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Xylella Fastidiosa : Cinq nouveaux cas de plants contaminés, détectés dans le Golfe d’Ajaccio et l’Extrême-Sud


Nicole Mari le Vendredi 31 Juillet 2015 à 23:55

Vendredi matin, lors du Conseil d’administration extraordinaire de l’ODARC perturbé par le Collectif contre la xylella, le Préfet de région a annoncé que cinq nouveaux cas de contamination de polygales à feuilles de myrte ont été détectés chez des particuliers dans quatre communes du Golfe d’Ajaccio, Albitreccia, Bastelicaccia, Peri, Porticcio, et dans la commune de Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio. Aucune autre espèce végétale ne s’est révélée positive. La bactérie incriminée n’est pas celle des Pouilles, mais une souche multiplexe encore à déterminer. Les destructions de plants et les opérations de désinsectisation, qui ont débuté à Propriano et dans une zone de 10 km autour des lieux infectés, se poursuivront ce weekend. Explications, pour Corse Net Infos, du Préfet de région, Christophe Mirmand.



Le préfet de Corse, Christophe Mirmand, et le président de l'ODARC, Jean-Louis Luciani.
Le préfet de Corse, Christophe Mirmand, et le président de l'ODARC, Jean-Louis Luciani.
- Vous avez découvert de nouveaux cas. Quels sont-ils ?
- Jeudi, l’information a été confirmée sur deux cas de polygales infectés à Propriano. Vendredi matin, cinq nouveaux plants de polygales à feuilles de myrte ont été identifiés dans d’autres communes et confirmés porteurs de la bactérie par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Le polygale est la seule espèce végétale sur laquelle a été identifiée la bactérie xylella fastidiosa.
 
- L’épidémie se répand à toute allure. Peut-on craindre une multiplication dans toute la Corse ?
- D’après les témoignages portés à la connaissance de tiers, en particulier d’un certain nombre d’élus qui semblent le signaler soit, à la FREDON (Fédération régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles), soit aux services de l’Etat, il semblerait que les polygales à feuilles de myrte soient repérés, depuis un certain temps, comme connaissant des dessèchements anormaux suspects. On peut penser que cette variété de végétaux est plus particulièrement porteuse de la bactérie qui appartient à la sous-espèce multiplexe, identifiée par les laboratoires de l’ANSES. Cette sous-espèce est différente de la bactérie qui contamine la région des Pouilles en Italie et qui s’attaque, particulièrement, à l’olivier.
 
- Concrètement, quelles actions avez-vous décidé de mettre en œuvre ?
- D’abord, une transparence totale et complète de l’information par les services de l’Etat, tant au niveau local que national. Cela signifie que toutes les confirmations de contamination seront immédiatement portées à la connaissance du grand public et des représentants du monde agricole. A partir du moment où une confirmation de contamination est établie, il faut prendre les mesures prescrites, au niveau européen et au niveau local, par l’arrêté préfectoral du 24 juillet dernier. Ce sont des mesures d’arrachage des végétaux hôtes, c’est pour cela qu’il est important d’identifier la sous-espèce multiplexe. Ensuite, il s’agit, dans un rayon de dix kilomètres autour, d’émettre des restrictions sur la circulation des végétaux susceptibles d’être contaminés par la sous-espèce multiplexe.
 
- Qu’avez-vous répondu aux trois questions posées par le Collectif Xylella, notamment l’embargo total sur les importations de végétaux ?
- Je me suis efforcé d’être le plus complet et le plus transparent possible en démontrant deux choses. D’abord l’antériorité des moyens et des mesures mobilisés par l’Etat depuis 2014, depuis les premiers mois de connaissance du risque pour la Corse et, plus largement, pour tous les territoires vulnérables. Ces mesures ont fait l’objet d’une surveillance par les services dès mars 2014. Un premier arrêté préfectoral a été pris en septembre 2014, apportant des restrictions à l’entrée des végétaux en Corse. Et, ce qui est beaucoup plus significatif, une mesure d’interdiction sur le territoire insulaire de la totalité des végétaux concernés par la liste internationale des 200 espèces vulnérables à la xylella, quelqu’en soit l’origine, qu’il s’agissent de végétaux en provenance du continent ou d’autres régions du monde. Les restrictions à cette mesure sont très limitées et réduites aux seuls professionnels. Elles vont être encore accrues compte tenu de la connaissance que nous avons, aujourd’hui, de la bactérie.
 
