L’ACE a choisi Ajaccio pour son 24e congrès national qui a commencé jeudi matin au palais des congrès et qui s’achève aujourd’hui. Un programme particulièrement complet et des ateliers et interventions tout au long de ces deux journées. L’ouverture officielle s’est déroulée en présence du président National Denis Raynal qui avait à ses côtés le député-maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, comme chacun sait avocat de profession.
Deux journées marathon pour ces avocats venus de tout l’hexagone avec plusieurs ateliers sur le droit du travail, la gestion des conflits, les outils et programmes pour avancer et bien d’autres sujets d’actualité pour la première journée de travail et autant pour aujourd’hui jusqu’à 18 heures sur des sujets ayant trait à la profession.
Dans son éditorial « la revue de l’ACE, Denis Raynal explique :
"Tous les avocats conseils d’entreprises membres de l’ACE doivent, s’ils partagent les visions de notre Laboratoire de l’Univers de l’Avocat (LUNA), pouvoir labelliser leur cabinet pour faire savoir à la terre entière, mais plus spécialement à leurs partenaires et à leurs clients entreprises et entrepreneurs, que leur credo est moderne et se résume en trois mots : ACE Compétitivité et Droit !
Les nouveaux outils numériques sont maintenant ceux du droit. Les legaltech tétanisent nombre de nos confrères. Encore n’ont-ils pas encore pris conscience de la puissance exponentielle des robots-avocats ou de la bloainckch."
Moderniser le métier…
Ces révolutions se succèdent de plus en plus vite, plusieurs milliers d’années entre l’homme préhistorique et la fusée ou le feu électronique, quelques dizaines d’années entre l’avocat préhistorique et l’informatique logicielle moderne, quelques mois pour voir envahir notre ciel bleuté par les nouveaux outils numériques du droit.
Nous ne vendons plus bien des modèles d’acte ou des formules presque toute faites, nous vendons de la réflexion et de la stratégie, et nous resterons, avocats et juristes qualifiés des entreprises, les seuls à connaître les rouages et le langage du droit, dans nos spécialités respectives, comme vecteurs essentiels de la décision opérationnelle.
Ce message doit permettre à chacun de réfléchir à ce que devient inexorablement la profession et la société de l’avocat. Il faut avancer, vite et pas seuls, avec les autres acteurs de l’entreprise, et remettre avec énergie la micro-économie, l’entreprise et l’entrepreneur
(y compris collaboratif) au cœur de l’action.
Il n’y a plus de place pour les Hibernatus, ceux là sont des Cassandres qui en rêvant d’un monde inchangé depuis 100 ans nuisent à la modernisation du métier et à l’union des forces. Dans l’intérêt de qui ?
L’urgence est à l’abaissement de toutes ces barrières inadaptées, techniques, économiques, déontologiques, culturelles, osons financières, en tout cas poussiéreuses, et à la construction sur le champ des bases de la société des avocats d’entreprises de demain.
Quid la Blockchain ?
Comprendre la blockchain est une question de méthode. Tout le monde en parle. Peu la comprennent. Moins encore l’ont vue.
« Comme au début des années 1990 avec la genèse des « autoroutes de l’information », on peine à donner un nom français à cette (r)évolution technologique informatique. Comme il y a 25 ans pour l’Internet, on annonce qu’elle aura le même effet perturbateur.
La blockchain est une technologie informatique innovante qui permet à des participants d’un réseau de valider par consensus des échanges et des transactions entre plusieurs participants et ce, sans faire intervenir d’organe central. On perçoit et on annonce que la blockchain va bouleverser l’économie, la finance, la culture, le droit, les organisations sociales, les structures politiques, les consensus démocratiques. On est sans doute loin de mesurer la nature de ces disruptions, leur ampleur, leur rythme. Et comme il y a un quart de siècle, les enthousiasmes sont modérés par la résistance (ou l’effroi) des sceptiques, sincères ou de circonstance.
Pour les juristes, une technologie nouvelle suscite toujours les mêmes interrogations : le droit positif est-il suffisamment flexible pour s’en emparer et la réguler ? Le législateur national ou supranational est-il suffisamment visionnaire pour l’anticiper ? Et surtout, est-il opportun d’immédiatement figer des cadres, alors au risque d’étouffer l’innovation ? Lucide, le droit sait par construction – et expérience – qu’il ne précède jamais l’innovation. »
J.-F. V.
