L'adjudant -chef René Peres décoré de la légion d'honneur le 14 juillet 2018
L’adjudant-chef en retraite René Pérès, est né le 1er janvier 1932 à Peri en Corse du Sud où il est très connu et très estimé, comme à Ajaccio. Il est l’exemple même du dévouement à son Pays.
Totalisant 31 ans et 6 mois de service, dont cinq ans de guerre, il est titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs (Indochine) avec une étoile d’argent, de la Croix de la valeur militaire (Algérie) avec une étoile de bronze et de la Médaille militaire qui lui a été conférée pour faits de guerre. La Nation, reconnaissante envers ses fidèles serviteurs, l’a admis dans le premier de nos ordres nationaux en le nommant chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2018.
C’est dès l’âge de 18 ans, en janvier 1950, qu’il souscrit un contrat l’engageant pour une durée de trois ans, au titre de l’arme du Train. Le Train est l’arme qui organise et coordonne la logistique, le transport (matériel, munitions ravitaillement) et l’appui au mouvement (notamment la circulation routière) de l'Armée de terre française.
Déjà, pendant sa formation de base, le jeune engagé volontaire se fait remarquer par un comportement exemplaire qui lui permet d’intégrer, rapidement, l’Ecole d’Application du Train à Tours, en qualité d’élève sous-officier d’active. Nommé maréchal des logis le 1er janvier 1951, il rejoint à la même date le Groupe de Transport 524 à Marseille.
De Marseille à l’Indochine
Volontaire pour servir en Indochine, le jeune sous-officier débarque à Saigon le 3 août 1951, et se voit affecté à la 73° Compagnie de circulation routière en Cochinchine.
Le 1er janvier 1952, à sa demande, il est muté au Tonkin à la 71° Compagnie de circulation routière qui travaille au profit d’unités opérationnelles. Pendant un an, il sera de toutes les missions d’accompagnement des convois de personnel ou de matériel. C'est ainsi que le 4 décembre 1952, le convoi qu'il escortait est arrêté par une barricade battue par le feu des rebelles. Par une belle manœuvre, il contient l’adversaire sous ses armes automatiques, jusqu’à l’arrivée des blindés de renfort, faisant passer tous ses véhicules sans aucune perte. Pour ce fait d'armes, une élogieuse citation individuelle, à l’ordre de la division, lui est attribuée.
Arrivant en fin de contrat, il rengage pour deux ans, à compter du 1er janvier 1953, au titre du Groupe de Transport 516. Là encore, il va participer à toutes les missions - notamment sur la tristement célèbre route coloniale n°4 reliant Cao Bang à Lang Son - qui vaudront à la formation deux citations collectives à l’ordre de l’armée. Mention d’une de ces dernières est inscrite dans le dossier de René Pérès. Arrivant en fin de séjour le 14 novembre 1953, il quitte l'Indochine par voie maritime et débarque à Marseille le 15 décembre 1953.
De l’Indochine à l’Allemagne, et jusqu’en Algérie
Après un congé de fin de campagne de trois mois, il sert successivement au Groupe de circulation routière 601 en Allemagne à compter du 7 mai 1954, puis à la Compagnie régionale du Train n°10 à Alger à compter du 3 octobre 1954.
Admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 1er novembre 1959, il rejoint le 585°Bataillon de marche du Train qui opère dans l'Ouarsenis. Adjoint au chef d'une section de combat - au sein d’une compagnie d’infanterie commandée par le capitaine Jérôme Biancamaria- il est de toutes les opérations de son unité pendant 14 mois.
Le 10 janvier 1962, il se distingue en participant à la destruction de deux caches, mettant hors de combat deux rebelles, récupérant leurs armes, des munitions et des documents importants. Une belle citation, à l'ordre du régiment, vient sanctionner René Pérès qui confirme ses qualités de "Sous-officier calme et courageux, possédant initiative et sens manœuvrier".
Le 1er juin 1962, il est muté à la 270° Compagnie de circulation routière puis, quelques mois plus tard, au Groupe de compagnies de transport 370 dans la région de Médéa à 60 km au sud d’Alger. Rapatriable, son séjour en Algérie se termine le 11 février 1963.
Sur les traces d’un père combattant de 1914-18
Promu adjudant le 1er juillet 1963, il est affecté à l'Ecole militaire d'infanterie à Montpellier puis au Groupe de Transport 506 à Carpiagne près de Marseille.
Le 31 décembre 1964, René Pérès se voit conférer la médaille militaire et, le 1er janvier 1965, est muté au Groupe de circulation routière 602 à Vincennes. Sa carrière militaire va alors se poursuivre dans diverses unités du Train. Promu adjudant-chef le 1er juin 1968, c’est au 120° Régiment du Train à Fontainebleau, qu’il termine sa carrière militaire le 2 mars 1982.
S’étant retiré à Marseille, il est admis dans la réserve et va y servir jusqu'au 26 novembre 1984, date à laquelle il est rayé des contrôles et accède à l'honorariat de son grade.
