« Ceux qui pensaient qu’Antoine jouait la comédie doivent se rendre à l’évidence… »
D’un ton aussi ferme que dimanche mais avec une inquiétude de plus en plus palpable, Me Anna-Maria Sollacaro, avocate d’Antoine Pietri, mis en examen dans le cadre de l’assassinat de Patrick Julien en novembre 2017, a, de nouveau convié la presse, ce lundi en début d’après-midi devant les urgences de l’Hôpital de la Miséricorde à Ajaccio.
Aux côtés du conseil, les responsables de la LDH ainsi que Philippe et Caroline Pietri, parents du prévenu et Marylou sa sœur cadette. Ce lundi, après plusieurs convulsions, il a été admis aux urgences et mis sous perfusion. Alors que l’on évoque son retour en cellule ce mardi ou, à défaut, un internement psychiatrique à l’hôpital de Castelluccio, son avocate monte, de nouveau au créneau.
« Si Antoine Pietri retourne à la maison d’arrêt, le bras de fer se poursuivra. Il est déterminé et, à défaut de pouvoir se faire entendre dans le cadre de la procédure, il se fait entendre comme il peut en mettant sa vie en péril. Aujourd’hui, l’instruction veut hospitaliser Antoine à Castelluccio parce qu’il serait suicidaire. Si c’est là la seule réponse apportée par l’instruction, nous saurons y répondre avec la même virulence. Il n’a aucune envie de mourir et ne souffre d’aucune pathologie. Il veut simplement être remis en liberté parce que son innocence devra être constatée par tous. Il est prêt pour cela, à aller devant une cour d'Assises. »
Un différend avec la victime quinze jours avant l’assassinat constituerait l’un des éléments à charge majeur de l’accusation. « C’est un argument qui ne tient pas, rétorque le conseil, on ne tient pas compte des nombreux éléments à décharge. Or, Valérie Sagné, juge d’instruction, ne veut rien entendre et se retranche derrière un prétendu mutisme en attendant des aveux. »
L’avocate pourrait aller jusqu’à demander le dessaisissement de la juge d’instruction en charge du dossier.
« Il est prêt à aller jusqu’au bout »
Venus tout spécialement de Paris, les parents et la sœur cadette d’Antoine Pietri n’ont pu avoir que des nouvelles. « On nous a refusé de le voir tant qu’il est aux urgences et n’est pas admis à l’hôpital, déplore Philippe, son père, personne n’a accepté, pourtant nous sommes venus de Paris pour le voir, on a du mal à comprendre. Seul, le chef de détention, qui l’a accompagné et nous a donné des nouvelles, a fait preuve d’humanisme. Pour le reste, on a l’impression de se heurter à un système administratif qui ne prend pas en compte le danger qu’encourt notre fils. Cela fait 21 mois qu’il est incarcéré et qu’il clame son innocence, les avocats se battent pour obtenir des remises en liberté, on en compte une centaine en 18 mois, ils se heurtent à un refus systématique au motif qu’il serait coupable. L’enquête a été faite à charge. On avait confiance en la justice et ses valeurs, je suis profondément déçu. C’est une situation très difficile pour nous. Le refus de la dernière demande de mise en liberté, en date du mois de juillet, lui a fait très mal. On ne l’écoute jamais et on a même l’impression que les juges n’ont pas une parfaite connaissance du dossier. Il est prêt à aller jusqu’au bout. C’est son combat et ça devient aussi le nôtre. La juge d’instruction n’a jamais voulu nous recevoir. On nous dit qu’elle serait en vacances durant cette période… »
« La justice connaît la situation »
Du côté de la LDH, on dénonce un acharnement. « l’institution judiciaire doit entendre que ce jeune homme ne comprend pas l’action de la justice, affirme André Paccou, elle n' a plus de sens à ses yeux. On ne doit pas rentrer dans une logique de bras de fer. La justice connaît la situation, elle a les éléments. Nous constatons que la longueur de la détention provisoire -21 mois- met à mal la présomption d'innocence. Nous allons continuer à agir en concertation avec la famille et les avocats de la défense. »
Antoine Pietri a été réhydraté mais son état de santé est encore faible. Il pourrait sortir ce mardi et retourner en cellule ou, être dirigé vers l’hôpital de Castelluccio. « Le combat continue, rajoute Maître Sollacaro, nous allons contacter des médias nationaux intéressés par le côté rare de cette affaire. On envisage également un certain nombre de démarches procédurales… »
Le bras de fer se poursuit…
D’un ton aussi ferme que dimanche mais avec une inquiétude de plus en plus palpable, Me Anna-Maria Sollacaro, avocate d’Antoine Pietri, mis en examen dans le cadre de l’assassinat de Patrick Julien en novembre 2017, a, de nouveau convié la presse, ce lundi en début d’après-midi devant les urgences de l’Hôpital de la Miséricorde à Ajaccio.