Deux journées marathon pour ces avocats venus de tout l’hexagone avec plusieurs ateliers sur le droit du travail, la gestion des conflits, les outils et programmes pour avancer et bien d’autres sujets d’actualité pour la première journée de travail et autant pour aujourd’hui jusqu’à 18 heures sur des sujets ayant trait à la profession.
Dans son éditorial « la revue de l’ACE, Denis Raynal explique :
"Tous les avocats conseils d’entreprises membres de l’ACE doivent, s’ils partagent les visions de notre Laboratoire de l’Univers de l’Avocat (LUNA), pouvoir labelliser leur cabinet pour faire savoir à la terre entière, mais plus spécialement à leurs partenaires et à leurs clients entreprises et entrepreneurs, que leur credo est moderne et se résume en trois mots : ACE Compétitivité et Droit !
Les nouveaux outils numériques sont maintenant ceux du droit. Les legaltech tétanisent nombre de nos confrères. Encore n’ont-ils pas encore pris conscience de la puissance exponentielle des robots-avocats ou de la bloainckch."
Moderniser le métier…
Ces révolutions se succèdent de plus en plus vite, plusieurs milliers d’années entre l’homme préhistorique et la fusée ou le feu électronique, quelques dizaines d’années entre l’avocat préhistorique et l’informatique logicielle moderne, quelques mois pour voir envahir notre ciel bleuté par les nouveaux outils numériques du droit.
Nous ne vendons plus bien des modèles d’acte ou des formules presque toute faites, nous vendons de la réflexion et de la stratégie, et nous resterons, avocats et juristes qualifiés des entreprises, les seuls à connaître les rouages et le langage du droit, dans nos spécialités respectives, comme vecteurs essentiels de la décision opérationnelle.
Ce message doit permettre à chacun de réfléchir à ce que devient inexorablement la profession et la société de l’avocat. Il faut avancer, vite et pas seuls, avec les autres acteurs de l’entreprise, et remettre avec énergie la micro-économie, l’entreprise et l’entrepreneur
(y compris collaboratif) au cœur de l’action.
Il n’y a plus de place pour les Hibernatus, ceux là sont des Cassandres qui en rêvant d’un monde inchangé depuis 100 ans nuisent à la modernisation du métier et à l’union des forces. Dans l’intérêt de qui ?
L’urgence est à l’abaissement de toutes ces barrières inadaptées, techniques, économiques, déontologiques, culturelles, osons financières, en tout cas poussiéreuses, et à la construction sur le champ des bases de la société des avocats d’entreprises de demain.
Quid la Blockchain ?
Comprendre la blockchain est une question de méthode. Tout le monde en parle. Peu la comprennent. Moins encore l’ont vue.
« Comme au début des années 1990 avec la genèse des « autoroutes de l’information », on peine à donner un nom français à cette (r)évolution technologique informatique. Comme il y a 25 ans pour l’Internet, on annonce qu’elle aura le même effet perturbateur.
La blockchain est une technologie informatique innovante qui permet à des participants d’un réseau de valider par consensus des échanges et des transactions entre plusieurs participants et ce, sans faire intervenir d’organe central. On perçoit et on annonce que la blockchain va bouleverser l’économie, la finance, la culture, le droit, les organisations sociales, les structures politiques, les consensus démocratiques. On est sans doute loin de mesurer la nature de ces disruptions, leur ampleur, leur rythme. Et comme il y a un quart de siècle, les enthousiasmes sont modérés par la résistance (ou l’effroi) des sceptiques, sincères ou de circonstance.
Pour les juristes, une technologie nouvelle suscite toujours les mêmes interrogations : le droit positif est-il suffisamment flexible pour s’en emparer et la réguler ? Le législateur national ou supranational est-il suffisamment visionnaire pour l’anticiper ? Et surtout, est-il opportun d’immédiatement figer des cadres, alors au risque d’étouffer l’innovation ? Lucide, le droit sait par construction – et expérience – qu’il ne précède jamais l’innovation. »
J.-F. V.