Entre rencontres débats ...
Un des débats des Scontri (crédits photo : Petru Paulu Gori)
Elle est en lutte cette part de la jeunesse corse. Et plus que jamais après la victoire aux territoriales, le 13 décembre dernier, de la liste d'union nationaliste "Pè a Corsica". C'est donc dans une conjoncture pour le moins positive que se sont déroulés ces Scontri 2016 avec plusieurs centaines de participants entre les rencontres de l'après midi et les concerts du soir. Le titre de l'un des débats proposés avait d'ailleurs pour titre " Victoire du 13 décembre: analyse des perspectives", on notait la présence de Petr'Antò Tomasi et Lauda Guidicelli, nouvellement élus à la CTC sur la liste nationaliste. "C'est le débat qui a remporté le plus de succès, commente Anna Maria Graziani, trésorière de la Ghjuventù Independentista. D'autres rencontres organisées au sein de l'amphithéâtre Ettori de la faculté de droit, portaient également sur la Catalogne, sur le concept d'une université de corse émancipée ou encore, sur la situation au Moyen Orient. "Nous avions des également des invités venus de Catalogne, du Pays Basque, de Sardaigne, de Palestine ou encore un invité Kurde", poursuit la trésorière du syndicat. Des horizons divers donc pour une pluralité des opinions. Une recette qui marche si l'on en juge l'affluence notamment sous le chapiteau dressé sur le campus Grossetti.
... et concerts
Le groupe Cuscenza avec sur scène des militants de la GI (Photo :D.S)
""Nous notons une hausse de fréquentation... Sur les trois soirs de concert ce sont plus de 2 000 personnes qui sont venues applaudir les différents groupes insulaires présents", rappelle Anna Maria Graziani. En effet, les formations insulaires ont répondu positivement et en masse à l'invitation de la Ghjuventù Independentista : Corsica Sound, Doria Ousset, I Chjami Aghjalesi, Diana di l'Alba ou encore Vitalba. Pas moins de 14 formations ont pris place sur la scène de ces Scontri. Parmi eux, le jeune groupe "Cuscenza", composé en majorité d'étudiants de la faculté et dont la prestation a remporté un franc succès ce jeudi soir.
L'édition 2017 déjà dans les tuyaux
Une trentaine de militants de la GI a participé à l'organisation de cet évènement. "Chacun fait un petit quelque chose pour aider" explique la trésorière de la GI. A peine, une édition terminée nous travaillons déjà sur la suivante".
Le vendredi 4 mars, c'est à Bastia que la Ghjuventù independentista donne rendez vous pour une soirée organisée au bar le Pénalty.
Le vendredi 4 mars, c'est à Bastia que la Ghjuventù independentista donne rendez vous pour une soirée organisée au bar le Pénalty.
3 questions à Paul Salort, président de Ghjuventù Independentista
- Pourriez vous rappeler le concept des Scontri ?
- Le but est de partager notre expérience d'indépendantistes avec les militants d'autres pays. Nous sommes dans une démarche de partage, de solidarité et d'engagement militant mais aussi dans une optique festive puisque nous organisons ces soirées sous chapiteau. Ces rencontres, avec des militants venus d'ailleurs, nous enrichissent mutuellement et nous avons de très nombreux points communs, dont, bien sûr, la lutte pour l'indépendance nationale. Tous ces militants des délégations venues de l'extérieur sont déterminés, concentrés, avec une réelle volonté d'ouverture. Nous avons passé de belles journées ensemble.
- Est ce que la victoire des nationalistes du 13 décembre dernier mais aussi celle de la Ghjuventù Independentista aux élections générales de l'université en janvier ont participé à la réussite de ces Scontri ?
- Je pense que si la GI bénéficie d'un nouveau souffle c'est depuis avril dernier avec la grève de la faim initiée dans la citadelle de Corte. Ensuite, il est certain que ces victoires permettent une montée en puissance, nous sommes dans une dynamique positive à tous les niveaux. Pourtant, pour les Scontri cela s'annonçait compliqué car deux tiers des étudiants étaient en vacances cette semaine mais cela s'est finalement bien passé, on a même amélioré l'affluence.
- Quel est votre état d'esprit à la suite des évènements du match Bastia-Reims?
- Nous pensons qu'il faut continuer la mobilisation pour Maxime Beux mais aussi pour Rémy Di Caro. Nous allons d'ailleurs reverser une partie des recettes des Scontri à ces deux étudiants ainsi qu'à leur famille. Rémy s'apprête à passer cinq mois de sa vie en prison à Borgu et cela est inconcevable pour nous.
- Le but est de partager notre expérience d'indépendantistes avec les militants d'autres pays. Nous sommes dans une démarche de partage, de solidarité et d'engagement militant mais aussi dans une optique festive puisque nous organisons ces soirées sous chapiteau. Ces rencontres, avec des militants venus d'ailleurs, nous enrichissent mutuellement et nous avons de très nombreux points communs, dont, bien sûr, la lutte pour l'indépendance nationale. Tous ces militants des délégations venues de l'extérieur sont déterminés, concentrés, avec une réelle volonté d'ouverture. Nous avons passé de belles journées ensemble.
- Est ce que la victoire des nationalistes du 13 décembre dernier mais aussi celle de la Ghjuventù Independentista aux élections générales de l'université en janvier ont participé à la réussite de ces Scontri ?
- Je pense que si la GI bénéficie d'un nouveau souffle c'est depuis avril dernier avec la grève de la faim initiée dans la citadelle de Corte. Ensuite, il est certain que ces victoires permettent une montée en puissance, nous sommes dans une dynamique positive à tous les niveaux. Pourtant, pour les Scontri cela s'annonçait compliqué car deux tiers des étudiants étaient en vacances cette semaine mais cela s'est finalement bien passé, on a même amélioré l'affluence.
- Quel est votre état d'esprit à la suite des évènements du match Bastia-Reims?
- Nous pensons qu'il faut continuer la mobilisation pour Maxime Beux mais aussi pour Rémy Di Caro. Nous allons d'ailleurs reverser une partie des recettes des Scontri à ces deux étudiants ainsi qu'à leur famille. Rémy s'apprête à passer cinq mois de sa vie en prison à Borgu et cela est inconcevable pour nous.