D'origine corse, Pierre Griffi, dit "Denis", naît à Alger le 13 mai 1914. Homme de gauche, en 1937 il décide de combattre le fascisme dans les rangs de Brigades Internationales en Espagne. Il est alors âgé de seulement de 23 ans.
Cinq ans plus tard, avec les trois autres premiers agents de la mission secrète Pearl Harbour, il débarque clandestinement grâce au sous-marin Casabianca à Piana le 14 décembre 42. Sa mission est alors d'utiliser ses compétences de technicien Radio pour coordonner la Résistance dans une Corse occupée, en établissant un lien radio permanent entre l'île, le sous-marin, et les Services spéciaux de la Défense nationale française à Alger.
Pierre Griffi arrive ainsi à transmettre 286 messages avant d'être capturé le 9 juin 1943 par l’O.V.R.A, services secrets de l'Italie fasciste. Torturé pendant deux mois, Griffi aurait résisté sans ne donner aucun nom, mais ses messages en préparation auraient cependant permis d'établir la « complicité » d’autres résistants, dont Nonce Benielli. "Denis" est jugé avec quinze co-détenus résistants du 14 au 16 août 1943.
Cinq ans plus tard, avec les trois autres premiers agents de la mission secrète Pearl Harbour, il débarque clandestinement grâce au sous-marin Casabianca à Piana le 14 décembre 42. Sa mission est alors d'utiliser ses compétences de technicien Radio pour coordonner la Résistance dans une Corse occupée, en établissant un lien radio permanent entre l'île, le sous-marin, et les Services spéciaux de la Défense nationale française à Alger.
Pierre Griffi arrive ainsi à transmettre 286 messages avant d'être capturé le 9 juin 1943 par l’O.V.R.A, services secrets de l'Italie fasciste. Torturé pendant deux mois, Griffi aurait résisté sans ne donner aucun nom, mais ses messages en préparation auraient cependant permis d'établir la « complicité » d’autres résistants, dont Nonce Benielli. "Denis" est jugé avec quinze co-détenus résistants du 14 au 16 août 1943.
Un courage face à une mort certaine qui impose le respect
Lors de son procès, Pierre Griffi revendique fièrement son implication au sein de la Résistance. Il prend sur lui l’essentiel des responsabilités, permettant à ses quinze camarades de se défendre.
Concernant le torpillage du Francesco Crispi -dont l'épave n'a été retrouvée que l'an dernier - , Griffi déclare même :
« Oui, c'est moi le principal responsable, [...] je sais que je vais être fusillé et je n'ai qu'un seul regret, si près de la libération: d'avoir été pris et de ne plus pouvoir vous faire du mal ».
Des peines allant de 15 à 30 ans de prison sont prononcées à l’encontre de ses compagnons, tandis qu'il est, lui, condamné à mort.
Pierre Griffi fait si forte impression au Tribunal que le Procureur, après avoir requis la peine de mort à son encontre, lui rend hommage : « nous avons devant nous une belle figure de soldat français. Il a lutté, il a gagné la première manche, à présent qu’il a perdu la seconde il est prêt à payer ».
Le 18 août au matin, avant d'être fusillé par les fascistes, le jeune homme de 29 ans s'adresse à ses compagnons prisonniers alors qu'il passe devant leurs cellules : « Bonne chance dans la vie ! ». Le sourire aux lèvres, il refuse de se laisser bander les yeux et aura pour derniers mots :
« Je meurs en soldat français ! Vive la France ! Vive de Gaulle ! A bas Mussolini ! ».
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Hommage à Pierre Griffi à Ajaccio.