- Le Collectif a demandé des moyens massifs de lutte. Que répondez-vous ?
- Le ministre de l’agriculture a confirmé, lors de sa venue, la mobilisation de moyens supplémentaires pour aider les services de l’Etat, la FREDON, les Collectivités à mieux gérer les conséquences de la bactérie.
 
- Acceptez-vous d’associer le Collectif à la cellule de crise, comme il l’a demandé ?
- La cellule de crise se réunit trois fois par jour. Nous sommes en situation de gestion continue depuis le 20 juillet dernier. L’information sera naturellement transmise aux professionnels, aux représentants des filières, aux Chambres d’agriculture, à l’ODARC, à l’Office de l’environnement que je vais associer dans le cadre d’une cellule d’urgence qui se réunira hebdomadairement.
 
- Les membres du Collectif pourront-ils y assister ?
- Les représentants des filières, des Chambres d’agriculture, de l’ODARC, de l’Office de l’environnement le pourront.
 
- Mais pas les représentants du Collectif ?
- Certaines de ces institutions peuvent être, le cas échéant, membres du Collectif.
 
- Vous dénoncez des risques de psychose et de dramatisation excessive, mais les craintes d’une crise majeure ne sont-elles pas fondées ?
- La prudence est de mise. Les craintes sont réelles, mais doivent être fondées sur la connaissance précise d’un phénomène. Nous sommes partis d’une large liste de 200 espèces de végétaux considérés, au niveau mondial, comme vulnérables à la xylella. Depuis, cette liste s’est réduite aux végétaux concernés par la sous-espèce multiplexe, ce qui ressert le spectre des végétaux susceptibles d’être contaminés ou contaminants. Nous devons travailler sur des faits, sur les identifications de contamination. Il est important de garder raison car, quelque soit la légitimité des craintes ou des appréhensions qui sont exprimées par les habitants de l’île, les professionnels en particulier, nous sommes dans une société ouverte, mondialisée, dans laquelle l’information circule très vite, parfois en se déformant. Une information déformée peut avoir des effets très pénalisants.
 
- C’est-à-dire ?
- Pénalisants pour l’exportation des productions végétales corses, notamment les fruits d’été et les clémentines. La xylella ne s’attaque qu’au bois et à la circulation de la sève. Les productions fruitières ne sont pas soumises à des restrictions de sortie sur le continent. Mais, l’effet boomerang, si on continue de diffuser une information erronée ou amplifiée, va faire penser à certains que la situation en Corse serait pire ou hors de contrôle, ce qui est loin d’être le cas ! Nous devons donner une information scientifiquement correcte, totalement transparente, mais certainement pas organiser une psychose et faire peur à la population.
 
- Rien ne permet d’affirmer aujourd’hui qu’il n’y a pas d’autres souches présentes sur d’autres types de végétaux ?
- Bien sûr ! C’est la raison pour laquelle nous continuerons à mettre en œuvre une interdiction d’entrée sur le territoire de la totalité des 200 espèces végétales susceptibles d’être contaminées ou contaminantes. Le but est d’éviter une introduction accidentelle d’une autre souche que la multiplexe. Il faut que les voyageurs privés respectent l’interdiction de l’arrêté préfectoral d’avril 2015 et s’abstiennent d’introduire des végétaux en Corse. La sous-espèce multiplexe est présente dans l’île depuis plusieurs années. Les plants identifiés à Propriano ont été plantés en 2010. Comme on a trouvé les plants du même lot sur plusieurs sites, on peut supposer que ces plants sont arrivés contaminés en Corse.
 
