est clair que certains à Paris ne veulent ni la paix ni une solution politique », a pour sa part déploré le parti Femu a Corsica en rappelant que ces faits interviennent « à quelques jours d’une session très importante pour l’avenir de la Corse ». « Nous constatons qu'une fois de plus, alors que la Corse aspire à s'engager sur la voie de la paix et de la résolution du conflit, des jeunes mineurs sont interpellés et transférés à Paris dans des conditions juridiques scandaleuses, et font l'objet de poursuites judiciaires disproportionnées », a encore regretté le mouvement autonomiste.
Enfin, le PNC s’est également insurgé « contre le traitement subi » par ces jeunes nationalistes en soulignant que ces derniers « ne doivent pas être assimilés à des terroristes, punis aussi lourdement, alors que des discussions sont en cours pour aboutir à une véritable solution politique ». « Nous demandons, comme tant d’autres, leur libération immédiate et le retour durable d’une situation d’apaisement », a fait valoir le parti.
« Il est clair que certains à Paris ne veulent ni la paix ni une solution politique », a pour sa part déploré le parti Femu a Corsica en rappelant que ces faits interviennent « à quelques jours d’une session très importante pour l’avenir de la Corse ». « Nous constatons qu'une fois de plus, alors que la Corse aspire à s'engager sur la voie de la paix et de la résolution du conflit, des jeunes mineurs sont interpellés et transférés à Paris dans des conditions juridiques scandaleuses, et font l'objet de poursuites judiciaires disproportionnées », a encore regretté le mouvement autonomiste.
Enfin, le PNC s’est également insurgé « contre le traitement subi » par ces jeunes nationalistes en soulignant que ces derniers « ne doivent pas être assimilés à des terroristes, punis aussi lourdement, alors que des discussions sont en cours pour aboutir à une véritable solution politique ». « Nous demandons, comme tant d’autres, leur libération immédiate et le retour durable d’une situation d’apaisement », a fait valoir le parti.