La campagne de prélèvements se poursuit
Plus de 50 prélèvements ont été effectués à proximité de la zone infectée depuis mercredi, tandis que d’autres sont en cours dans l’ensemble du secteur de la zone délimitée. Pour l’heure, les six résultats parvenus depuis la confirmation de l’identification de la bactérie se sont révélés négatifs, y compris sur les échantillons prélevés sur les oliviers situés près des plants de polygale à feuilles de myrte contaminés.
L’enquête épidémiologique, menée par la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de Corse-du-Sud, avance.
Cette enquête a permis de localiser les plants de polygale à feuilles de myrte issus du même lot que les végétaux contaminés.
Certains présentent des symptômes compatibles avec une atteinte de la bactérie.
Si des prélèvements ont été pratiqués, il a été demandé à titre préventif aux propriétaires de
ces plants, de procéder, sous trois jours, et conformément aux arrêtés préfectoraux du 30 avril et du 24 juillet 2015, à leur abattage et destruction sous la supervision des services de l’Etat.
Il est instamment demandé, pour tout renseignement ou signalement de suspicion de symptômes, d’appeler le numéro vert spécifiquement dédié à Xylella fastidiosa 0800 873 699 et de ne pas procéder à la taille ou à la destruction du végétal concerné avant le passage des spécialistes de la Fédération régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles (FREDON), seuls habilités à effectuer des prélèvements analysés par le laboratoire de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
L'inquiétude de l'association corse des élus de montagne
Il est fort à parier que cette découverte en amènera d’autres sur le sol insulaire d’ici peu, vu le nombre de cas suspicieux qui se font jour depuis la découverte.
Pour l’ACEM, l’Etat est pleinement fautif dans la mesure où l’alerte a été donnée il y a plus d’un an, et à maintes reprises, avec toutes les informations nécessaires sur ce qu’il est convenu d’appeler à juste titre une « peste » végétale. Ce décalage entre des « mesurettes » pour se donner bonne conscience administrative, et la réalité annoncée du fléau est inacceptable. L’Etat sait très bien pendre des mesures exceptionnelles dans d’autres cas quand le danger sanitaire est grave. Il ne l’a pas fait jusqu’à ce jour, et il faudra bien qu’il rende des comptes dans ce qui risque d’être la plus grande catastrophe sanitaire que la Corse ait jamais connue, à l’instar de la région italienne des Pouilles déjà dévastée.
La catastrophe est massive, de portée environnementale, patrimoniale et économique. Il faut donc que la riposte soit elle aussi massive et structurée, à la hauteur de l’enjeu sociétal majeur qui s’annonce.Aussi, l’ACEM appelle à participer à la réunion du Collectif contre la Xylella Fastidiosa le Mercredi 29 juillet à 18 heures à Corti.
Par ailleurs, l’ACEM prendra contact avec les associations de maires pour envisager une délibération commune à l’ensemble des communes et communautés de communes de l’île sur la base d’un plan d’actions et de revendications définies à partir de la réunion du collectif.
Elle en appelle enfin, au regard du danger encouru, à une session extraordinaire de l’assemblée de Corse pour définir une politique sur le long terme.
Pour l’Association Corse des Elus de Montagne : son président, Jean-Félix Acquaviva, maire deLozzi.