- Le professeur Josy Bové semble dire le contraire et parle d’une contamination foudroyante de moins de trois mois. Qu’en pensez-vous ?
- On a beaucoup de choses encore à apprendre sur cette bactérie. Il semble que la traçabilité, que nous avons entreprise, permet d’établir l’ancienneté de la plantation. La répartition des sites sur laquelle elle a été plantée montre que nous sommes bien, à Propriano, en face de végétaux contaminés à-priori, il y a cinq ans. Nous avons besoin de compléter les informations, en particulier par une mise en culture pour identifier les souches, la traçabilité administrative et la date à laquelle ces végétaux ont été plantés. Le polygale serait, selon les témoignages, porteurs en divers points du territoire de signaux suspects de dessèchement.
 
Propos recueillis par Nicole MARI


La point à la préfecture de Corse

Une nouvelle réunion de la cellule opérationnelle interservices, tenue ce soir en préfecture, a permis de faire le point sur les mesures de lutte contre la bactérie Xylella Fastidiosa, constamment adaptées en fonction des dernières informations épidémiologiques disponibles. 

1) L’enquête épidémiologique avance 
Deux avancées ont été enregistrées : 
- l’identification, annoncée hier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) de la sous-espèce multiplex dans les prélèvements de polygales à feuille de myrte (polygala myrtifolia) positifs à la bactérie recueillis en Corse. Cette sous-espèce diffère totalement de la souche pauca présente en Italie, qui appartient à une sous-espèce différente de la bactérie ;
- la détection ce matin de nouveaux plants de polygales à feuilles de myrte en Corse-du-Sud contaminés par la bactérie Xylella Fastidiosa. 
Ces derniers sont répartis sur différentes communes du département : Albitreccia, Bastelicaccia, Peri, Porticcio et Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio. 

 

L’ensemble des prélèvements effectués sur d’autres végétaux « spécifiés » (sensibles à une ou plusieurs souches de la bactérie au niveau mondial) ou « hôtes » (sensibles à la sous-espèce multiplex de la bactérie identifiée en Corse) restent à ce jour négatifs. 
Les prélèvements continuent cependant de manière intensive. Leurs résultats ne seront pas connus, pour les premiers, avant lundi soir. 
Dans le cadre de l’enquête épidémiologique immédiatement ouverte par la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, aucun lien entre ces nouveaux cas et le fournisseur des premiers végétaux contaminés n’a été établi à ce stade. 

 

2) L’adaptation réglementaire est en cours 
Trois nouveaux arrêtés préfectoraux sont en préparation :  le premier, pris aujourd’hui, adapte les mesures de lutte dans le foyer de Propriano Ce foyer se distingue de par la connaissance de la sous-espèce multiplex de la bactérie ayant atteint les plants de polygales à feuille de myrte infectés. 

Cette connaissance, permet, comme annoncé hier au soir : 
- dans un périmètre de 100 mètres de rayon autour du point d’infection (ou « zone infectée »), de réduire la liste des végétaux à détruire aux seuls végétaux hôtes, c’est-à-dire sensibles à la sous-espèce identifiée de la bactérie, ainsi qu’aux autres végétaux présentant des signes suspects ; 
- dans un périmètre de 10 kilomètres de rayon autour du point d’infection (ou « zone tampon »), de limiter l’interdiction de circulation des végétaux aux seuls végétaux spécifiés, c’est-à-dire reconnus sensibles à toutes les sous-espèces et souches de la bactérie connues dans le monde. Cette mesure, rendue obligatoire par la réglementation européenne, offre une garantie de sécurité supplémentaire contre la propagation de la bactérie. 


