Valérie Franceschi, conseillère territoriale du groupe Rassembler pour la Corse et adjointe au maire d’Aleria.
- Que reprochez-vous au projet de la CTC concernant le site d’Aleria ?
- Ce que nous propose cette nouvelle convention de la CTC est un projet fait à-minima par rapport à ce qui existait dans la précédente mandature. Nous avions, auparavant, un ambitieux projet tripartite avec trois entités, trois collectivités locales qui œuvraient ensemble : la CTC pour le site archéologique, le Conseil général pour le fort de Matra et le musée et la commune d’Aléria pour le hameau où sont situés le site et le musée. L’Exécutif, aujourd’hui, ne nous propose plus qu’un partenariat sommaire, à savoir la rénovation du fort de Matra, une billetterie commune entre le musée et le site, un aménagement de la maison Rossi et un déplacement des services administratifs. De plus, nous, commune d’Aleria, avons complètement disparu du projet !
- C’est-à-dire ?
- Nous ne sommes plus du tout associés ! Nous n’avons jamais été conviés aux réunions du Comité de pilotage depuis 2012. Nous n’en faisons plus partie ! Nous sommes exclus de l’aménagement du fort dans lequel nous étions partie prenante ! Nous n’avons plus de voix au chapitre ! Des aménagements nous avaient été promis ! Aujourd’hui, en leur absence, la commune est obligée de se substituer à ces aménagements. Les toilettes de tout le site sont des toilettes communales. L’électricité n’est pas encore installée ! Aucun aménagement pour accéder au site n’a été réalisé, les voies sont communales. J’ai interpelé le président de l’Exécutif sur le fait que nous aurions aimé faire partie de cette convention et pouvoir avoir droit au chapitre, étant donné que nous sommes vraiment partie prenante.
- Quelle a été sa réponse ?
- Elle a été très évasive, disant que cela lui semblait être une évidence. Il a reconnu que le projet était, peut-être, à minima, mais que la suite viendrait.
- Estimez-vous que le potentiel du musée et du site n’est pas utilisé au mieux ?
- Absolument ! Aujourd’hui, il n’y a pas d’audio-guides. La muséographie est obsolète. Il n’y a aucune visibilité sur le site, très peu de signalétique, pas de mise en scène… Des pièces d’archéologie de très grande valeur sont entreposées dans le sous-sol et n’ont jamais été exposées. Ce site est, en termes de datation et d’archéologie, unique en Corse ! Quand on voit ce qui peut être réalisé sur des sites de moindre importance, nous sommes très déçus !
- Qu’auriez-vous souhaité ?
- On pourrait faire beaucoup mieux. Ne serait-ce que permettre au public de se déplacer dans ce site et d’accéder plus facilement au musée et au hameau. Les principales doléances, qui remontent de l’Office du tourisme, concernent le site et le musée d’Aleria ! On pourrait, dans cet espace, se déplacer et avoir accès à des connaissances que l’on n’a pas aujourd’hui. Il y a une seule guide-interprète qui ne pratique pas toutes les langues. L’Exécutif nous dit qu’il va tenter une étude pour savoir si les audio-guides présentent un intérêt ! Aujourd’hui, on ne peut plus se poser la question de l’intérêt des audio-guides en langue étrangère, d’une signalétique ou d’une mise en place d’un parcours initiatique ! L’intérêt est évident !
- Pensez-vous que votre éviction est politique, vu l’opposition résolue du maire d’Aleria à l’Exécutif en place ?
