C’est une nouvelle formation qui vient directement répondre aux besoins dans le secteur de la santé sur l’île. Ce jeudi, à l’occasion de l’ultime session de l’Assemblée de Corse de l’année, la conseillère exécutive en charge de l’éducation et de la formation, Antonia Luciani, a présenté un rapport relatif à l’ouverture du diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale au lycée Fesch d’Ajaccio dès la rentrée de septembre 2025. De niveau Bac + 3, celui-ci permettra à ses diplômés d’exercer le métier de manipulateur d’électro radiologie médicale.
« Dans le cadre de ses compétences, la Collectivité de Corse arrête chaque année les mesures d’ouverture, de fermeture ou d’adaptation des capacités d’accueil des différentes sections des collèges et lycées au titre de rentrées scolaires », a-t-elle rappelé en préambule en déroulant : « Nous avons travaillé avec Bianca Fazi sur l’ouverture de formations dans le domaine de la santé. À ce titre, une demande a été adressée par le lycée Fesch d’Aiacciu pour approuver l’ouverture du diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale, de radiologie thérapeutique à compter de la rentrée 2025 ».
Comme de nombreux métiers de la santé, la profession de manipulateur en électro radiologie médicale est en effet en tension en France, faute de suffisamment de personnes formées dans ce secteur. Suite à un travail effectué avec l’Agence Régionale de Santé, la conseillère exécutive estime ainsi qu’il manquerait « aujourd’hui entre 80 et 90 professionnels manquants en maitère de recrutement sur les 10 prochaines années ». « C’est la raison pour laquelle il nous est apparu fondamental de proposer une formation qui répond à la fois à un besoin immédiat de professionnels sur le territoire, mais aussi à offrir des perspectives d’emplois et à éviter à nos étudiants de se déplacer hors de Corse pour obtenir ce diplôme », explique-t-elle en insistant sur une ouverture de ce diplôme à Ajaccio qui fait donc sens.
12 étudiants dès septembre prochain
« Nous avons réalisé de nombreuses réunions qui réunissaient les professionnels du secteur privés et publics, l’Université de Corse, le rectorat, le lycée Fesch, l’ARS, ainsi que la direction générale adjointe en charge de la formation professionnelle, de l’enseignement, de l’éducation et la recherche de la CdC pour mettre en œuvre les travaux préparatoires et sécuriser le projet. Ce qui est prévu c’est une cohorte de 12 étudiants attendus dès la rentrée 2025 pour une formation de plus de 4000 heures dont la moitié en stage in situ avec des lieux d’apprentissage répartis sur l’ensemble du territoire corse », dévoile Antonia Luciani en glissant qu’il pourra aussi être proposé à « court terme la formation par voie d’alternance qui est très attendue par les professionnels de santé ».
Si la mise en œuvre opérationnelle du diplôme nécessitera « un effort financier pour les travaux de rénovation et d’aménagement » estimé à 240 000 euros pour la CdC, l’Éducation nationale prendra de son côté à sa charge le coût de trois intervenants pour un coût avoisinant les 200 000 euros par an.
Rappelant par ailleurs l’engagement de l’Exécutif pour essayer de redynamiser les métiers de la santé, tout en offrant des perspectives d’avenir aux jeunes Corses, la conseillère exécutive pointera l’ouverture prochaine « de la formation IBODE pour les infirmières et infirmiers de bloc qui sont obligés de partir sur le continent aujourd’hui, qui serait à Bastia et qui permettrait de monter en compétences y compris dans le cadre de plus général de l’ouverture du CHU ». « Pour nous, tout cela vient répondre à une problématique de maillage du territoire, mais aussi de répondre à des besoins immédiats de professionnels de santé qui ont recours soit à des impossibilités de recrutement soit à des recrutement extérieurs et donc de la volonté de donner des perspectives à la jeunesse corse », insistera-t-elle.
« Un acte politique majeur »
Derrière elle, le conseiller territorial de Fà Populu Inseme, Jean-Marc Borri, lui-même professionnel de santé, dira accueillir « avec beaucoup d’enthousiasme l’ouverture de cette formation diplomante ». « Cette concrétisation traduit de la part de notre collectivité la faculté d’adaptation et d’anticipation nécessaire pour répondre à des besoins d’offres de soins importants qui sont ou vont être les nôtres dans un avenir proche », relèvera-t-il en visant le vieillissement de la population qui nécessite de développer le domaine de la santé.« La situation de pénurie de professionnels est telle qu’elle a engendré l’apparition de mercenaires de la santé qui mettent leurs compétences et qualités au service du plus offrant, ce qui dans le contexte économique actuel est à l’opposé du modèle vertueux dont ont besoin les établissements publics en particulier », déplorera-t-il en se félicitant du « choix fort que fait la CdC en matière d’investissement dans l’enseignement des métiers de la santé », faisant notamment référence à l’augmentation du nombre d’étudiants dans les deux IFSI de l’île, de l’aide attribuée aux étudiants en kinésithérapie, ou de l’ouverture d’une formation d’aide soignants à Sartène. « C’est un acte politique majeur qui témoigne d’une volonté ferme et déterminée d’améliorer notre système de santé dans l’intérêt de la population », appuiera-t-il.
Sur les bancs d’Un Soffiu Novu, Santa Duval dira pour sa part espérer que cette formation puisse produire la main d’œuvre nécessaire pour étoffer le maillage en imagerie sur le territoire, et notamment dans le Sartenais Valinco. Enfin, Saveriu Luciani, tout comme Jean-Martin Mondoloni s’inquiéteront de l’hébergement des jeunes étudiants non ajacciens qui voudraient profiter de cette formation. Si le conseiller territorial d’Avanzemu invitera à la réflexion sur la possibilité de créer un internat, le leader d’Un Soffiu Novu regrettera de son côté que cette formation soit dispensée à Ajaccio, et non à Corte. Le rapport sera toutefois adopté à l’unanimité.
