Cela fait presque un an qu’Olga, Olesia, et Hanna n’ont plus revu l’Ukraine. Fuyant les bombardements qui ne cessent de massacrer leur chère Kiev, ces trois amies quadragénaires ont trouvé refuge en Corse. « Quand la guerre a éclaté le 24 février, nous sommes restées quelques jours à Kiev, mais nous avons compris que la situation allait empirer, donc nous avons décidé de quitter notre pays », raconte Hanna qui était manager financier jusqu’au début du conflit.
Dès le 2 mars, elle partira ainsi à la recherche d’un « endroit sûr » avec sa fille Suzanna. Olga, Olesia et Zlata, l’une des deux filles de cette dernière, prendront pour leur part la route de l’exil quelques jours plus tard. « Nous sommes parties en voiture sans trop savoir où nous pourrions aller. Olga avait des amis à Nice et nous avons décidé d’aller là -bas et d’y réfléchir à ce que nous pourrions faire. Nous espérions alors que la guerre finirait bientôt », se souvient Olesia. « Mais tous les jours c’était de pire en pire », soupire Olga à ses côtés, « Nous avons donc demandé à tout le monde de nous aider et de nous dire où nous pourrions aller. Et grâce à Dieu, par le biais d’amis d’amis, nous avons rencontré le Dr Natalia Khobta*. Nous lui sommes toutes très reconnaissantes. C’est grâce à elle que nous sommes venues en Corse en avril ».
Dès le 2 mars, elle partira ainsi à la recherche d’un « endroit sûr » avec sa fille Suzanna. Olga, Olesia et Zlata, l’une des deux filles de cette dernière, prendront pour leur part la route de l’exil quelques jours plus tard. « Nous sommes parties en voiture sans trop savoir où nous pourrions aller. Olga avait des amis à Nice et nous avons décidé d’aller là -bas et d’y réfléchir à ce que nous pourrions faire. Nous espérions alors que la guerre finirait bientôt », se souvient Olesia. « Mais tous les jours c’était de pire en pire », soupire Olga à ses côtés, « Nous avons donc demandé à tout le monde de nous aider et de nous dire où nous pourrions aller. Et grâce à Dieu, par le biais d’amis d’amis, nous avons rencontré le Dr Natalia Khobta*. Nous lui sommes toutes très reconnaissantes. C’est grâce à elle que nous sommes venues en Corse en avril ».
" Nous ne pensions pas que les gens pouvaient être si serviables "
Réfugiées en Pologne, Hanna et sa fille sont vite invitées à venir les rejoindre. Depuis, elles partagent toutes les cinq un appartement du côté de Prunelli-di-Fiumorbu. Un village où les Ukrainiennes affirment avoir pu compter dès les premières heures sur une immense solidarité. « Le maire, André Rocchi, a fait des choses incroyables pour nous. Il nous aide avec tous nos problèmes et nos questions. Et tous les gens ici sont très amicaux et nous soutiennent. Nous ne pensions pas que les gens pouvaient être si serviables », sourit Olga. Pour subvenir aux besoins du petit groupe, elle a rapidement trouvé un emploi dans un supermarché avec Olesia, à quelques encablures de leur foyer temporaire. « Là aussi beaucoup de personnes viennent nous voir pour savoir comment nous soutenir. Ils nous demandent toujours si nous avons besoin d’aide. Autant de solidarité, c’est magnifique. Vous avez des gens merveilleux dans ce pays », renchérit-elle.
