Ce fut une cérémonie toute simple marquée par le rappel émouvant des faits par Michel Rossi, le maire de la commune, le dévoilement de la plaque par les plus jeunes habitants de la commune, sa bénédiction puis, le temps d'une pose photo, le rassemblement des témoins de la terrible explosion tout autour de cette stèle qui rappellera, par-delà les ans, le souvenir de la tragédie survenue ici en Novembre 1943.
Ils ont tous été cités par le maire.
"Je vois Pascal, je vois Louis, je vois Yvette, je vois Juliette, Mme Darnaud, je vois Roger, je vois José. Certains ont atteint un âge respectable mais n'ont pas oublié certaines images qui restent à jamais gravées dans leur mémoire. Des images terribles" a souligné le maire de Ville.
"Des images semblables à celles que nous livre l'actualité quotidienne" a ajouté Michel Rossi. " Des images d'attentats horribles et de ces guerres proches ou lointaines qui nous montrent des corps déchiquetés, des blessés des cris, des pleurs, des vies ruinées".
Il s'est passé la même chose ici il y a un peu plus de 70 ans. Une explosion soudaine. Des corps dispersés."
Presque passé inaperçu
Puis Michel Rossi a replacé la tragédie dans le contexte de l'époque.
"Ceci pour dire que la drame qui s'est déroulé à Guaitella le 26 Novembre 1943, et qui a causé la mort de 9 enfants et de 2 adultes, est passé presque inaperçu. Comme inavouable tant l'époque était particulière et tant le voile de fumée sombre de la guerre toute proche, couvrait toutes choses et absorbait les esprits".
Après l'explosion du dépôt de munitions le journal Le Patriote avait titré : " Ça devait arriver".
Michel Rossi a rappelé aussi que "Le Patriote" parlait "d'inconscience", "d'acte criminel", d'opprobre" jeté sur ceux qui avaient récupéré ces munitions.
En revanche aucune trace de compassion pour les victimes, ni sur la responsabilité qu'auraient pu partager les pouvoirs publics et les militaires de l'époque. "Certes ils étaient trop absorbés par les désordres des bombardements de Bastia, de la débâcle italienne ou de la retraite des allemands. L'heure, n'était pas aux sentiments mais le village a été profondément meurtri par l'explosion meurtrière."
Ce qui aurait pu être une fête est devenu une tragédie
" Ce qui aurait pu être une fête en cette période d'espoir retrouvé, est donc devenu une tragédie" a encore souligné Michel Rossi qui a tenu également à préciser que "si le conseil municipal a voulu organiser cette manifestation du souvenir c'est pour signifier que notre génération et celles qui vont venir après nous, n'oublieront jamais ceux qui ont payé le prix fort par la plus horrible des sentences : celle de la perte d'un fils, d'un frère, d'une sœur ou d'un père"
"Notre idée et notre volonté a été, à partir de ce jardinet, que nous puissions marquer cette histoire dramatique par la pose d'une stèle."
Ça a été fait.
"Ce jour-là Joseph Fabiani avait 8 ans, Yvonne Fiori 9 ans, sa sœur Marie avait 14 ans, Roger Fiori 16 ans, Roger Rossi, 5 ans, Jean-Paul Simoni avait 11 ans Réne Rogiali avait 14 ans , Dominique Solinas 13 ans, Baptiste-François Verzura 4 mois seulement et les frères Pierrot et Joseph Pizzati 31 et 32 ans" a ajouté sobrement Michel Rossi.
Après quoi Louis Caselli, et ses petits camarades, sont venus déposer un bouquet de fleurs blanches au pied de la stèle, l'ont dévoilée puis, dans la foulée, le père Marcello a procédé à sa bénédiction.
Depuis dimanche, au hameau de Guaitella, à Ville-di-Pietrabugno le drame du 26 Novembre 1943 est gravé dans le marbre de la mémoire communale.
Ils ont tous été cités par le maire.
"Je vois Pascal, je vois Louis, je vois Yvette, je vois Juliette, Mme Darnaud, je vois Roger, je vois José. Certains ont atteint un âge respectable mais n'ont pas oublié certaines images qui restent à jamais gravées dans leur mémoire. Des images terribles" a souligné le maire de Ville.
"Des images semblables à celles que nous livre l'actualité quotidienne" a ajouté Michel Rossi. " Des images d'attentats horribles et de ces guerres proches ou lointaines qui nous montrent des corps déchiquetés, des blessés des cris, des pleurs, des vies ruinées".
Il s'est passé la même chose ici il y a un peu plus de 70 ans. Une explosion soudaine. Des corps dispersés."
Presque passé inaperçu
Puis Michel Rossi a replacé la tragédie dans le contexte de l'époque.
"Ceci pour dire que la drame qui s'est déroulé à Guaitella le 26 Novembre 1943, et qui a causé la mort de 9 enfants et de 2 adultes, est passé presque inaperçu. Comme inavouable tant l'époque était particulière et tant le voile de fumée sombre de la guerre toute proche, couvrait toutes choses et absorbait les esprits".
Après l'explosion du dépôt de munitions le journal Le Patriote avait titré : " Ça devait arriver".
Michel Rossi a rappelé aussi que "Le Patriote" parlait "d'inconscience", "d'acte criminel", d'opprobre" jeté sur ceux qui avaient récupéré ces munitions.
En revanche aucune trace de compassion pour les victimes, ni sur la responsabilité qu'auraient pu partager les pouvoirs publics et les militaires de l'époque. "Certes ils étaient trop absorbés par les désordres des bombardements de Bastia, de la débâcle italienne ou de la retraite des allemands. L'heure, n'était pas aux sentiments mais le village a été profondément meurtri par l'explosion meurtrière."
Ce qui aurait pu être une fête est devenu une tragédie
" Ce qui aurait pu être une fête en cette période d'espoir retrouvé, est donc devenu une tragédie" a encore souligné Michel Rossi qui a tenu également à préciser que "si le conseil municipal a voulu organiser cette manifestation du souvenir c'est pour signifier que notre génération et celles qui vont venir après nous, n'oublieront jamais ceux qui ont payé le prix fort par la plus horrible des sentences : celle de la perte d'un fils, d'un frère, d'une sœur ou d'un père"
"Notre idée et notre volonté a été, à partir de ce jardinet, que nous puissions marquer cette histoire dramatique par la pose d'une stèle."
Ça a été fait.
"Ce jour-là Joseph Fabiani avait 8 ans, Yvonne Fiori 9 ans, sa sœur Marie avait 14 ans, Roger Fiori 16 ans, Roger Rossi, 5 ans, Jean-Paul Simoni avait 11 ans Réne Rogiali avait 14 ans , Dominique Solinas 13 ans, Baptiste-François Verzura 4 mois seulement et les frères Pierrot et Joseph Pizzati 31 et 32 ans" a ajouté sobrement Michel Rossi.
Après quoi Louis Caselli, et ses petits camarades, sont venus déposer un bouquet de fleurs blanches au pied de la stèle, l'ont dévoilée puis, dans la foulée, le père Marcello a procédé à sa bénédiction.
Depuis dimanche, au hameau de Guaitella, à Ville-di-Pietrabugno le drame du 26 Novembre 1943 est gravé dans le marbre de la mémoire communale.