Le tag retrouvé sur la mairie d'Afa
Selon une source proche, c'est la première fois qu'un incendie criminel signé du GCC (en référence au groupe Ghjuventù Clandestina Corsa, soit Jeunesse clandestine corse) est commis sur le continent.
Une enquête a été ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat) pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme et de destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste", a précisé la source judiciaire. Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (Sdat).
Ce mardi un homme a été placé en garde à vue a souligné la source proche du dossier.
Plusieurs attends en Corse
La Corse connaît actuellement une recrudescence d'incendies criminels et d'explosions visant principalement des résidences secondaires, le plus souvent assortis de tags nationalistes.
Le Front de libération nationale corse (FLNC) a revendiqué le 1er août dans un communiqué seize attentats notamment contre des résidences. Ce communiqué fait l'objet d'une enquête du Pnat pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme".
Selon une seconde source judiciaire en août, 50 enquêtes "en lien avec des incendies criminels ou faits de destruction de diverses natures" en Corse ont été ouvertes par le Pnat depuis le début de l'année. Il y en avait eu 22 en 2022, trois en 2021 et quatre en 2020.
Le pôle antiterroriste du tribunal de Paris était chargé, à la même date, de quatorze informations judiciaires en lien avec le terrorisme corse, avait-elle précisé.
L'une de ces instructions porte sur le mouvement GCC, qui avait annoncé sa création début février et revendiqué des destructions de maisons. Au moins cinq personnes sont mises en examen dans ce dossier.