Benoite Martelli, élue balanine du groupe Corse Social Démocrate à l'Assemblée de Corse.
Plus de 200 emplois supprimés d’ici à 2015 en Corse ! Déjà 50 contrats à durée indéterminée (CDI) et 94 contrats à durée déterminée (CDD) passés à la trappe. 58 autres CDD en cours de l’être. Une Délégation de service public (DSP) arrachée à prix d’or et dont le renouvellement est hypothétique. Des comptoirs menacés de fermeture et des salariés inquiets. Avec l’application du plan de restructuration Transform 2015, lancé en 2012 pour un retour à la rentabilité fin 2014, le désengagement progressif du groupe Air France-KLM se confirme chaque jour un peu plus. Dans le cadre de la DSP votée en 2012, la compagnie s’est, aussi, engagée à rationaliser l’organisation de ses escales corses et à améliorer leur rentabilité. L’idée, d’adapter les méthodes de travail en fonction des saisons et du volume d’activité, est loin d’avoir l’assentiment des salariés insulaires dont la mobilisation ne faiblit pas. Après l’épisode des Indignés, qui a fini par aboutir à la condamnation d’Air France, et les conflits sociaux à Ajaccio et à Bastia, c’est au tour de l’escale calvaise de plonger dans la tourmente.
Des drames humains
Depuis le 26 avril dernier, les agents du comptoir de l’aéroport Sainte Catherine redoutent les conséquences de Transform 2015, qui plombe leur avenir. Sept emplois, quatre à temps plein et trois à temps partiel, sont menacés. Se faisant le relais des inquiétudes des citoyens, salariés et acteurs économiques touchés par cette affaire, l’élue balanine, Benoite Martelli, a attiré l’attention de ses collègues « sur les drames humains et sociaux qu’un tel événement provoque et nous impose d’agir ». Elle tire la sonnette d’alarme sur « la souffrance morale des employés », le comptoir ayant été amputé de quatre temps plein et du départ non remplacé de son responsable, depuis 2012. « Les salariés se trouvent en situation d’autogestion, dépourvus d’encadrement, livrés à eux-mêmes. Situation ubuesque et indigne d’une telle compagnie ! La gravité est telle que le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail s’apprête à diligenter une enquête ».
Des pertes économiques
Pour l’élue du groupe Corse Social Démocrate, le désengagement social de la compagnie est « en incohérence avec la réalité de l’activité, qui est exponentielle en Corse. Le nombre de personnel proposé par la compagnie est insuffisant au regard des besoins induits par l’activité aéroportuaire ». Elle insiste, également, sur les pertes économiques locales qui en résulteraient. « Les vecteurs du tourisme, tels que les moyens de transports permettant la desserte, en l’occurrence aérienne, de la région revêtent un caractère vital pour la Balagne ». Et s’alarme de la fermeture potentielle de l’escale : « A travers ce plan de restructuration, il apparaît fondé de se questionner sur l’avenir à court terme, après 2015, de la desserte de Calvi par la compagnie aérienne Air France-KLM qui ne s’est toujours pas positionnée concernant la DSP et ne le fera certainement pas ».
Des pertes économiques
En l’absence du président de l’Office des transports, Paul-Marie Bartoli, le président de l’Exécutif, Paul Giacobbi, met les choses au point. Rappelant d’abord que « l’escale Air France en Corse ne concerne que deux plateformes : Ajaccio et Bastia », il explique que Calvi est un cas particulier par la présence d’un comptoir commercial. « J’ai rencontré hier le président d’Air France avec qui j’ai discuté. Dans le cadre de la restructuration, il y aura diminution du nombre des agents Air France». Il s’engage néanmoins à défendre le comptoir calvais, dans la mesure de ses moyens : « J’insisterai pour le maintien des agents à Calvi où l’intérêt et le trafic sont importants. Nous avons été généreux pour le bord à bord dans la DSP, or le remplissage est insuffisant alors que les vols sur Paris sont pleins d’un bout de l’année à l’autre ». Et prévient : Nous payons 10 millions € par an pour permettre à cette compagnie de rester en Corse. Cette aide très importante, que nous apportons dans le cadre de la DSP, ne pourra pas être maintenue indéfiniment. Il faudra renégocier ».
Affaire à suivre…
N.M.
Des drames humains
Depuis le 26 avril dernier, les agents du comptoir de l’aéroport Sainte Catherine redoutent les conséquences de Transform 2015, qui plombe leur avenir. Sept emplois, quatre à temps plein et trois à temps partiel, sont menacés. Se faisant le relais des inquiétudes des citoyens, salariés et acteurs économiques touchés par cette affaire, l’élue balanine, Benoite Martelli, a attiré l’attention de ses collègues « sur les drames humains et sociaux qu’un tel événement provoque et nous impose d’agir ». Elle tire la sonnette d’alarme sur « la souffrance morale des employés », le comptoir ayant été amputé de quatre temps plein et du départ non remplacé de son responsable, depuis 2012. « Les salariés se trouvent en situation d’autogestion, dépourvus d’encadrement, livrés à eux-mêmes. Situation ubuesque et indigne d’une telle compagnie ! La gravité est telle que le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail s’apprête à diligenter une enquête ».
Des pertes économiques
Pour l’élue du groupe Corse Social Démocrate, le désengagement social de la compagnie est « en incohérence avec la réalité de l’activité, qui est exponentielle en Corse. Le nombre de personnel proposé par la compagnie est insuffisant au regard des besoins induits par l’activité aéroportuaire ». Elle insiste, également, sur les pertes économiques locales qui en résulteraient. « Les vecteurs du tourisme, tels que les moyens de transports permettant la desserte, en l’occurrence aérienne, de la région revêtent un caractère vital pour la Balagne ». Et s’alarme de la fermeture potentielle de l’escale : « A travers ce plan de restructuration, il apparaît fondé de se questionner sur l’avenir à court terme, après 2015, de la desserte de Calvi par la compagnie aérienne Air France-KLM qui ne s’est toujours pas positionnée concernant la DSP et ne le fera certainement pas ».
Des pertes économiques
En l’absence du président de l’Office des transports, Paul-Marie Bartoli, le président de l’Exécutif, Paul Giacobbi, met les choses au point. Rappelant d’abord que « l’escale Air France en Corse ne concerne que deux plateformes : Ajaccio et Bastia », il explique que Calvi est un cas particulier par la présence d’un comptoir commercial. « J’ai rencontré hier le président d’Air France avec qui j’ai discuté. Dans le cadre de la restructuration, il y aura diminution du nombre des agents Air France». Il s’engage néanmoins à défendre le comptoir calvais, dans la mesure de ses moyens : « J’insisterai pour le maintien des agents à Calvi où l’intérêt et le trafic sont importants. Nous avons été généreux pour le bord à bord dans la DSP, or le remplissage est insuffisant alors que les vols sur Paris sont pleins d’un bout de l’année à l’autre ». Et prévient : Nous payons 10 millions € par an pour permettre à cette compagnie de rester en Corse. Cette aide très importante, que nous apportons dans le cadre de la DSP, ne pourra pas être maintenue indéfiniment. Il faudra renégocier ».
Affaire à suivre…
N.M.