Avec ce parcours il rejoint avec une certaine et légitime fierté, son père, combattant de 1914-18, combattant de la Résistance, qui n’a pas hésité à reprendre du service pour participer à la conquête de l’île d’Elbe en 1944. Il fut lui aussi médaillé militaire et chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire.
Totalisant 31 ans et 6 mois de service, dont cinq ans de guerre, il est titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs (Indochine) avec une étoile d’argent, de la Croix de la valeur militaire (Algérie) avec une étoile de bronze et de la Médaille militaire qui lui a été conférée pour faits de guerre. La Nation, reconnaissante envers ses fidèles serviteurs, l’a admis dans le premier de nos ordres nationaux en le nommant chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2018.
C’est dès l’âge de 18 ans, en janvier 1950, qu’il souscrit un contrat l’engageant pour une durée de trois ans, au titre de l’arme du Train. Le Train est l’arme qui organise et coordonne la logistique, le transport (matériel, munitions ravitaillement) et l’appui au mouvement (notamment la circulation routière) de l'Armée de terre française.
Déjà, pendant sa formation de base, le jeune engagé volontaire se fait remarquer par un comportement exemplaire qui lui permet d’intégrer, rapidement, l’Ecole d’Application du Train à Tours, en qualité d’élève sous-officier d’active. Nommé maréchal des logis le 1er janvier 1951, il rejoint à la même date le Groupe de Transport 524 à Marseille.
De Marseille à l’Indochine
Volontaire pour servir en Indochine, le jeune sous-officier débarque à Saigon le 3 août 1951, et se voit affecté à la 73° Compagnie de circulation routière en Cochinchine.
Le 1er janvier 1952, à sa demande, il est muté au Tonkin à la 71° Compagnie de circulation routière qui travaille au profit d’unités opérationnelles. Pendant un an, il sera de toutes les missions d’accompagnement des convois de personnel ou de matériel. C'est ainsi que le 4 décembre 1952, le convoi qu'il escortait est arrêté par une barricade battue par le feu des rebelles. Par une belle manœuvre, il contient l’adversaire sous ses armes automatiques, jusqu’à l’arrivée des blindés de renfort, faisant passer tous ses véhicules sans aucune perte. Pour ce fait d'armes, une élogieuse citation individuelle, à l’ordre de la division, lui est attribuée.
Arrivant en fin de contrat, il rengage pour deux ans, à compter du 1er janvier 1953, au titre du Groupe de Transport 516. Là encore, il va participer à toutes les missions - notamment sur la tristement célèbre route coloniale n°4 reliant Cao Bang à Lang Son - qui vaudront à la formation deux citations collectives à l’ordre de l’armée. Mention d’une de ces dernières est inscrite dans le dossier de René Pérès. Arrivant en fin de séjour le 14 novembre 1953, il quitte l'Indochine par voie maritime et débarque à Marseille le 15 décembre 1953.
De l’Indochine à l’Allemagne, et jusqu’en Algérie
Après un congé de fin de campagne de trois mois, il sert successivement au Groupe de circulation routière 601 en Allemagne à compter du 7 mai 1954, puis à la Compagnie régionale du Train n°10 à Alger à compter du 3 octobre 1954.
Admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 1er novembre 1959, il rejoint le 585°Bataillon de marche du Train qui opère dans l'Ouarsenis. Adjoint au chef d'une section de combat - au sein d’une compagnie d’infanterie commandée par le capitaine Jérôme Biancamaria- il est de toutes les opérations de son unité pendant 14 mois.
Le 10 janvier 1962, il se distingue en participant à la destruction de deux caches, mettant hors de combat deux rebelles, récupérant leurs armes, des munitions et des documents importants. Une belle citation, à l'ordre du régiment, vient sanctionner René Pérès qui confirme ses qualités de "Sous-officier calme et courageux, possédant initiative et sens manœuvrier".
Le 1er juin 1962, il est muté à la 270° Compagnie de circulation routière puis, quelques mois plus tard, au Groupe de compagnies de transport 370 dans la région de Médéa à 60 km au sud d’Alger. Rapatriable, son séjour en Algérie se termine le 11 février 1963.
Sur les traces d’un père combattant de 1914-18
Promu adjudant le 1er juillet 1963, il est affecté à l'Ecole militaire d'infanterie à Montpellier puis au Groupe de Transport 506 à Carpiagne près de Marseille.
Le 31 décembre 1964, René Pérès se voit conférer la médaille militaire et, le 1er janvier 1965, est muté au Groupe de circulation routière 602 à Vincennes. Sa carrière militaire va alors se poursuivre dans diverses unités du Train. Promu adjudant-chef le 1er juin 1968, c’est au 120° Régiment du Train à Fontainebleau, qu’il termine sa carrière militaire le 2 mars 1982.
S’étant retiré à Marseille, il est admis dans la réserve et va y servir jusqu'au 26 novembre 1984, date à laquelle il est rayé des contrôles et accède à l'honorariat de son grade.
Avec ce parcours il rejoint avec une certaine et légitime fierté, son père, combattant de 1914-18, combattant de la Résistance, qui n’a pas hésité à reprendre du service pour participer à la conquête de l’île d’Elbe en 1944. Il fut lui aussi médaillé militaire et chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire.