Tous les matins, Automne, Hiver, Printemps et début d'Eté, le conducteur épouse les courbes sinueuses de l'asphalte, négociant prudemment les virages, repérant peut être les difficultés d'un itinéraire qu'il devra emprunter quelques dizaines de minutes plus tard, le bus chargé d'enfants encore légèrement endormis.
Et pourtant, lorsqu'il arrive en avance sur son horaire, le pilote de l'imposant véhicule ne peut que s'émerveiller d'une nature qui s'éveille à peine. Garé sur le bord de la chaussée, l'homme, dont la sensibilité ne s'est pas émoussée au fil de ses périples, du promontoire naturel qui l'accueille, prend le temps de la contemplation. Celle d'un Astre brillant de mille feux qui semble peiner à s'extirper des ténèbres, se séparant comme à regret du gris perlé d'une mer calme.
A ce moment précis, les cieux se colorent de lueurs étranges, baignant dans le rose espoir de la lueur du jour. Bientôt les ombres disparaîtront et avec elles mille personnages effrayants animés par le bruissement de branches dépourvues de feuilles. Un hiver bien froid sans lequel le spectacle qui s'offre aux yeux du chauffeur n'aurait pas le même cachet.
L'homme est un passionné. Passionné d'images, épris de beauté, dans un monde qui par trop d'occasions peut paraître rude et sournois. Il doit saisir cet instant fugace de pure beauté dans l'œil de son appareil. Une pression sur le bouton et le tableau, figé, d'une magnifique matinée d'hiver s'incruste en millions de pixels dans un fichier informatique intégré. Satisfait, comme s'il avait capturé dans cette boite technologique un peu de cette émotion ressentie, il remonte dans son bus, lui qui aurait tant aimé continuer à faire partager à d'assidus lecteurs sa passion de la photographie.
Et pourtant, lorsqu'il arrive en avance sur son horaire, le pilote de l'imposant véhicule ne peut que s'émerveiller d'une nature qui s'éveille à peine. Garé sur le bord de la chaussée, l'homme, dont la sensibilité ne s'est pas émoussée au fil de ses périples, du promontoire naturel qui l'accueille, prend le temps de la contemplation. Celle d'un Astre brillant de mille feux qui semble peiner à s'extirper des ténèbres, se séparant comme à regret du gris perlé d'une mer calme.
A ce moment précis, les cieux se colorent de lueurs étranges, baignant dans le rose espoir de la lueur du jour. Bientôt les ombres disparaîtront et avec elles mille personnages effrayants animés par le bruissement de branches dépourvues de feuilles. Un hiver bien froid sans lequel le spectacle qui s'offre aux yeux du chauffeur n'aurait pas le même cachet.
L'homme est un passionné. Passionné d'images, épris de beauté, dans un monde qui par trop d'occasions peut paraître rude et sournois. Il doit saisir cet instant fugace de pure beauté dans l'œil de son appareil. Une pression sur le bouton et le tableau, figé, d'une magnifique matinée d'hiver s'incruste en millions de pixels dans un fichier informatique intégré. Satisfait, comme s'il avait capturé dans cette boite technologique un peu de cette émotion ressentie, il remonte dans son bus, lui qui aurait tant aimé continuer à faire partager à d'assidus lecteurs sa passion de la photographie.