Les autorités italiennes ont mis immédiatement en oeuvre des mesures de lutte pour prévenir l’extension du foyer, comme la destruction des végétaux atteints, la lutte insecticide et l’interdiction absolue de la circulation des végétaux, y compris des fruits, à l’extérieur de la zone touchée.
Puis, la Commission européenne a pris deux décisions successives, en février et juillet 2014, afin de cadrer la lutte, renforcer la surveillance et mettre en oeuvre, à l’échelle européenne, les restrictions de mouvement des végétaux nécessaires.
Ainsi, à l’exception de la zone des Pouilles en Italie, les autres territoires de l’Union européenne, dont la Corse, ont le statut de « zone protégée ». Le contrôle de cette zone repose sur les passeports phytosanitaires délivrés aux pépiniéristes producteurs par les autorités compétentes, sur des contrôles in situ réguliers, et sur la surveillance générale du territoire, prenant la forme, par exemple, de contrôles sur le terrain.
Au niveau national, une note d’alerte a été diffusée en mai dernier avec le concours des chambres régionales d’agriculture auprès des professionnels concernés (agriculteurs et pépiniéristes), afin de renforcer leur vigilance. Elle est téléchargeable sur le site internet de la préfecture de région :
www.corse-du-sud.gouv.fr/parutions-par-annee-a834.html
Elle est également en ligne sur le site de la chambre régionale d’agriculture de Corse et de la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon).
Par ailleurs, depuis octobre 2013, la surveillance du territoire, notamment des pépinières, a été renforcée, et les contrôles multipliés, dans l’optique de rechercher sur les végétaux les symptômes liés à Xylella fastidiosa.
C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’en Corse, en mars dernier, une première suspicion a pu être levée par des analyses qui se sont révélées négatives. Les services de l’État, les professionnels et la Fredon restent vigilants et tout dépérissement suspect de végétaux fait l’objet d’investigations et d’analyses poussées.
Si les services de l’Etat sont particulièrement vigilants à ce sujet, il appartient à tous, professionnels, comme particuliers, chacun à son niveau, de protéger le territoire national de cette bactérie, par des gestes simples, comme :
- ne pas acquérir des végétaux auprès de non-professionnels ;
- connaître l’origine des végétaux que l’on achète ;
- désinfecter systématiquement les instruments de taille pour prévenir la dissémination des maladies entre végétaux.
Témoin de la mobilisation de l’Etat, un point sur la situation, ainsi que sur une possible adaptation du dispositif actuel, sera fait avec les professionnels, en présence de l’expert national arboriculture du ministère de l’Agriculture, à l’occasion d’une rencontre consacrée à la situation sanitaire insulaire, mercredi prochain, 3 septembre, à Corte.
Les mesures complémentaires qui seraient considérées comme nécessaires seront appréciées à l’issue de cette réunion de travail avec les professionnels."