La Corse s’enfonce dans un climat de violence inquiétant. C’est le constat dressé par Femu a Corsica, qui dans un communiqué publié le 12 janvier, appelle au sursaut collectif. « La recrudescence des actes criminels et violents fait peser sur notre société un climat de pression et d’angoisse insupportable », déplore le mouvement nationaliste.
Trois nouveaux épisodes violents en début d’année
Cette prise de parole intervient alors que l’île est à nouveau secouée par une série « d’actes violents » en ce début d’année. Le contexte était déjà tendu après l’assassinat du Lamparo fin décembre, qui avait provoqué une vague d’indignation et suscité des appels au réveil de la société corse. Dix jours à peine après le passage à la nouvelle année, un nouvel assassinat et deux incendies criminels sont venus assombrir le climat.
« En deux jours, trois épisodes violents ont frappé la Corse » note le parti. Un assassinat d’abord, suivi de deux incendies criminels, l’un visant des installations touristiques à Zonza et l’autre, un établissement emblématique du centre-ville de Bastia. « Ce qui vient de se passer montre qu’il est indispensable de poursuivre, amplifier et concrétiser les appels au sursaut collectif », insiste Femu a Corsica.
Le parti de la majorité territoriale adresse ses condoléances aux proches de la personne assassinée et exprime son soutien au maire de Zonza, Nicolas Cucchi, dont trois chalets situés dans un camping ont été détruits par un incendie d’origine criminelle. « Li purtemu u nostru sustegnu fraternu », précise le communiqué.
Autre cible de la violence : « Le Café de la Paix », commerce historique de Bastia entièrement ravagé par les flammes dans la nuit de samedi à dimanche. Femu a Corsica exprime là aussi sa solidarité envers les gérants de l’établissement, « deux jeunes corses travailleurs et honnêtes », ainsi qu’envers leurs familles et les salariés impactés.
Appel à une mobilisation collective
Face à ce climat délétère, Femu a Corsica réaffirme son attachement à une Corse fondée sur « le travail, la probité et la paix ». « A Corsica chè no bramemu hè quella di u travagliu, di a prubità è di a pace », martèle le mouvement, qui se dit déterminé à s’engager dans toute initiative visant à rompre avec la logique de la violence.
Dans cette optique, le parti annonce qu’il prendra contact dès aujourd’hui avec « l’ensemble des forces politiques, associatives et syndicales » pour proposer une mobilisation collective. L’objectif : construire une réponse commune et engager un processus de concertation autour d’un thème central, celui de la paix et de la sécurité.
Demande d’une session urgente à l’Assemblée de Corse
En parallèle, Femu a Corsica appelle à une réunion d’urgence de l’Assemblée de Corse, qui devra se pencher sur les propositions à mettre en œuvre pour lutter contre les dérives mafieuses. « Nous demandons que la session consacrée à l’examen des propositions faites pour lutter contre les dérives mafieuses se tienne au plus vite », insiste le mouvement, estimant qu’il est temps d’acter « une volonté commune de faire prévaloir les logiques de vie et de démocratie ».
𝐕𝐔𝐋𝐄𝐌𝐔 𝐂𝐀𝐌𝐏𝐀̀ 𝐄̀ 𝐓𝐑𝐀𝐕𝐀𝐆𝐋𝐈𝐀̀ 𝐈𝐍 𝐏𝐀𝐂𝐄
La recrudescence des actes criminels et violents fait peser sur notre société un climat de pression et d’angoisse insupportable.
Le drame du Lamparo a suscité de multiples prises de position publiques appelant à… pic.twitter.com/yPUazBDPT2
— Femu a Corsica (@Partitu_FemuAC) January 12, 2025