- On peut se questionner quand on voit ce qui a, encore, été accordé, aujourd’hui, au site de Montlaur à Bonifacio où beaucoup de choses ont déjà été faites ! Je suis très contente de ce qui est donné pour restaurer la chapelle de Montlaur. La Corse a des sites exceptionnels et tous ces sites ont besoin d’être soutenus. Mais, on peut se poser la question : pourquoi le site d’Aleria est l’enfant pauvre de la CTC ! Il accueille, quand même, 35 000 visiteurs par an ! Un fort, en plaine, c’est exceptionnel ! Et, pourtant, ce site souffre d’abandon !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Ce que nous propose cette nouvelle convention de la CTC est un projet fait à-minima par rapport à ce qui existait dans la précédente mandature. Nous avions, auparavant, un ambitieux projet tripartite avec trois entités, trois collectivités locales qui œuvraient ensemble : la CTC pour le site archéologique, le Conseil général pour le fort de Matra et le musée et la commune d’Aléria pour le hameau où sont situés le site et le musée. L’Exécutif, aujourd’hui, ne nous propose plus qu’un partenariat sommaire, à savoir la rénovation du fort de Matra, une billetterie commune entre le musée et le site, un aménagement de la maison Rossi et un déplacement des services administratifs. De plus, nous, commune d’Aleria, avons complètement disparu du projet !
- C’est-à-dire ?
- Nous ne sommes plus du tout associés ! Nous n’avons jamais été conviés aux réunions du Comité de pilotage depuis 2012. Nous n’en faisons plus partie ! Nous sommes exclus de l’aménagement du fort dans lequel nous étions partie prenante ! Nous n’avons plus de voix au chapitre ! Des aménagements nous avaient été promis ! Aujourd’hui, en leur absence, la commune est obligée de se substituer à ces aménagements. Les toilettes de tout le site sont des toilettes communales. L’électricité n’est pas encore installée ! Aucun aménagement pour accéder au site n’a été réalisé, les voies sont communales. J’ai interpelé le président de l’Exécutif sur le fait que nous aurions aimé faire partie de cette convention et pouvoir avoir droit au chapitre, étant donné que nous sommes vraiment partie prenante.
- Quelle a été sa réponse ?
- Elle a été très évasive, disant que cela lui semblait être une évidence. Il a reconnu que le projet était, peut-être, à minima, mais que la suite viendrait.
- Estimez-vous que le potentiel du musée et du site n’est pas utilisé au mieux ?
- Absolument ! Aujourd’hui, il n’y a pas d’audio-guides. La muséographie est obsolète. Il n’y a aucune visibilité sur le site, très peu de signalétique, pas de mise en scène… Des pièces d’archéologie de très grande valeur sont entreposées dans le sous-sol et n’ont jamais été exposées. Ce site est, en termes de datation et d’archéologie, unique en Corse ! Quand on voit ce qui peut être réalisé sur des sites de moindre importance, nous sommes très déçus !
- Qu’auriez-vous souhaité ?
- On pourrait faire beaucoup mieux. Ne serait-ce que permettre au public de se déplacer dans ce site et d’accéder plus facilement au musée et au hameau. Les principales doléances, qui remontent de l’Office du tourisme, concernent le site et le musée d’Aleria ! On pourrait, dans cet espace, se déplacer et avoir accès à des connaissances que l’on n’a pas aujourd’hui. Il y a une seule guide-interprète qui ne pratique pas toutes les langues. L’Exécutif nous dit qu’il va tenter une étude pour savoir si les audio-guides présentent un intérêt ! Aujourd’hui, on ne peut plus se poser la question de l’intérêt des audio-guides en langue étrangère, d’une signalétique ou d’une mise en place d’un parcours initiatique ! L’intérêt est évident !
- Pensez-vous que votre éviction est politique, vu l’opposition résolue du maire d’Aleria à l’Exécutif en place ?
- On peut se questionner quand on voit ce qui a, encore, été accordé, aujourd’hui, au site de Montlaur à Bonifacio où beaucoup de choses ont déjà été faites ! Je suis très contente de ce qui est donné pour restaurer la chapelle de Montlaur. La Corse a des sites exceptionnels et tous ces sites ont besoin d’être soutenus. Mais, on peut se poser la question : pourquoi le site d’Aleria est l’enfant pauvre de la CTC ! Il accueille, quand même, 35 000 visiteurs par an ! Un fort, en plaine, c’est exceptionnel ! Et, pourtant, ce site souffre d’abandon !
Propos recueillis par Nicole MARI.