Pour mémoire, l’arrêté du 24 juillet 2015 avait, par mesure de précaution et au vu du peu d’informations alors disponibles, pris des mesures particulièrement restrictives, en : 
- prévoyant la destruction de l’ensemble des végétaux spécifiés dans la zone infectée ; 
- et en restreignant la circulation de l’ensemble des végétaux en général dans la zone tampon.  le deuxième arrêté réglementera les nouveaux foyers découverts ce jour 
Cet arrêté prend en compte le fait que la sous-espèce de la bactérie affectant les plants de polygale dans les communes d’Albitreccia, Bastelicaccia, Peri, Porticcio et Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio n’est pas encore connue avec certitude, même s’il paraît probable qu’il s’agisse de la sous-espèce multiplex. 


En conséquence, des mesures similaires à celles mises en place le 24 juillet dernier pour le premier cas de la bactérie Xylella Fastidiosa détecté en Corse à Propriano doivent s’appliquer dans un périmètre de 100 mètres et 10 kilomètres de rayon autour de chacune ces zones d’infection, relativement à : 
- la destruction des végétaux dans la zone infectée 
A titre conservatoire, la destruction de l’ensemble des végétaux spécifiés reste la règle dans 

 

la zone infectée. Celle-ci s’effectuera cependant, dans l’attente de la détermination de la sous-espèce concernée par l’ANSES, de façon progressive en traitant d’abord les végétaux hôtes sensibles à la sous-espèce multiplex, puis les autres espèces spécifiées. 
- la surveillance renforcée et la circulation des végétaux spécifiés dans la zone tampon. le troisième prendra en compte la sensibilité particulière des polygales à feuilles de myrte détectés en Corse 

 

En effet, 21 prélèvements effectués sur des polygales à feuilles de myrte, concernant tous la Corse-du-Sud, et provenant de pépinières a priori différentes, sont revenus positifs à la bactérie Xylella Fastidiosa. 
Ces éléments, matérialisant le danger que ces végétaux sont susceptibles de présenter pour l’environnement, permettent au Préfet de Corse: 
- dans le cadre de l’instruction des dérogations à l’interdiction d’introduction des végétaux spécifiés en Corse, prévue par son arrêté du 30 avril 2015, de refuser toute demande relative au polygale à feuilles de myrte ; 
- d’ordonner, sur la base de l’article L 250-7 du code rural et de la pêche maritime, la destruction de l’ensemble des plans de polygales à feuille de myrte présents en Corse, 
s’appliquant dans un premier temps aux seuls végétaux présentant des symptômes douteux. 
Cette action vise également à encadrer la tendance, remarquée tout récemment chez certains particuliers, de détruire d’initiative des plants de polygale sans contact préalable avec l’administration. 

 Cette pratique, si elle ne suit pas un protocole strict, est potentiellement facteur de dissémination de la maladie, et, parce qu’elle rend tout prélèvement impossible, rend l’enquête épidémiologique plus difficile. 
Il est donc demandé aux personnes concernées de suivre la procédure suivante : 
- signalement aux directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations de Corse-du-Sud et de Haute-Corse (ddcspp-protection-vegetaux@corse-du-sud.gouv.fr ou ddcspp-export@haute-corse.gouv.fr) ; 
- éventuel prélèvement, effectué par la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) ou les DDCSPP ; 
- désinsectisation des plants ; 
- arrachage ; 
- stockage hermétique sous bâche, en attendant la fin de l’arrêté d’interdiction de faire du feu, ou, au cas par cas, sollicitation d’une dérogation à cette interdiction auprès des services interministériels de protection et de défense civile de la Préfecture de Corse-du-Sud ou de Haute-Corse. 