Alors pour tenter de mieux communiquer avec ces nombreuses personnes qui souhaitent leur apporter un peu de réconfort, chaque jour, après le travail, les trois amies mettent un point d’honneur à apprendre le français sur leur temps libre. Tout comme la jeune Suzanna qui prend des cours du soir en plus de ses journées à l’école. « C’est une enfant très communicative. Donc ce n’est pas trop difficile pour elle d’échanger avec ses camarades. Les enseignants m’ont même dit qu’elle communique avec les mains. Mais bien sûr je vois que ce n’est pas très facile pour elle d’apprendre en français. Elle a tout juste huit ans, et elle ne connait pas encore tout, même en ukrainien. Maintenant, elle a besoin d’apprendre avant tout le français », explique sa maman Hanna. « Et puis elle attendait septembre pour pouvoir retourner dans son école à Kiev, car nous pensions que la guerre serait terminée plus tôt et que nous serions rentrées chez nous après l’été dernier. Quand elle a compris en août que ce ne serait pas possible, elle a beaucoup pleuré », confie-t-elle en avouant sans détour que l’Ukraine leur manque beaucoup à toutes. « Pour ma part, j’ai laissé ma mère en Ukraine. Elle a 82 ans et je ne l’ai pas vu depuis presque un an. WhatsApp nous donne au moins la possibilité de parler et de se voir au téléphone. Mais nous voir en vrai nous manque. Nous n’avons pas vu nos proches depuis un long moment. C’est pourquoi nous souhaitons toutes pouvoir rentrer chez nous dès que la situation sera plus calme en Ukraine », souffle-t-elle.
Alors pour tenter de mieux communiquer avec ces nombreuses personnes qui souhaitent leur apporter un peu de réconfort, chaque jour, après le travail, les trois amies mettent un point d’honneur à apprendre le français sur leur temps libre. Tout comme la jeune Suzanna qui prend des cours du soir en plus de ses journées à l’école. « C’est une enfant très communicative. Donc ce n’est pas trop difficile pour elle d’échanger avec ses camarades. Les enseignants m’ont même dit qu’elle communique avec les mains. Mais bien sûr je vois que ce n’est pas très facile pour elle d’apprendre en français. Elle a tout juste huit ans, et elle ne connait pas encore tout, même en ukrainien. Maintenant, elle a besoin d’apprendre avant tout le français », explique sa maman Hanna. « Et puis elle attendait septembre pour pouvoir retourner dans son école à Kiev, car nous pensions que la guerre serait terminée plus tôt et que nous serions rentrées chez nous après l’été dernier. Quand elle a compris en août que ce ne serait pas possible, elle a beaucoup pleuré », confie-t-elle en avouant sans détour que l’Ukraine leur manque beaucoup à toutes. « Pour ma part, j’ai laissé ma mère en Ukraine. Elle a 82 ans et je ne l’ai pas vu depuis presque un an. WhatsApp nous donne au moins la possibilité de parler et de se voir au téléphone. Mais nous voir en vrai nous manque. Nous n’avons pas vu nos proches depuis un long moment. C’est pourquoi nous souhaitons toutes pouvoir rentrer chez nous dès que la situation sera plus calme en Ukraine », souffle-t-elle.
" Retourner très vite dans notre Ukraine bien aimée "
À l’heure du premier anniversaire de l’invasion russe, c’est donc avec un goût amer et un flot d’émotions continu que les trois femmes observent de loin ce qui se passent dans leur pays. « Le matin, quand nous nous réveillons, nous nous rappelons de ce jour du 24 février 2022.Pour ma part, c’est un appel d’une amie qui m’avait réveillée ce jour-là . Elle m’a dit « la guerre a commencé, et la Russie a déjà envahie l’Ukraine ». C’était une information très dure à avaler. Et à ce moment-là je me demandais ce que je devais faire pour sauver ma fille », livre-t-elle. « Nous, les Ukrainiens, nous attendons le jour où nous pourrons célébrer la victoire de l’Ukraine, quand la Russie aura quitté notre territoire et que nous pourrons reconstruire nos maisons et reprendre le cours de nos vies en paix », martèle-t-elle pleine d’espoir avant de conclure : « Mais le plus important, c’est que depuis un an, nous avons tous compris que nous aimons très fort notre pays et à quel point nos vies étaient belles avant. Nous voulons tous retourner très vite dans notre Ukraine bien aimée ».
* Le Dr Natalia Khobta-Santoni est la présidente de l’association Corse-Ukraine. Dès le début de la guerre, elle a entrepris de nombreuses actions pour aider son pays, depuis Ajaccio où elle est installée depuis de longues années.
* Le Dr Natalia Khobta-Santoni est la présidente de l’association Corse-Ukraine. Dès le début de la guerre, elle a entrepris de nombreuses actions pour aider son pays, depuis Ajaccio où elle est installée depuis de longues années.