« Il y a la loi et les enseignants de bonne qualité. Mais il y a la pratique et à ce niveau, on ne peut pas jeter la pierre à l’enseignant qui se sent un peu perdu, bien au contraire. Il sera appelé à changer ce qu’il faut dans la scolarisation pour que l’enfant autiste y trouve son compte. Il y a des formations et dans ce domaine, il semble que ça avance. Il faut l’espérer et si ce n’est pas encore totalement satisfaisant nous ferons en sorte que les choses aillent mieux au fil des mois et des années car cette petite révolution, nous souhaitons la faire. »
Michel Barat, le recteur de la Corse est formel et il semble que ce sujet lui tient à cœur. Il l’a encore dit mercredi au cours de la signature de la convention avec les responsables de l’Association « Espoir Autisme Corse » en présence de l’Inspectrice d’Académie de la Haute-Corse.
Une convention bienvenue
Cette rencontre a d’ailleurs été l’occasion pour Michel Barat de faire un point complet sur la politique académique en matière de scolarisation des élèves porteurs d’autisme. La création d’une classe spécialisée en maternelle, en partenariat avec le secteur médico-social, sous le double pilotage de l’Agence Régionale de Santé et l’Education nationale constitue déjà une avancée du 3e plan autisme qui sera mis en place dès la rentrée prochaine.
Cette convention arrive à point nommé pour mieux signifier les avancées dans ce domaine de la scolarisation mais pas seulement. Les responsables de l’association basée à Corte ont unanimement apprécié cette évolution du dossier, ce qui a fait dire à Jean-Baptise de Nobili, le président de l’association : « Ce que nous obtenons aujourd’hui, nous l’avions demandé il y a des années. A l’époque, nous passion pour des originaux. Mais tout arrive et aujourd’hui, nous sommes arrivés à faire le mieux possible. Nous sommes particulièrement contents de voir ce qui était une utopie hier, devenir une réalité. »
Ce partenariat semble à présent bien en place et c’est une bonne chose (il y a un enfant sur cent qui connaît des problèmes autistes), ce qui rendra le travail de l’enseignant plus facile dans la mesure où ce dernier est conscient de la tâche qui l’attend et peut de ce fait protéger l’enfant afin d’obtenir des résultats.
« Nous allons essayer de progresser et de trouver une voie utile et bienfaisante. L’ouverture d’une classe à la rentrée prochaine nous donnera raison. Il y a une trentaine d’enseignants aujourd’hui, il y en aura une centaine en 2015 » a précisé le recteur de la Corse.
D’autant que la mise en place d’un partenariat Education Nationale - ARS apportera toutes les garanties pour l’enfant autiste à l’école.
« C’est avec un réel plaisir que nous procédons aujourd’hui à la signature de cette convention » a conclu Michel Barat.
J.F.