En réalité, le Sphinx-colibri est totalement inoffensif essentiellement préoccupé à sucer le nectar des fleurs avec sa longue trompe qu’il enroule et déroule au cours de ses visites stationnaires. Il ne s’arrête jamais marquant juste un temps d’arrêt très bref pour butiner en vol d’où son nom de Sphinx colibri.
Son côté énigmatique, on ne le voit jamais posé, joue sur l’imaginaire populaire qui l’a affublé d’un nombre incroyable de sobriquets. Probablement, le lépidoptère (papillon) le plus dénommé avec près d’une trentaine de sobriquets.
Macroglosse (langue longue et grosse), Fleuze-bouquet dans l’Aube pour son activité autour des massifs fleuris, Saint-esprit pour son apparition soudaine et mystérieuse dans le lyonnais puis Porcelaine, Pomparelle dans le sud-ouest, Moro-sphinx, Sphinx moineau, Sphinx du caille-lait, Bec d’oiseau, Langue-d’ivrogne, Mouche-folle, Papillon-bourdon, Queue de-carpe ou de pigeon, Epervier… (Source pour les noms : La Hulotte)
Chez nous, on le surnomme souvent « U Sant’Antonu » qui, parait-il, apporte la Bonne-nouvelle son autre désignation.
A cause de son extrême mobilité, il est difficile à photographier. Il faut le mitrailler sans cesse pour obtenir quelques clichés qui le dévoilent dans toute son originalité. En voici quelques-uns réalisés en plein vol, en quête de nectar sur la sauge arbustive.
Simon Dominati