La ministre du commerce extérieur Nicole Bricq, le président de l'ADEC Jean Zuccarelli et le Préfet Christophe Mirmand, lors de la conférence de presse qui s'est tenue vendredi à la Préfecture d'Ajaccio. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
« L’identité, la territorialité : la Corse est partout dans leur offre commerciale » a affirmé la ministre du commerce extérieur Nicole Bricq, à propos des entreprises qu’elle a pu visiter durant son séjour de 48 heures en Corse, jeudi et vendredi. Insistant sur le fait que toutes ces entreprises, du secteur de l’aéronautique avec Corse Composite Aéronautique, au secteur alimentaire avec Corsica Gastronomia, en passant par la cosmétique et Corsica Cosmetica, « ont fait de leur identité Corse et de leur territoire une force à l’exportation », la ministre a précisé que « en Corse, mes messages rencontrent la réalité du terrain ».
La conquête du marché national : un objectif important pour les entreprises insulaires
La Corse est la 19è région visitée par Nicole Bricq et la ministre n’a pas manqué de noter les nombreuses spécifités des entreprises Corses, mais également les difficultés particulières rencontrées par les entrepreneurs insulaires. Que ce soit pour les exportations vers l’étranger, mais également, pour l’enjeu du marché vers le continent. « J’ai bien compris que la conquête nationale était déjà pour la Corse un objectif important ».
Ecoutez la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, évoquer le bilan de sa rencontre avec les entrepreneurs insulaires
La conquête du marché national : un objectif important pour les entreprises insulaires
La Corse est la 19è région visitée par Nicole Bricq et la ministre n’a pas manqué de noter les nombreuses spécifités des entreprises Corses, mais également les difficultés particulières rencontrées par les entrepreneurs insulaires. Que ce soit pour les exportations vers l’étranger, mais également, pour l’enjeu du marché vers le continent. « J’ai bien compris que la conquête nationale était déjà pour la Corse un objectif important ».
Ecoutez la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, évoquer le bilan de sa rencontre avec les entrepreneurs insulaires
Interview de Nicole Bricq.mp3 (3.85 Mo)
La conférence de presse de la ministre Nicole Bricq vendredi à Ajaccio. (Photos : Yannis-Christophe Garcia)
Une antenne locale de la Banque Publique d’Investissement bientôt en Corse
Concernant le volet des mesures d’aide de l’état français aux entreprises corses qui souhaitent se développer vers le marché international, la ministre Nicole Bricq a rappelé l’engagement des collectivités (régionales et territoriales) dans cet accompagnement mais également celui de l’Etat, via la Banque Publique d’Investissement (BPI) qui aura bientôt sa déclinaison locale en Corse.
Dans notre île, ce sont 5 entreprises (236 au niveau national), représentant 1%, qui ont été aidées par la BPI dans leurs démarches, particulièrement pour consolider leurs capitaux. A noter également que, le montant des exportations pour la Corse est passé de 17 millions d'euros en 2007 (chiffres de la Douane) à 50 millions d'euros en 2012 (avec un pic à 67 millions d'euros en 2011). Ce chiffre a donc été multiplié par trois par rapport à celui de 2007 et augmente de presque 40% entre 2009 et 2010.
Concernant les dotations financières consacrées par la Collectivité Territoriale de Corse au dispositif Cors'Export, pour la période située entre 2009 et 2013, celle-ci a débloqué plus de 2,8 millions d'euros en aides directes et indirectes (665 345 euros en 2009, 598 216 euros en 2010, 645 987 euros en 2011, 443 252 euros en 2012 et 500 959 euros pour l'année 2013).
Ecoutez également le Président de l’Agence de Développement économique de la Corse, Jean Zuccarelli, détailler les aides apportées aux entreprises et évoquer les nouvelles pistes de travail après la visite de la ministre Nicole Bricq
Interview de Jean Zuccarelli.mp3 (4.24 Mo)
Un déficit d’image subi par les entrepreneurs corses…
Enfin, la ministre du commerce extérieur a évoqué les difficultés particulières que rencontrent parfois les entreprises corses dans leurs démarches auprès des financeurs. Des financeurs qui expriment souvent un sentiment de défiance envers la crédibilité des chefs d’entreprises insulaires. Victimes d’une réputation toute faite ?
Comme ce chef d’entreprise corse, qui, après avoir réussi à passer les nombreuses difficultés règlementaires, était parvenu à obtenir des fonds européens pour son projet. Ironie du système, c’est un financeur français qui a demandé des contrôles supplémentaires avant la décision d’octroyer des fonds…
Face à cette situation, Nicole Bricq prône l’affirmation de l’identité et la « confiance en soi » qui peuvent achever « de convaincre les banquiers ».
La solution n’est peut-être pas si simple. Mais elle se trouve sans doute à mi-chemin entre la capacité financière des entreprises corses à davantage se professionnaliser et s’industrialiser pour parvenir à sortir d’un marché Corso-Corse, et la crédibilité que les financeurs daigneront bien, ou pas, leur octroyer…
Yannis-Christophe GARCIA
Enfin, la ministre du commerce extérieur a évoqué les difficultés particulières que rencontrent parfois les entreprises corses dans leurs démarches auprès des financeurs. Des financeurs qui expriment souvent un sentiment de défiance envers la crédibilité des chefs d’entreprises insulaires. Victimes d’une réputation toute faite ?
Comme ce chef d’entreprise corse, qui, après avoir réussi à passer les nombreuses difficultés règlementaires, était parvenu à obtenir des fonds européens pour son projet. Ironie du système, c’est un financeur français qui a demandé des contrôles supplémentaires avant la décision d’octroyer des fonds…
Face à cette situation, Nicole Bricq prône l’affirmation de l’identité et la « confiance en soi » qui peuvent achever « de convaincre les banquiers ».
La solution n’est peut-être pas si simple. Mais elle se trouve sans doute à mi-chemin entre la capacité financière des entreprises corses à davantage se professionnaliser et s’industrialiser pour parvenir à sortir d’un marché Corso-Corse, et la crédibilité que les financeurs daigneront bien, ou pas, leur octroyer…
Yannis-Christophe GARCIA