« Dans le cadre de ses compétences, la Collectivité de Corse arrête chaque année les mesures d’ouverture, de fermeture ou d’adaptation des capacités d’accueil des différentes sections des collèges et lycées au titre de rentrées scolaires », a-t-elle rappelé en préambule en déroulant : « Nous avons travaillé avec Bianca Fazi sur l’ouverture de formations dans le domaine de la santé. À ce titre, une demande a été adressée par le lycée Fesch d’Aiacciu pour approuver l’ouverture du diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale, de radiologie thérapeutique à compter de la rentrée 2025 ».
Comme de nombreux métiers de la santé, la profession de manipulateur en électro radiologie médicale est en effet en tension en France, faute de suffisamment de personnes formées dans ce secteur. Suite à un travail effectué avec l’Agence Régionale de Santé, la conseillère exécutive estime ainsi qu’il manquerait « aujourd’hui entre 80 et 90 professionnels manquants en maitère de recrutement sur les 10 prochaines années ». « C’est la raison pour laquelle il nous est apparu fondamental de proposer une formation qui répond à la fois à un besoin immédiat de professionnels sur le territoire, mais aussi à offrir des perspectives d’emplois et à éviter à nos étudiants de se déplacer hors de Corse pour obtenir ce diplôme », explique-t-elle en insistant sur une ouverture de ce diplôme à Ajaccio qui fait donc sens.
12 étudiants dès septembre prochain
« Nous avons réalisé de nombreuses réunions qui réunissaient les professionnels du secteur privés et publics, l’Université de Corse, le rectorat, le lycée Fesch, l’ARS, ainsi que la direction générale adjointe en charge de la formation professionnelle, de l’enseignement, de l’éducation et la recherche de la CdC pour mettre en œuvre les travaux préparatoires et sécuriser le projet. Ce qui est prévu c’est une cohorte de 12 étudiants attendus dès la rentrée 2025 pour une formation de plus de 4000 heures dont la moitié en stage in situ avec des lieux d’apprentissage répartis sur l’ensemble du territoire corse », dévoile Antonia Luciani en glissant qu’il pourra aussi être proposé à « court terme la formation par voie d’alternance qui est très attendue par les professionnels de santé ».
Si la mise en œuvre opérationnelle du diplôme nécessitera « un effort financier pour les travaux de rénovation et d’aménagement » estimé à 240 000 euros pour la CdC, l’Éducation nationale prendra de son côté à sa charge le coût de trois intervenants pour un coût avoisinant les 200 000 euros par an.
Rappelant par ailleurs l’engagement de l’Exécutif pour essayer de redynamiser les métiers de la santé, tout en offrant des perspectives d’avenir aux jeunes Corses, la conseillère exécutive pointera l’ouverture prochaine « de la formation IBODE pour les infirmières et infirmiers de bloc qui sont obligés de partir sur le continent aujourd’hui, qui serait à Bastia et qui permettrait de monter en compétences y compris dans le cadre de plus général de l’ouverture du CHU ». « Pour nous, tout cela vient répondre à une problématique de maillage du territoire, mais aussi de répondre à des besoins immédiats de professionnels de santé qui ont recours soit à des impossibilités de recrutement soit à des recrutement extérieurs et donc de la volonté de donner des perspectives à la jeunesse corse », insistera-t-elle.
« Un acte politique majeur »
Derrière elle, le conseiller territorial de Fà Populu Inseme, Jean-Marc Borri, lui-même professionnel de santé, dira accueillir « avec beaucoup d’enthousiasme l’ouverture de cette formation diplomante ». « Cette concrétisation traduit de la part de notre collectivité la faculté d’adaptation et d’anticipation nécessaire pour répondre à des besoins d’offres de soins importants qui sont ou vont être les nôtres dans un avenir proche », relèvera-t-il en visant le vieillissement de la population qui nécessite de développer le domaine de la santé.« La situation de pénurie de professionnels est telle qu’elle a engendré l’apparition de mercenaires de la santé qui mettent leurs compétences et qualités au service du plus offrant, ce qui dans le contexte économique actuel est à l’opposé du modèle vertueux dont ont besoin les établissements publics en particulier », déplorera-t-il en se félicitant du « choix fort que fait la CdC en matière d’investissement dans l’enseignement des métiers de la santé », faisant notamment référence à l’augmentation du nombre d’étudiants dans les deux IFSI de l’île, de l’aide attribuée aux étudiants en kinésithérapie, ou de l’ouverture d’une formation d’aide soignants à Sartène. « C’est un acte politique majeur qui témoigne d’une volonté ferme et déterminée d’améliorer notre système de santé dans l’intérêt de la population », appuiera-t-il.
Sur les bancs d’Un Soffiu Novu, Santa Duval dira pour sa part espérer que cette formation puisse produire la main d’œuvre nécessaire pour étoffer le maillage en imagerie sur le territoire, et notamment dans le Sartenais Valinco. Enfin, Saveriu Luciani, tout comme Jean-Martin Mondoloni s’inquiéteront de l’hébergement des jeunes étudiants non ajacciens qui voudraient profiter de cette formation. Si le conseiller territorial d’Avanzemu invitera à la réflexion sur la possibilité de créer un internat, le leader d’Un Soffiu Novu regrettera de son côté que cette formation soit dispensée à Ajaccio, et non à Corte. Le rapport sera toutefois adopté à l’unanimité.