 

3) L’action sur le terrain reste déterminée  sur le premier foyer de Propriano – sous-espèce multiplex avérée Sur le plan de la désinsectisation, essentielle pour agir sur les insectes susceptibles de transmettre la maladie, l’opération programmée ce matin sur le site du collège de Propriano s’est déroulée ce matin grâce au service de lutte anti-vectorielle du Conseil départemental et de la gendarmerie nationale. 
Le site du village de vacances a fait, l’objet, ce soir, d’une opération similaire. 
Sur le plan de l’abattage des végétaux hôtes, c’est-à-dire potentiellement sensibles à la sous-espèce identifiée, l’opération est programmée demain dans la journée sur le site du collège, sous maîtrise d’ouvrage de la Collectivité territoriale de Corse, gestionnaire de cet équipement et sous supervisiondes services de l’Etat. 
Le site du village de vacances renferme une grande variété d’espèces, et un nombre particulièrement important de végétaux. 
L’opération de désinsectisation réalisée le 31 juillet au soir ayant apporté une réponse de premier niveau sur les vecteurs, un recensement fin de l’ensemble de ces plantes est en cours, afin de déterminer avec précision les espèces hôtes devant être traitées. 
Le conservatoire botanique national de Corse, ainsi que la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Corse apporteront dans les tous prochains jours leur appui aux services mobilisés sur zone dans ce sens. 
Sur les six nouveaux foyers identifiés ce jour 
Les propriétaires des plants infectés doivent, sous contrôle de la FREDON ou des agents de l’Etat, désinsectiser et arracher immédiatement les végétaux concernés, en les conservant sous bâche ou en sollicitant un arrêté dérogeant à l’interdiction de faire du feu pour les brûler auprès de la préfecture de Corse-du-Sud (service interministériel de défense et de protection civile, 04.95.11.10.00). 

 

Par ailleurs, les mesures de désinsectisation ont été programmées par le service de lutte anti-vectorielle du Conseil départemental de la Corse-du-Sud, autour des plants de polygale à feuilles de myrte trouvés : 
- à Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio, demain samedi 1er août à partir de 20h30 ;
- à Porticcio et Bastelicaccia, dimanche 2 août à partir de 20h30 ; 
- à Peri et Albitreccia, lundi 3 août à partir de 20h30.
Il est rappelé que le produit employé (deltaméthrine), aux doses utilisées, n’a pas d’effet particulier, ni pour les personnes ni pour les animaux. Le temps de dispersion dans l’air est de quelques minutes seulement. 
Il est toutefois recommandé à la population présente de rester à l’intérieur des bâtiments et de fermer les fenêtres pendant les interventions et environ quinze minutes après la fin de l’opération. Ces opérations se déroulent en soirée, moment de la journée correspondant aux meilleures pratiques identifiées pour lutter contre les vecteurs de la Xylella Fastidiosa, et permettant également de réduire d’éventuels effets indirects sur les abeilles. 

 Enfin, l’abattage des végétaux concernés dans le périmètre de chaque zone infectée est en cours d’évaluation. 

 4) De nouveaux éléments permettront de continuer à adapter de manière permanente le dispositif 
Lundi prochain, est attendue une mission pluridisciplinaire composée d’un entomologiste, d’un botaniste et d’un épidémiologique pour évaluer la situation, échanger avec les acteurs de terrain et faire des propositions. 
Par ailleurs, la découverte, prévue dans les prochaines semaines, de la souche de la bactérie détectée à Propriano, et de la sous-espèce, puis de la souche de la bactérie trouvée sur les autres foyers, si elles diffèrent, permettra, notamment si cette souche est déjà connue, d’encore mieux cibler les mesures de lutte. 

 Les services de l’Etat restent pleinement mobilisés pour gérer cet événement dans la durée, avec rigueur et détermination. Le Préfet de Corse remercie tout particulièrement de leur concours le Conseil départemental de la Corse-du-Sud, déployant ses agents sur des opérations répétées de démoustication, ainsi que la Collectivité territoriale de Corse et l’ensemble des maires concernés, pour leur réactivité et leur engagement.