288 magasins Casino ont déjà été cédés. Un accord qui ne concerne pas les supermarchés et hypermarchés corses. De quoi susciter une vive inquiétude chez les quelques 1300 salariés du groupe Codim 2.
C’est l’un des dossiers les plus épineux de ce début d’année. En proie à une dette abyssale de 6 milliards d’euros, le groupe Casino a été placé en procédure de sauvegarde accélérée en octobre. Dans ce cadre, le 24 janvier dernier, la vente de 288 de ses magasins à Auchan, Intermarché et Carrefour a été actée. Une étape décisive pour la suite qui ne concerne cependant pas les 19 magasins corses. De quoi susciter une vive inquiétude chez les quelques 1300 salariés insulaires. Face à la menace de casse sociale, Core in Fronte a souhaité profiter de la session de l’Assemblée de Corse de ce vendredi pour porter une motion de soutien aux employés du groupe en Corse. Un texte auquel s’est associé l’ensemble des groupes présents dans l’hémicycle, ainsi que le non-inscrit Pierre Ghionga et la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis.
"Nous serons très vigilants sur les conditions de reprise"
« En Corse, c’est le groupe Codim 2 qui gère les établissements Casino, à savoir quatre hypermarchés, neuf supermarchés, deux drives et trois cash », a rappelé la conseillère territoriale Core in Fronte Serena Battestini lors de la présentation de la motion. Pointant des « tractations qui ont lieu en ce moment », elle a averti : « Nous avons appris qu’il y avait une volonté pour les repreneurs d’exclure le magasin de Mezzavia, la micro région accueillant un nombre bien trop important de mètres carrés de grandes surfaces. Le risque qui pèse sur ces emplois est la conséquence indirecte de choix politiques passés. Nous déplorons la situation et soutenons pleinement les salariés de Casino de Corse ». En relais, Louis Pozzo di Borgo, pour Fà Populu Inseme, a souligné qu’au-delà des salariés du groupe Codim 2, ce sont aussi les emplois des petits commerces qui sont dans les galeries qui sont également menacés. Il a également évoqué l’importance de Casino pour les circuits courts, en notant que le groupe est celui « qui joue le plus le jeu de l’agriculture et des produits corses ». « Nous sommes aujourd’hui sur une brèche. Nous serons très vigilants sur les conditions de reprise, notamment face au danger de voir un monopole s’installer ici », a pour sa part glissé Saveriu Luciani d’Avanzemu tandis que la conseillère territoriale Un Soffiu Novu Marie-Thérèse Mariotti a martelé : « Nous suivrons avec attention ce qui va se passer ».
" Il n’y aucune remise en cause des emplois et avantages salariaux à l’ordre du jour"
De son côté, le président de l’Agence de Développement Économique de la Corse (Adec), Alex Vinciguerra, a affirmé que ce sujet « préoccupe » l’Exécutif « depuis plusieurs semaines ». Au point qu’il a demandé une communication au groupe Casino, quant à la stratégie qu’il compte adopter vis-à-vis du groupe Codim dont il a la propriété exclusive. « Ce qu’on peut tirer comme enseignement de cette communication c’est que dans l’urgence le groupe Codim 2 reste dans le périmètre du groupe Casino qui possède toujours les 6400 enseignes de petites et moyennes surfaces comme les Monoprix, les Franprix et les Spar. Aujourd’hui, il n’y aucune remise en cause des emplois et avantages salariaux à l’ordre du jour. Par ailleurs, il y a une volonté de ne pas vendre le groupe Codim 2 à la découpe », a-t-il dévoilé en posant cependant : « Il faut toutefois se souvenir que l’objectif du groupe Casino c’est de vendre la totalité des supermarchés et hypermarchés, y compris la totalité du groupe Codim 2. Nous sommes donc soulagés dans l’immédiat, mais restons très vigilants à ce qui va arriver ». Dans l’attente que le groupe Codim 2 soit donc fixé sur son sort, la motion a été adoptée à l’unanimité.
"Nous serons très vigilants sur les conditions de reprise"
« En Corse, c’est le groupe Codim 2 qui gère les établissements Casino, à savoir quatre hypermarchés, neuf supermarchés, deux drives et trois cash », a rappelé la conseillère territoriale Core in Fronte Serena Battestini lors de la présentation de la motion. Pointant des « tractations qui ont lieu en ce moment », elle a averti : « Nous avons appris qu’il y avait une volonté pour les repreneurs d’exclure le magasin de Mezzavia, la micro région accueillant un nombre bien trop important de mètres carrés de grandes surfaces. Le risque qui pèse sur ces emplois est la conséquence indirecte de choix politiques passés. Nous déplorons la situation et soutenons pleinement les salariés de Casino de Corse ». En relais, Louis Pozzo di Borgo, pour Fà Populu Inseme, a souligné qu’au-delà des salariés du groupe Codim 2, ce sont aussi les emplois des petits commerces qui sont dans les galeries qui sont également menacés. Il a également évoqué l’importance de Casino pour les circuits courts, en notant que le groupe est celui « qui joue le plus le jeu de l’agriculture et des produits corses ». « Nous sommes aujourd’hui sur une brèche. Nous serons très vigilants sur les conditions de reprise, notamment face au danger de voir un monopole s’installer ici », a pour sa part glissé Saveriu Luciani d’Avanzemu tandis que la conseillère territoriale Un Soffiu Novu Marie-Thérèse Mariotti a martelé : « Nous suivrons avec attention ce qui va se passer ».
" Il n’y aucune remise en cause des emplois et avantages salariaux à l’ordre du jour"
De son côté, le président de l’Agence de Développement Économique de la Corse (Adec), Alex Vinciguerra, a affirmé que ce sujet « préoccupe » l’Exécutif « depuis plusieurs semaines ». Au point qu’il a demandé une communication au groupe Casino, quant à la stratégie qu’il compte adopter vis-à-vis du groupe Codim dont il a la propriété exclusive. « Ce qu’on peut tirer comme enseignement de cette communication c’est que dans l’urgence le groupe Codim 2 reste dans le périmètre du groupe Casino qui possède toujours les 6400 enseignes de petites et moyennes surfaces comme les Monoprix, les Franprix et les Spar. Aujourd’hui, il n’y aucune remise en cause des emplois et avantages salariaux à l’ordre du jour. Par ailleurs, il y a une volonté de ne pas vendre le groupe Codim 2 à la découpe », a-t-il dévoilé en posant cependant : « Il faut toutefois se souvenir que l’objectif du groupe Casino c’est de vendre la totalité des supermarchés et hypermarchés, y compris la totalité du groupe Codim 2. Nous sommes donc soulagés dans l’immédiat, mais restons très vigilants à ce qui va arriver ». Dans l’attente que le groupe Codim 2 soit donc fixé sur son sort, la motion a été adoptée à l’unanimité.