Aux côtés du conseil, les responsables de la LDH ainsi que Philippe et Caroline Pietri, parents du prévenu et Marylou sa sœur cadette. Ce lundi, après plusieurs convulsions, il a été admis aux urgences et mis sous perfusion. Alors que l’on évoque son retour en cellule ce mardi ou, à défaut, un internement psychiatrique à l’hôpital de Castelluccio, son avocate monte, de nouveau au créneau.
« Si Antoine Pietri retourne à la maison d’arrêt, le bras de fer se poursuivra. Il est déterminé et, à défaut de pouvoir se faire entendre dans le cadre de la procédure, il se fait entendre comme il peut en mettant sa vie en péril. Aujourd’hui, l’instruction veut hospitaliser Antoine à Castelluccio parce qu’il serait suicidaire. Si c’est là la seule réponse apportée par l’instruction, nous saurons y répondre avec la même virulence. Il n’a aucune envie de mourir et ne souffre d’aucune pathologie. Il veut simplement être remis en liberté parce que son innocence devra être constatée par tous. Il est prêt pour cela, à aller devant une cour d'Assises. »
Un différend avec la victime quinze jours avant l’assassinat constituerait l’un des éléments à charge majeur de l’accusation. « C’est un argument qui ne tient pas, rétorque le conseil, on ne tient pas compte des nombreux éléments à décharge. Or, Valérie Sagné, juge d’instruction, ne veut rien entendre et se retranche derrière un prétendu mutisme en attendant des aveux. »
L’avocate pourrait aller jusqu’à demander le dessaisissement de la juge d’instruction en charge du dossier.
« Il est prêt à aller jusqu’au bout »
Venus tout spécialement de Paris, les parents et la sœur cadette d’Antoine Pietri n’ont pu avoir que des nouvelles. « On nous a refusé de le voir tant qu’il est aux urgences et n’est pas admis à l’hôpital, déplore Philippe, son père, personne n’a accepté, pourtant nous sommes venus de Paris pour le voir, on a du mal à comprendre. Seul, le chef de détention, qui l’a accompagné et nous a donné des nouvelles, a fait preuve d’humanisme. Pour le reste, on a l’impression de se heurter à un système administratif qui ne prend pas en compte le danger qu’encourt notre fils. Cela fait 21 mois qu’il est incarcéré et qu’il clame son innocence, les avocats se battent pour obtenir des remises en liberté, on en compte une centaine en 18 mois, ils se heurtent à un refus systématique au motif qu’il serait coupable. L’enquête a été faite à charge. On avait confiance en la justice et ses valeurs, je suis profondément déçu. C’est une situation très difficile pour nous. Le refus de la dernière demande de mise en liberté, en date du mois de juillet, lui a fait très mal. On ne l’écoute jamais et on a même l’impression que les juges n’ont pas une parfaite connaissance du dossier. Il est prêt à aller jusqu’au bout. C’est son combat et ça devient aussi le nôtre. La juge d’instruction n’a jamais voulu nous recevoir. On nous dit qu’elle serait en vacances durant cette période… »
« La justice connaît la situation »
Du côté de la LDH, on dénonce un acharnement. « l’institution judiciaire doit entendre que ce jeune homme ne comprend pas l’action de la justice, affirme André Paccou, elle n' a plus de sens à ses yeux. On ne doit pas rentrer dans une logique de bras de fer. La justice connaît la situation, elle a les éléments. Nous constatons que la longueur de la détention provisoire -21 mois- met à mal la présomption d'innocence. Nous allons continuer à agir en concertation avec la famille et les avocats de la défense. »
Antoine Pietri a été réhydraté mais son état de santé est encore faible. Il pourrait sortir ce mardi et retourner en cellule ou, être dirigé vers l’hôpital de Castelluccio. « Le combat continue, rajoute Maître Sollacaro, nous allons contacter des médias nationaux intéressés par le côté rare de cette affaire. On envisage également un certain nombre de démarches procédurales… »
Le bras de fer se poursuit…