L’application d’une politique d’éradication strictement conforme à la réglementation européenne conduirait à l’arrachage de tous les végétaux hôtes sur une surface de 3 ha autour de chacun des foyers, tant en milieu naturel qu’en zone urbaine ou périurbaine.
Dans ces conditions, la demande d’une modification des textes européens pour passer tout ou partie de la Corse en zone d’enrayement est à l’étude. Cette solution, si elle est acceptée par la Commission européenne, permettrait d’intensifier la surveillance et de limiter les arrachages massifs.
Le but est d’établir un juste équilibre permettant de préserver l’activité agricole et la biodiversité tout en maintenant un haut niveau de surveillance sanitaire.
L’ensemble des conséquences des différents choix possibles a été débattu avec les professionnels réunis par le préfet de Corse en session du conseil régional d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CROPSAV) le 14 novembre.
Un temps d’analyse et de concertation étant encore nécessaire, la prise de décision a été reportée à une prochaine réunion qui se tiendra avant la fin de l’année.
Dans tous les cas, la préoccupation partagée de se prémunir contre l’introduction de la sous-espèce pauca, qui sévit en Italie, conduit à maintenir l’arrêté préfectoral du 30 avril 2015 interdisant, sauf dérogation accordée par les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) après analyse des risques, toute introduction en Corse de végétaux sensibles à la bactérie par les professionnels.
Il est rappelé que l’introduction en Corse de tout végétal sensible par des particuliers est strictement interdite.