Le premier est l’un des acteurs majeurs du processus d’autonomie de la Corse. Le second est fermement opposé à cette perspective d’évolution institutionnelle. Entre le député sortant de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud et candidat du Partitu di a Nazione Corsa (PNC), Paul-André Colombani, et son challenger, François Filoni, candidat du Rassemblement National (RN) et délégué régional du parti, les divergences sont nombreuses. Et leur vision de l’avenir de l’île et des réponses à apporter aux principales problématiques du quotidien des Corses sont souvent diamétralement opposées.
Comment faciliter l’accès au logement ?
En ce qui concerne l’accès au logement, l’un des maux les plus prégnants en Corse, s’il est élu, François Filoni veut favoriser « l’enracinement » et pour ce faire travailler autour des droits de succession. « Je veux déposer une proposition de loi pour permettre une exonération des droits de succession jusqu’à 300 000 euros », annonce-t-il. Pour Paul-André Colombani, la solution passe avant tout par l’autonomie. « Toutes les mesures à droit constant ont été épuisées », pose-t-il en déroulant : « S’il n’y a pas un statut de résidence comme il était prévu dans le processus de Beauvau, nous n’y arriverons pas ». Dans ce droit fil, il souligne que le « statut de résidence est une dérogation au droit européen qui existe déjà dans plusieurs régions d’Europe », à l’instar de la province de Bolzano en Italie où, depuis 2018, tout acheteur potentiel doit pouvoir justifier d’une résidence de minimum 5 ans sur place. « Quand le droit européen qui autorise la libre circulation créée des inégalités sur certains territoires, on a le droit d’y déroger », soutient le député sortant alors que François Filoni estime pour sa part qu’un tel statut est « contraire au traité de Maastricht ».
Comment répondre à la crise ?
Pour redonner du pouvoir d’achat aux Corses, François Filoni souhaite « baisser la TVA sur les produits de première nécessité » ainsi que sur le prix de l’essence, malgré la directive européenne qui ne permet pas la mise en place d’un taux réduit sur les carburants. Il affirme d’ailleurs avoir travaillé sur une proposition de loi en ce sens qui « devait être étudiée le 8 juillet » et faire « baisser immédiatement de 20 cts le prix des carburants dans toute la Corse ». Une « aberration » pour Paul-André Colombani. « Cela ne ferait qu’enrichir les monopoles déjà présents sur place », explique-t-il en ajoutant : « Nous avons déjà un différentiel en matière de TVA, et malgré cela l’essence est toujours plus chère en Corse ». Pour sa part, il propose de « traiter le prix de l’essence en appliquant le décret Lurel ». « C’est un simple décret à prendre par le Gouvernement », assure-t-il.
Continuer le travail entrepris par le député sortant, ou changer de braquet ?
Dimanche dernier, François Filoni a devancé Paul-André Colombani de plus de 3000 voix. Il assure aux électeurs qu’il serait le meilleur choix pour occuper le fauteuil de député de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud. « Tous ceux qui se sont engagés jusqu’à présent ont failli. Les nationalistes ont promis la corsisation et des modes de production locale. Aujourd’hui il n’y a rien. En 9 ans tout s’est aggravé en Corse », estime-t-il.
De son côté, le député sortant défend son bilan : « Je suis un député qui a été très actif, qui a porté des projets concrets pour les Corses notamment la proposition de loi pour la création d’un CHU en Corse qui a été mon grand combat ces deux dernières années et qui a été adoptée à l’unanimité - moins les voix du Rassemblement National- en commission des affaires sociales », indique-t-il en ajoutant : « Je me suis aussi battu pour la saisine des avoirs criminels, pour la maternité de Porto-Vecchio et j’ai défendu le pouvoir d’achat et les retraites avec mon groupe LIOT ».
En ce qui concerne l’accès au logement, l’un des maux les plus prégnants en Corse, s’il est élu, François Filoni veut favoriser « l’enracinement » et pour ce faire travailler autour des droits de succession. « Je veux déposer une proposition de loi pour permettre une exonération des droits de succession jusqu’à 300 000 euros », annonce-t-il. Pour Paul-André Colombani, la solution passe avant tout par l’autonomie. « Toutes les mesures à droit constant ont été épuisées », pose-t-il en déroulant : « S’il n’y a pas un statut de résidence comme il était prévu dans le processus de Beauvau, nous n’y arriverons pas ». Dans ce droit fil, il souligne que le « statut de résidence est une dérogation au droit européen qui existe déjà dans plusieurs régions d’Europe », à l’instar de la province de Bolzano en Italie où, depuis 2018, tout acheteur potentiel doit pouvoir justifier d’une résidence de minimum 5 ans sur place. « Quand le droit européen qui autorise la libre circulation créée des inégalités sur certains territoires, on a le droit d’y déroger », soutient le député sortant alors que François Filoni estime pour sa part qu’un tel statut est « contraire au traité de Maastricht ».
Comment répondre à la crise ?
Pour redonner du pouvoir d’achat aux Corses, François Filoni souhaite « baisser la TVA sur les produits de première nécessité » ainsi que sur le prix de l’essence, malgré la directive européenne qui ne permet pas la mise en place d’un taux réduit sur les carburants. Il affirme d’ailleurs avoir travaillé sur une proposition de loi en ce sens qui « devait être étudiée le 8 juillet » et faire « baisser immédiatement de 20 cts le prix des carburants dans toute la Corse ». Une « aberration » pour Paul-André Colombani. « Cela ne ferait qu’enrichir les monopoles déjà présents sur place », explique-t-il en ajoutant : « Nous avons déjà un différentiel en matière de TVA, et malgré cela l’essence est toujours plus chère en Corse ». Pour sa part, il propose de « traiter le prix de l’essence en appliquant le décret Lurel ». « C’est un simple décret à prendre par le Gouvernement », assure-t-il.
Continuer le travail entrepris par le député sortant, ou changer de braquet ?
Dimanche dernier, François Filoni a devancé Paul-André Colombani de plus de 3000 voix. Il assure aux électeurs qu’il serait le meilleur choix pour occuper le fauteuil de député de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud. « Tous ceux qui se sont engagés jusqu’à présent ont failli. Les nationalistes ont promis la corsisation et des modes de production locale. Aujourd’hui il n’y a rien. En 9 ans tout s’est aggravé en Corse », estime-t-il.
De son côté, le député sortant défend son bilan : « Je suis un député qui a été très actif, qui a porté des projets concrets pour les Corses notamment la proposition de loi pour la création d’un CHU en Corse qui a été mon grand combat ces deux dernières années et qui a été adoptée à l’unanimité - moins les voix du Rassemblement National- en commission des affaires sociales », indique-t-il en ajoutant : « Je me suis aussi battu pour la saisine des avoirs criminels, pour la maternité de Porto-Vecchio et j’ai défendu le pouvoir d’achat et les retraites avec mon groupe LIOT ».