Finale le 13 Juin 1981 au Parc des Princes
SEC Bastia bat Saint-Etienne 2 buts à 1 (0 - 0)
Arbitre : M. Konrath
46 155 Spectateurs
Buts Marcialis (50eme), Milla (58eme) pour le SECB, Santini (72eme sp) pour Saint-Etienne
SC Bastia
Hiard - Cazes, Lacuesta, Orlanducci, Marchioni - Desvignes, Fiard, J. Henry - Marcialis, Milla, Ihily -
(Entraîneur : Antoine Redin)
AS Saint-Etienne
Castaneda - Battiston, Gardon puis Primard (18eme), Lopez, Janvion - Santini, Platini, Elie - Zimako, Roussey puis Paganelli (86eme), Rep
(Entraîneur : Robert Herbin)
Après un premier échec en finale neuf ans plus tôt, les Bastiais sont enfin récompensés de leur belle régularité en Coupe de France. Le trophée s'envole en Corse pour le plus long voyage de son histoire. Une histoire qui vaudra de repasser entre les mains expertes du bijoutier César Filippi après avoir été quelque peu malmenée lors de ses longues pérégrinations insulaires !
le match débute avec une grosse domination bastiaise. Beaucoup plus déterminés, les Corses prennent ainsi rapidement l’ascendant dans le jeu sur une équipe stéphanoise étrangement prudente.
Le premier événement du match survient au bout de 20 minutes de jeu : Bernard Gardon doit quitter le terrain. Le stoppeur stéphanois souffre d’une entorse du genou, à la suite d'un contre malchanceux sur une puissante frappe de Fiard. Contraint de changer son schéma tactique, Herbin fait rentrer le jeune Primard au poste d’arrière gauche, Janvion repassant dans l’axe.
Les occasions continuent alors de se succéder pour des Bastiais toujours aussi enthousiastes: une frappe de Cazes heurte la transversale tandis qu’une tête de Milla oblige Castaneda à se détendre.
Aussi, les Stéphanois peuvent s’estimer heureux d’atteindre la mi-temps sur le score de 0-0, tant la différence de comportement entre les deux équipes est flagrante. Le maire de Saint-Etienne, Joseph Sanguedolce, déclarera même: "Saint-Etienne jouait un match de championnat, Bastia une finale de coupe".
C’est donc logiquement que Bastia prend l’avantage au retour des vestiaires, grâce à une superbe percée de Marcialis, le plus "Bleu" des Ajacciens, conclue par un tir croisé. Submergés, les Verts ne semblent pas avoir les ressources pour réagir et, toujours sans surprise, Bastia double rapidement la marque grâce à Roger Milla. Après avoir contrôlé en pleine course une longue ouverture d’Orlanducci depuis la ligne médiane, le camerounais au talent inoubliable, accélère, dribble Castaneda et évite le retour de Janvion avant de marquer tranquillement dans le but vide.
Deux buts extraordinaires qui mettent le feu au Parc des Princes et à la Corse.
A 30 minutes de la fin du match, tout le monde s’attend alors à une victoire facile des Bastiais, mais c’est sans compter sur une réaction d’orgueil du nouveau champion de France en titre : après deux belles occasions pour Roussey et Elie, Zimako s’enfonce dans la défense adverse et, stoppé irrégulièrement par Cazes, obtient un penalty. Santini se charge alors de le transformer, Hiard ne pouvant qu’effleurer son tir.
La réaction stéphanoise s’avère trop tardive. Au coup de sifflet final, les joueurs Bastiais peuvent laisser exploser leur joie avant de brandir la coupe et d’entamer leur tour d’honneur, après cette victoire méritée.
Dans le même temps, toute la Corse pétarades diverses et klaxons bloqués laissent éclater sa joie.
Le lendemain plusieurs milliers de spectateurs se rendent à Poretta accueillir leurs héros qui avant d'entamer un enthousiaste tour de l'île, doivent juchés sur un camion satisfaire aux mille et une sollicitations dont ils sont l'objet dans les rues de Bastia.
39 ans après on ne manquera de se souvenir d'Antoine Redin, qui, aujourd'hui disparu, mena depuis son banc d'entraîneur, mena le Sporting à ce succès historique.
Il a été rejoint il y a quelques jours par Robert Herbin l'entraîneur emblématique des "Verts" de Saint-Etienne de l'époque.
Ey puis on n'oubliera pas dans les rangs de ces mêmes "Verts" deux anciens "Bleus" dont Furiani, n'oubliera jamais les exploits : Jacques Zimako et Johnny Rep…